CHAPITRE 45.

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Nous sommes restés une bonne partie de la soirée à débriefer sur ce qu'il c'était passé pour Emma avec Julien, de toutes ses années de relations toxiques et de notre position depuis le départ avec Irsal. Comment nous l'avons vu changer, devenir de plus en plus triste et effacée. Nous avons également parlé du commissariat, comment nous étions surpris qu'Emma ait été entendue et prise au sérieux. Et puis enfin de l'arrivée de Julien dans mon appartement.

C'était la cerise sur le gâteau. Je crois qu'on n'aurait pas été capables, surtout pas Emma, de vivre autre chose durant cette soirée. Heureusement rien ne s'est passé. Sauf un ou deux messages qu'Emma a reçu sur son téléphone d'excuse de la part de son ex.

Oui maintenant nous avons décidé de le nommer le moins possible Julien. Cependant, on ne peut pas oublier ce qu'il s'est passé. C'est très grave. Et j'espère de tout cœur qu'Emma aura la force un jour de communiquer sur ce qu'elle a vécu.

Désormais, durant les deux prochaines semaines Emma dormira chez Irsal car Julien risque de revenir chez moi, et qu'il ne connaît pas l'adresse de notre meilleur ami. Elle viendra passer une semaine chez moi, dans quinze jours. On se débrouillera comme ça durant quelques mois, puis on l'aidera à trouver quelque chose de plus confortable pour elle. Malheureusement il reste encore le problème des vêtements. Et ça ce n'est encore pas une étape facile. Je prie intérieurement pour que Julien n'ait rien déchiré et foutu à la poubelle.

Il faudra se la jouer fine, attendre qu'il travaille pour venir tout prendre. J'ai déjà tout imaginé, qu'il ait jeté ses effets personnels, qu'il ait changé la serrure d'ici là. C'est pourquoi il faut agir vite et intelligemment.

Emma nous avait rassuré en nous disant qu'ils étaient locataires. Donc forcément changer la serrure de la porte ne serait pas une tâche aussi facile.

Je reste sous ma couette. Aujourd'hui et demain je ne travaille pas, quel bonheur. Cependant je crois avoir besoin d'un peu de distraction pour me libérer l'esprit de cette pression accumulée ces derniers jours.

Et quoi de mieux qu'un beau blond à ma disposition en distraction sexuelle ?

Moi : « disponible ce soir ? »

El Odioso : « je ne pensais pas te manquer si tôt ».

Sa réponse je l'ai attendu vingt minutes. Ce n'est rien, oui. Mais quand on est en manque je peux assurer que c'est insoutenable.

Moi : « alors ? »

El Odioso : « supplie moi »

Moi : « jamais »

El Odioso : « ... »

Pourquoi me met-il trois petits points ? Je m'agace.

Moi : « c'était le deal »

El Odioso : « le deal supposait de devoir répondre à toutes tes attentes ? »

Qu'est-ce qu'il m'énerve. Il ne peut pas juste me répondre au lieu de tergiverser pendant des minutes entières.

Moi : « oui ou non ? »

El Odioso : « ok. Chez moi 20h30. Ne sois pas en retard »

Moi : « je serais même en avance pour toi Luis »

El Odioso : « wahou, entre ta déclaration, ton envie de moi et te voir m'appeler en message Luis, je bande. »

Je suis tout aussi excitée maintenant. Cependant, je vais devoir également retenir mes pulsions avant la soirée. Je veux que les sensations soient à leur paroxysme.

Moi : « ce n'est qu'un avant-goût de ce soir »

El Odioso : « mmh »

Aïe. Pourquoi ce type me fait un tel effet sexuellement.

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