Chapitre 27 :

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BONNIE

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BONNIE

Quand j'ouvre les yeux, la première chose que je vois ce sont des cheveux blonds près de ma main. J'ai pas besoin de tourner la tête vers le reste de la chambre pour savoir qu'ils sont là, je les entends. Et même s'ils essayent de chuchoter pour ne pas me réveiller, ils sont trop nombreux pour que ça ne s'entende pas.

Je passe ma main dans les cheveux du petit, je le fais discrètement pour qu'aucun des garçons ne le voie pas. Il prend plusieurs secondes avant de relever son visage de mon lit en grognant et de se tourner vers moi.

- Nini, il chuchote avant de me sauter dessus et de me serrer contre lui.

Au moins, il n'y a plus un bruit dans la chambre, je respire un grand coup pour que l'odeur de son parfum entre dans mes narines. Je caresse du bout des ongles sa nuque, alors que je suis presque sûr de sentir une larme dans mon cou. Je resserre mes bras autour de lui pour qu'il se calme.

Je déteste le fait que les gens que j'aime pleurent. J'ai l'impression que mon cœur se brise à chaque fois. Encore plus quand c'est ma faute.

- Calme-toi. Je suis là, j'ai pas l'intention de m'endormir aussi longtemps de nouveau.

Je sens une main se poser sur mon crâne, je regarde la personne et sourit à Hakim. Il a, lui aussi, les yeux vitreux. Je pose mon regard sur chacune des personnes présentes dans la chambre.

Il y a d'abord les deux frères Akrour, ils ont tous les deux les yeux remplis de larme, mais je sais d'avance qu'ils ne verseront aucune larme.

Eloïse n'est pas bien loin de son copain, elle lui tient la main d'une main et le poignet de l'autre. Elle ne garde pas bien longtemps ses larmes.

Ilana est dans le même état, mais dans les bras de Louis.

Mon meilleur ami me sourit grandement avec les yeux pétillants.

Doums a quant à lui un sourire très con sur les lèvres et je suis déjà sûr qu'il ne va pas tarder à sortir une connerie.

Mes yeux finissent par plonger dans ceux de Ken et je me détache pas de ses deux billes brunes. Je me souviens que c'est ce regard qui est resté ancré quand j'ai perdu connaissance au moment de l'accident.

Mathieu finit par se détacher de moi, quand il place son visage en face du mien. Je pose ma main sur sa joue et essuie ses larmes.

- Tu vas bien ? il me demande.

- Hors le mal de tête, le fait que je sens que mes jambes ne vont pas vouloir me répondre toute suite. Je vais bien.

Il se recule pour de bon, j'ai le droit à des câlins de tout le monde.

- On nous a dit qu'on pourrait pas rester longtemps, me prévient Eloïse. Que tu risquerais de très vite fatiguer.

Je lui fais un petit sourire. C'est vraiment une petite maman celle-là.

- Bienvenue parmi nous la Belle au bois dormant, ricane Doums.

- La prochaine fois réveillait moi avant, je ricane à mon tour.

J'ai le droit au regard noir d'Hakim et aux yeux rieurs de Doums.

- Jette-toi plus en dessous des roues d'une voiture.

- Je vais faire de mon mieux, on reste tous un peu silencieux avant que je ne leur demande ce qui s'est passé depuis deux mois.

[...]

Tout le monde a quitté doucement ma chambre. D'abord Louis qui devait rejoindre l'agence, il m'a dit que Jean avait pris ma place et que Alba travaillait avec lui. Ilana l'a suivi très rapidement.

Ensuite Mathieu devait rejoindre le Panama au studio, et Hakim, Idriss et Doums ont décidé, eux aussi, de rejoindre les studios de Seine Zoo Records. Il ne restait que Ken, Eloïse et moi, mais la belle blonde a décidé de nous laisser seuls.

Et j'avoue que le silence est pour le moment la meilleure chose.

- Comment tu te sens ?

- Vaseuse.

Il caresse ma joue tendrement et je ne tarde pas à fermer les yeux, profitant de ses douces caresses qui me détende totalement.

- Tu veux que je te laisse ?

- Je veux pas être toute seule, je lui avoue en ouvrant les yeux.

- Alors, je reste là jusqu'à ce qu'on me foute dehors.

- D'accord.

On reste une nouvelle fois silencieux, les yeux plongé dans ceux de l'autre.

Je suis heureuse de ne plus voir la douleur et la colère dans ses yeux comme j'ai pu le voir les dernières fois que j'ai plongé mes yeux dans les siens.

- Ma mère est passée te voir.

- C'est vrai ? je demande le sourire aux lèvres.

- Oui. Elle est montée à Paris quand elle a appris par Ilana que tu étais ici. Yaya a même voulu revenir de Grèce, mais on a réussi à la faire changer d'avis en lui promettant que dès que tu pourras prendre l'avion, on irait.

- Elle est adorable.

- La mamie de Mathieu a passé beaucoup de temps avec moi dans cette chambre. Jedda aussi.

- Je les attire toutes, je ris, mais j'arrête rapidement quand je sens que ma tête tourne.

D'après le médecin que j'ai vu il y a quelques heures, c'est normal. Même si le traumatisme crânien que j'ai subi et qui m'a plongé dans le coma s'est résorbé, il est possible que j'ai des vertiges, et de fort mot de tête. C'est mon retour à l'état conscient qui provoque ça.

- Hé Nini, ça va ?

- Oui. Juste un étourdissement.

- Promis ?

- Promis.

- Bien, il se relève et embrasse mon front avant de se rasseoir correctement sur la chaise.

J'ai beau garder mes yeux dans les siens, j'ai de plus en plus de mal à garder les yeux ouverts.

Ken prend ma main dans la sienne et l'amène à ses lèvres pour y déposer ses lèvres sur mes phalanges.

- Repose-toi.

- Tu restes là ? je lui demande pour être sûr qu'il reste avec moi.

- Jusqu'à ce qu'on me mette dehors, il répète.

Je ferme les yeux avec le sourire qui finit par un léger rire quand je l'entends commencer Galatée.

Et comme depuis que je l'ai écouté pour la première fois, elle me replonge dans les souvenirs quand chacun de notre côté, on menait la vie dure à l'autre.

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