Chapitre 28 :

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KYLE

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KYLE

- Faut que je te parle, je me tourne vers mon collègue et médecin de Bonnie.

- Un problème avec ma sœur ?

- On peut dire ça.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- J'ai peur que si elle reste trop longtemps ici, elle parte dans une phase de dépression, il m'annonce. Tu m'as dit qu'elle a déjà eu affaire à ce genre de face, il y a quelques années. Être ici la rend vraiment triste et malheureuse.

- C'est quoi le mieux d'après toi ? Elle ne peut pas rentrer, ça fait seulement deux semaines qu'elle est réveillée.

- Justement si. Ici, elle n'avancera pas. Elle vient seulement de commencer la rééducation et elle veut déjà arrêter parce qu'elle pense qu'elle n'y arrivera pas. Elle passe la majeure partie de ses journées seules ou quelques heures avec vos amis. Tu m'as dit que c'était une femme indépendante, pleine d'énergie et qu'elle ne s'est pas restée sur place. Si elle reste ici, j'ai peur que son état s'aggrave Kyle.

- Et donc tu veux qu'elle quitte quand l'hôpital ?

- Je dois lui faire passer quelques tests réflexes pour ses jambes et elle a une séance de rééducation demain matin. Après ça, je la libère. On va lui fournir un fauteuil pour les premiers jours, mais il faudrait que tu ailles en louer un.

- J'irai en chercher un plus tard, je lui réponds.

- Va lui annoncer la nouvelle, je suis sûr que ça lui fera plaisir.

___

BONNIE

Je regarde par la fenêtre, j'aimerais aller plus loin que le parc de l'hôpital, mais j'ai pas le droit. Et j'en suis incapable en plus de ça.

Je suis trop faible, mes muscles ont perdu de leurs masses, et mes os commencent à se ressouder correctement. Mais je suis incapable de me mettre debout, de faire un pas.

Je déteste me sentir si faible.

Je déteste me sentir si seul.

Même si ma solitude n'est due qu'à moi. Je les repousse tous. Je suis même pas capable de marcher, qu'est-ce qu'ils vont faire de moi ?

Je suis juste un boulet.

Alors tout à l'heure quand Ken est arrivé, je lui ai demandé de partir. Et étonnement, il l'a fait.

Quand la porte s'ouvre dans mon dos, je ne me retourne pas. C'est sûrement une infirmière qui vient vérifier ma tension, ou autre chose. Elles font que ça. Et me demander si ça va.

- Nini ? je me tourne et trouve finalement mon frère. Pourquoi Ken est assis devant ta porte ?

- Je lui ai dit de partir.

Je le vois souffler avant de venir un peu plus près de moi.

- Pourquoi ?

- J'ai envie de ne voir personne.

Je me tourne une nouvelle fois vers la fenêtre.

L'euphorie de mon réveil est vite passée en second plan. Et j'ai réellement l'impression de revenir à il y a trois ans, quand j'ai perdu mon bébé. C'est d'ailleurs à cette date que mon humeur a changé.

- Pourtant tu vas devoir.

- Et pourquoi ?

- Parce que tu as des examens dans l'après-midi, de la rééducation demain matin et tu rentres après à la maison.

Je me tourne vers lui, les sourcils froncés.

- Et je vais servir à quoi ? Je vais rentrer comment ? Je vais me laver comment ? Je vais me déplacer comment ? Je suis juste un boulet, je chuchote cette dernière partie en étant sûr qu'il va détester m'entendre dire ça. J'ai pas envie de vous embêter.

- Tu dis n'importe quoi, il vient s'asseoir près de moi. T'es tout sauf un boulet Nini. Tu vas reprendre des forces, j'ai envoyé un message à Hakim et tu en parleras avec le médecin. Mais s'il est d'accord, Hak' t'emmènera à la salle, tu pourras muscler tes jambes. L'appart' ne pose pas de problème, il y a un ascenseur dans lequel les fauteuils passent. Ensuite, je suis pas sûr que Ken se décolle de toi si tu rentres, ici, il est obligé, mais en rentrant, il pourra dormir à l'appartement. Et rappel toi, tu n'es pas un boulet, il essuie la petite larme qui coule sur ma joue. Faut que j'aille bosser, mais je vais dire à Nek' de rentrer. Reste pas toute seule.

Il embrasse mon front avant de sortir de la chambre et que le beau brun ne rentre à son tour.

- Tu vas me demander de partir de nouveau ? il me demande un petit sourire aux lèvres.

- Non, je souffle. Désolé.

- C'est rien.

Il vient s'asseoir sur le bord de mon lit, je me relève un peu et le prend dans mes bras. Sa main retrouve mes cheveux et il me fait un petit massage crânien.

Je me sépare de lui et me décale un peu pour qu'il me rejoigne. Il enlève ses chaussures et s'allonge à côté de moi, je pose ma tête sur son torse et sa main retrouve mes cheveux de nouveau.

- Tu vas mieux ?

- Je sais pas. J'ai peur Ken, je lui avoue.

- De quoi ?

- De moi. De retomber et de vouloir encore une fois en finir.

- T'es pas toute seule. Et je te laisserai pas, je vais rester collé à toi.

- Sauf que tu as ton album Ken.

- Je peux t'emmener avec moi.

Je souris et ferme les yeux, pour profiter de ses caresses, pour me calmer et me détendre.

- Je rentre demain.

- Sérieux ?

- Oui, dans la matinée.

- C'est une bonne nouvelle.

- Oui. Tu pourras m'emmener au studio ? J'ai pas envie de partir d'ici pour être de nouveau enfermé à l'appartement.

- Si tu veux, il embrasse ma tempe et me sert fort contre lui.

- Pourquoi tu restes avec moi ?

- Parce que t'es spéciale, je souris. Tu te souviens, les brunes, c'est pas mon genre.

- Les pas tatoués non plus, je ricane.

- Dès que tu peux, je t'emmène en voyage.

- Je sais, tu me l'as dit.

- Ouais, mais pas que la Grèce. Je vais aller aux U.S et tu viendras avec moi.

- Pourquoi ?

- Je crois que t'as passé un moment assez traumatisant pour profiter maintenant. Tu vas avoir besoin de quitter Paris et quoi de mieux que de partir avec un beau gosse ?

Je ricane et ferme une nouvelle fois les yeux. Les battements de son cœur en plus de ses caresses dans mes cheveux me font du bien et m'endorment.

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