CHAPITRE 8.

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— Voilà la commande dis-je en tendant le papier sur lequel je l'ai annoté.

— Ok je te prépare ça !

J'attrape une nouvelle commande et pars à droite et à gauche. Je ne m'arrête pas, c'est à peine si je ne suis pas en train de courir. C'est à ce moment-là que je suis en train de subir toutes mes tables.

Je ramène enfin toutes les boissons qui ont été commandées par les sept jeunes hommes. J'essaye tant bien que mal de me rappeler qui avait pris telle boisson, mais j'arrive à un stade où ma mémoire commence légèrement à défaillir avec toutes ces commandes.

Je place quatre boissons au bon endroit, celles dont je me souviens, du moins, et finit par demander pour celles restantes.

— Cette tournée vous est offerte dis-je.

— Merci beaucoup lancent en chœur tous les hommes assiégés autour de la table sauf un.

— C'était le moins que vous puissiez faire, lance le brun aux cheveux bouclés.

Encore une petite reproche dite de façon dédaigneuse. Je lève les yeux au ciel avant de repartir m'occuper des autres clients.

Je m'affère à une famille adorable, deux femmes ont réussi à adopter il y a un an de cela deux petites merveilles, des petits garçons absolument charmants et magnifiques. Elles m'ont expliqué rapidement leur histoire fabuleuse, s'étant rencontrées dans un voyage en Corée, elles ont décidé d'y habiter pendant près de cinq ans avant de revenir à Marseille, la ville natale de l'une d'elles.

— Je suis sincèrement désolée mais je vais devoir vous laisser, passez une excellente soirée, au plaisir de pouvoir vous revoir j'annonce encore déçue de devoir les quitter.

— Tenez notre numéro, si jamais vous êtes disponible, nous serions ravies de vous inviter à dîner.

Un grand sourire s'empare de mes lèvres.

— Ça serait avec joie ! dis-je.

— Nous de-même !

Les petits garçons me font un petit signe de main pour me dire au revoir. Je leur rends, tout aussi contente de faire un petit mouvement de main. Et retourne déambuler dans le bar.

— Mademoiselle ! M'interpelle le gars détestable aux cheveux bouclés alors que j'étais en train de repartir avec un plateau chargé de verres vides.

Je détourne ma trajectoire et m'avance vers leur table.

— Oui ? Je demande.

— Vous serrez gentille de débarrasser ce que nous avons sur la table et nous les apporter sur celle qui se trouve là-bas dit-il en pointant une table à l'intérieur du bar côté baie vitrée, mes amis et moi commençons à avoir un peu froid ajoute t-il.

J'entrouvre légèrement la bouche mais me ressaisis immédiatement. C'est bien la première fois qu'on me fait un coup pareil, et c'est plutôt très bien jouer de sa part puisqu'il avait dû prévoir dès le début qu'ils avaient comme intention de changer de table dans la soirée.

Je ne note d'ailleurs pas le manque de formules de politesse, si ce n'était que ça...

— Je suis une serveuse, pas votre boniche, merci de vous montrer un peu plus courtois et agréable dis-je sèchement.

— Vous feriez mieux d'obéir à ce que je vous demande, vous comme moi n'aimeriez pas voir les conséquences de ce qu'il pourrait se passer si vous ne coopérez pas.

— Est-ce un ultimatum ?

— Il se pourrait, prenez-le comme vous le voulez !

— Si je peux me permettre, comment mettriez-vous en exécution vos dires ?

OBDURATIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant