Chapitre 19 :

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KEN

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KEN

Je frotte mon visage avant de me concentrer de nouveau sur l'ordinateur sur mes genoux.

- Qu'est-ce que t'as ? me demande Hakim assis à côté de moi.

- De quoi tu parles ?

- Ton humeur pourrie, les fins de vacances bizarres, et surtout le départ de Nini.

Ma mâchoire se sert quand il parle d'elle. Je veux pas entendre parler d'elle, je veux pas la voir, je veux qu'elle soit le plus loin de moi pour le moment. Il faut que je digère ce qu'elle m'a dit et avoué.

- Y a rien, je lui réponds.

- Arrête. Vous passez une journée ensemble, on pense tous que vous allez vous ramenez en couple, que tout va se calmer entre vous. Pour finir, c'est pire. Vous vous parlez aps, tu rentres solo, c'est Kyle qui la ramène et elle rentre le lendemain soi-disant parce qu'elle a du taff.

- Elle avait peut-être vraiment du taff.

- Ken.

Je finis par fermer mon ordinateur et de regarder le mur en face de moi. Tout était trop beau pour une fois.

On était vraiment proche de pouvoir se remettre ensemble, je retrouvais la petite meuf que j'aimais, et que j'aime toujours.

Je passe mes mains sur mon visage et souffle un grand coup avant de me concentrer sur le mur en face de moi.

- Parle !

- J'ai pas envie de parler, ok ?

- J'aurais dû m'en douter, il ricane. Vous ne parlez pas vous deux.

- Ouais, je souffle.

J'aurais aimé qu'elle me parle de ça, que ce soit y a trois ans ou quand elle a repointé le bout de son nez en début d'année.

- Vous me cassez les couilles tout les deux !

- Alors t'occupes pas de nous, et occupe-toi d'Elo'.

- Tu me fais chier.

- Va-y, je vais bouger, je le préviens avant de me lever.

- Sérieux Ken. Parle à quelqu'un.

- Ouais.

Je me lève et part pour de bon rejoindre ma voiture.

BONNIE

Je regarde par la fenêtre de mon bureau depuis bien dix minutes. C'est à peu près ce à quoi se résument mes matinées depuis que je suis rentrée. Je cherche comment me faire pardonner auprès de Ken, ou juste lui parler.

- Bonnie ? je me tourne vers la porte de mon bureau et souris quand je vois mon meilleur ami.

Je me lève et le prends dans mes bras, il cherche pas beaucoup avant de resserrer ses bras dans mon dos.

On va dire que le petit couple d'Ilana et Louis sont à fond pour que l'on se réconcilie de nouveau avec Ken. Ils font ça sans même savoir pourquoi on est en froid.

- Tu vas bien ? il me demande.

- Ouais, je lui souris. Et toi ?

- Ilana a rendu son appartement, elle va venir chez moi.

- Mais c'est trop bien. Et même pas ça prévient !

- C'est pas trop la joie pour toi ou pour son frère, on n'avait pas vraiment envie de vous plomber un peu plus le moral.

- Votre emménagement ne me plombe pas du tout le moral. Au contraire, ça me fait du bien de voir que tout le monde n'est pas aussi nul que moi, je ricane.

- Dit pas ça.

- Quoi ? C'est vrai. C'était presque trop parfait, et ça a fait boom, je mime une explosion avec mes mains. J'aimerais revenir un mois ou deux en arrière et pouvoir de nouveau l'avoir avec moi.

- Je sais Nini. Je suis sûr que ça va s'arranger.

- J'ai vraiment merdé.

- Ken est fou de toi et toi t'es folle de lui. Tu lui as pardonné sa tromperie, je suis à peu près certain qu'il te pardonnera aussi.

J'aimerais le croire, mais j'ai vraiment un doute.

Je sais pas pourquoi je lui ai caché ça. Un jour, j'étais devant la porte de notre appartement, et j'allais lui dire, j'étais enceinte de six mois, et malgré le fait que je pleurais encore chaque soir. Mais quand je suis arrivée devant la porte, j'ai juste entendu des gémissements féminins, alors j'ai fait demi-tour.

- Tu ne veux toujours pas me dire ce qu'il s'est passé ?

- Je ne veux pas que ton regard change.

- Hé, Nini, il prend mes mains. Jamais je te jugerai, ok ?

- Notre petit garçon est mort à la naissance, je lui dis. Ken ne savait pas que j'étais enceinte. Je t'ai rencontré quand je revenais à la surface, quand je voulais de nouveau travailler et par la suite pouvoir laisser l'appartement de mon frère à mon frère, je ricane.

- Au final, tu es toujours chez lui.

- Ouais. Lorsque notre fils est mort, je l'ai fait enterrer, et je suis rentrée chez mon frère. Je suis restée enfermée dans ma chambre, jusqu'à ce que j'en ai assez. J'ai fait un mélange alcool, médicament, je lui avoue.

- Tu as.

- Ouais, je le coupe. C'est encore un truc que Ken ne sait pas, je frotte mon visage avant de souffler une nouvelle fois grandement. C'est Kyle et Mathieu qui m'ont retrouvé inconsciente dans ma chambre.

- Et maintenant ?

- Maintenant, je rêve juste que tout se calme avec Ken et que je puisse l'emmener sur la tombe de notre petit garçon.

- T'es encore plus forte que ce que je croyais.

- Je sais pas, je hausse les épaules.

- Tu vas faire quoi ?

- Je cherche toujours. Tu me conseilles quoi ?

- Attend qu'il se calme, et qu'il vienne vers toi. Comme lui, il a attendu, il me sourit.

- J'ai peur que ce soit long.

- C'est sûr que ça peut l'être, mais il en a besoin. Ne force rien.

- Et s'il se met avec une autre fille ? je lui demande.

- Il en est incapable, il t'aime bien trop.

- Ouais, je lui réponds peu convaincu.

- On va manger ?

- Je te suis.

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