Abruti(e) • Bakugo X reader

| 13 La rage de vaincre

Bakugo.

J'allais enfin prendre ma revanche sur cet enfoiré.

_______________________________

En pénétrant dans les tribunes, je jeta un oeil au terrain du stade. Et sans grande surprise, il était dévasté : de la fumée, des cratères énormes, de l'eau... un vrai champ de bataille.

L'affrontement avait sans doutes dû être serré vu les dégâts, et toutes particulièrement aussi vu la tronche des deux adversaires. Franchement, Todoroki était sur un brancard à moitié évanoui, tandis que Bakugo était couvert de blessures, certes superficielles, mais impressionnantes. Ce qui m'induisis à d'ailleurs me demander si nous allions tout de même pouvoir nous affronter malgré son affaiblissement.

Mais, alors que je regardais le jeune blond turbulent de depuis ma hauteur, tout cela d'un œil méprisant, celui-ci vint à me surprendre.
En effet, lorsqu'il me remarqua, son visage ce crispa immédiatement, et de ses mains, ne tardèrent pas à crépiter de petites explosions.

- TOI, LA SALE MEUF ! ME REGARDES PAS DE HAUT ! T'ES LA PROCHAINE, J'VAIS TE FAIRE BOUFFER TA PROPRE POUSSIÈRE A LA CON !"

Ce malade m'avait hurler dessus, tout ceci malgré la grande distance qui nous séparaient. Évidemment, bien décidée à ne pas cesser mes provocations, je roula des yeux, avant de détourner le visage pour l'ignorer. Ce qui, comme je m'y attendais, ne sembla pas lui plaire.

- ARRÊTE DE M'IGNORER... J'VAIS LA BUTER !"

Mais le garçon fut interrompu dans ses louanges par notre professeur, qui tentait désespérément de le tirer vers l'infirmerie.
- Putain de, MERDE ! LACHEZ MOI LES POMPES, JE VAIS DÉTRUIRE CETTE GARCE...."

Le blond en furie c'était étouffé de surprise quand All Might lui avait enfoncé dans la bouche une pilule, sûrement énergétique, ou encore mieux, tranquillisante...

Déstabilisé par la situation, Bakugo ce calma, laissant ainsi à notre professeur l'opportunité de pouvoir l'emmener plus à découvert, dans les vestiaires du bâtiment. A vrai dire, cette scène prenait une tournure assez ambiguë... que ce passait-il donc ?

Les deux garçons finirent par refaire surface aux yeux de tous les élèves, pour la plupart plongés dans l'incompréhension totale de la situation. Mais, soudainement, après s'être placé au centre du terrain avec un blond fulminant coincé sous son bras, le Numéro Un prit la parole :
- Alors et bien, très chers élèves, après une discussion assez difficile avec votre camarade pour le convaincre de reporter la suite de l'exercice à une prochaine séance, celui-ci m'a fourni quelques arguments assez convaincants pour poursuivre le match."

Des bruits de satisfaction émanèrent des élèves, tandis que le grand musclé concluait, un pouce en l'air et son grand sourire sur la face :
- ALORS LES ENFANTS, SOYEZ PRÊTS !"

Je souffla un instant, pour, malgré moi, faire évacuer la pression qui était montée en moi.
En effet, si je perdais, mon mental serait d'autant plus dévasté. Mon égaux ne m'aurait jamais permis d'encaisser le fait de perdre à nouveau quelque chose, aussi inutile qu'il soit.

C'est donc les poings serrés que je me leva violemment de mon siège, sous les yeux étonnés de mes camarades. Malgré l'attention curieuse qu'ils me portaient, je n'adressa pas même l'ombre d'un regard à l'un d'eux.
Ils n'existaient pas.
Tout ce qui comptait désormais était de réussir à gagner. Cette école, ma vie, mon rêve, ces choses étaient les seules sur lesquelles j'avais un contrôle total. Chacun de mes actes, chacune de mes respirations même influençaient le chemin que je souhaitais me tracer.