Chapitre 39 :

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BONNIE

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BONNIE

Je lance un regard à mon frère qui ne prend même pas la peine de me rendre. Je souffle en me reconcentrant sur ma conversation avec les filles.

- Donc quand ? je finis par demander à Eloïse.

- Je pense juillet deux-mille-vingt.

- Je suis vraiment heureuse pour vous, je continue en lui souriant sincèrement.

Hakim et elle nous ont avoué s'être fiancés, il a fait sa demande au début du mois et elle n'a pas hésité une seule seconde à dire oui.

Et même si lui aussi a eu du mal avec notre besoin de paternité et de maternité, il a compris et ne nous a fait aucun reproche.

- Et alors, niveau bébé ? me sourit Ilana.

- Rien pour le moment, mais ça fait que quatre mois qu'on essaye vraiment, c'est pas alarmant que je ne sois pas enceinte.

- J'ai hâte de devenir tata, elle sautille sur place.

- Donne un peu de ta joie de devenir tante à mon frère s'il te plaît, je ricane.

Elles me sourient toutes les deux avec un sourire assez triste.

- T'en occupe pas. Il reviendra, t'es sa petite sœur, il reviendra forcément.

- Si tu le dis, je lui souris.

Quand je sens des bras autour de mon cou, je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir que c'est Ken.

- J'aime bien vous voir à trois.

- Bah de toute façon quand il y a Bonnie, qu'est-ce que tu n'aimes pas ? demande Eloïse en riant.

On rigole alors que mon copain cache son visage dans mon cou. Il dépose quelques baisers avant de relever de nouveau son visage vers les filles.

- Pourquoi Mathieu n'est pas venu avec Alba ? nous demande Eloïse.

Je regarde le petit qui rigole avec son manageur, Flav ou Antoine. Ça me fait du bien de le voir rire alors que ça fait plusieurs semaines qu'il ne va pas très bien.

- Ça va pas entre eux ?

- Non. Mais ils sont toujours ensemble.

- C'était amer ça, me fait remarquer ma belle sœur.

- Ouais.

J'ai beaucoup trop de mal à la supporter ces derniers temps. Surtout depuis qu'Aladin m'a appelé parce que Mathieu n'était vraiment pas bien, de sa faute.

- Et au boulot, elle est pareille que quand elle vient ?

- Voir pire, j'avoue. Elle est exécrable avec les clients. J'ai même dû la reprendre à plusieurs reprises. J'en ai parlé avec Louis et il pense comme moi.

- La virée ?

- Ouais. Mais on a peur que ça passe comme un avantage de ma part. Étant donné qu'elle fait souffrir celui que je considère comme mon frère, je la vire. Alors que c'est pas l'idée.

- Comment vous allez faire ?

- Elle va partir chez Louis, comme ça je n'aurais plus vraiment à me soucier d'elle.

- C'est vrai que c'est une bonne solution.

Je regarde rapidement l'heure et quand je vois que minuit approche rapidement, je m'excuse auprès des filles et tire Ken avec moi dans la chambre pour retrouver mon sac.

- Tu cherches quoi ?

- Mon sac.

- Il est là bébé.

Il me donne mon sac, je le récupère et cherche à l'intérieur quelques secondes avant de trouver le petit paquet.

- Viens avec moi, je prends sa main et le tire une nouvelle fois, cette fois-ci, on traverse le salon pour retrouver le balcon.

- Toujours, toujours, il ricane.

Je me tourne vers lui une fois que je suis sûr qu'on est seul.

- Tient.

Je lui donne la petite boite, je commence à stresser alors que je sais très bien qu'il sera tout aussi heureux que moi. Du moins j'aime le penser.

- C'est quoi ? Tu sais que j'ai aps besoin de ça ? Surtout cette année. J'ai déjà tout eu, tu t'es réveillé, tu es de nouveau là, dans mes bras.

- Je sais, mais je te promets qu'on va encore mieux finir l'année. Maintenant ouvre.

Il me regarde quelques secondes avant d'ouvrir le petit paquet. En attendant sa réaction, je me mords le doigt, le stress prend doucement totalement possession de moi.

- Vraiment ? il relève les yeux vers moi.

- Vraiment.

Il se lève et me prend dans ses bras avant de me faire tourner.

Ce début d'année a été très dur. Entre mon coma, ma rééducation, mais il a toujours été là pour moi. Il m'a redonné confiance en moi, mais surtout en lui. Il m'a fait retomber totalement folle amoureuse de lui.

Sur une idée folle, dans la même soirée, on a décidé de se remettre ensemble, mais surtout d'avoir un bébé. Et malgré mon frère, on n'a jamais pensé qu'on faisait le mauvais choix, que ce n'était pas une bonne idée. Au contraire, on a continué de parler de notre future vie de famille, de nos enfants, de notre future maison avec les pieds dans l'eau comme on en rêve tous les deux.

On va l'avoir notre vie de famille.

- Y a un bébé là, il caresse mon ventre avec son pouce.

Mon ventre est encore plat, mais j'ai déjà hâte qu'il s'arrondisse comme la première fois. Mais avec Ken en plus cette fois-ci.

- Notre bébé, je précise le sourire aux lèvres.

Il relève les yeux et je fonds complètement face à son regard. Il prend mon visage entre ses mains et plaque ses lèvres sur les miennes.

- Notre année va vraiment être merveilleuse, il me chuchote toujours nos lèvres près l'une de l'autre.

J'entends les cris de nos amis dans l'appartement et ils ne tardent pas à nous rejoindre pour voir le feu d'artifice. Ken se dépêche de cacher le test de grossesse dans la poche de son jean. Il vient me prendre contre son torse et on regarde le ciel avec nos amis.

On est plus deux mais trois.

Même si ce bébé n'est là que depuis quelques semaines, il est là, on va agrandir notre famille, on va construire notre famille.

- Je t'aime, il chuchote à mon oreille.

Je souris et détourne le regard du ciel pour poser mes yeux sur le visage de mon copain.

- Je t'aime aussi.

C'est à son tour de détourner le regard et de plonger ses yeux dans les miens. Il colle nos fronts et on commence l'année deux-mille-dix-neuf en beauté.

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