Epilogue

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BONNIE

Ken me tire jusqu'à notre lit, il m'ordonne presque de m'asseoir correctement et que je sois à l'aise au maximum.

- Quoi ?

- Je veux te faire écouter ça, me sourit Ken. Je l'ai commencé pendant ton coma et au fil du temps, je l'ai fini. C'est le son que je voulais que tu entendes en premier.

- Elle est pour moi ? je peux pas m'empêcher de demander.

- Oui. Comme la moitié de mes sons d'amour quoi.

Je ricane et pose mes lèvres contre les siennes.

Je suis complétement folle de lui et mon cas s'aggrave de jours en jours.

- Vas-y, je veux écouter moi, je lui dis surexcité.

Il met en route le son sur son téléphone qui se lance sur la baffe qu'il a ramenée dans la chambre.

Dans l'Univers, y'a des milliards de vies sur Terre, sept milliards d'êtres humains

Peut-être trois milliards de filles mais c'est toi qu'j'veux

Je me rappelle de la phrase que je lui ai dit sur ce pont.

" Sur sept milliard d'être humains, faut que se soit toi que je croise. Tu fais quoi là ? Trouve toi un autre pont, et si tu veux faire une heureuse, saute"

Je pense avoir regretté cette phrase à la seconde où elle est sortie de ma bouche. Je savais très bien que Ken avait par moment des pensées sombres et je sais combien ces pensées ont détruit sa vie.

T'es obsédée par le vide et j'déteste ton mode de vie

Et puis t'as ta part de vices mais c'est toi qu'j'veux

Y'en a plein mais y'en a qu'une, c'est toi

Je crois que je suis capable de sourire tout le long de ses paroles.

Et je crois aussi que Galatée est largement détrôné par dans l'Univers.

Je sais des choses que tu n'sais pas

Léo.

C'est aussi une des choses que je regrette le plus dans ma vie. Ne pas lui avoir dit, le fait qu'il n'ait pas été présent pour son fils, pour moi. Pour notre famille.

Je sais qu'on serait même pas heureux ensemble

Nous sommes de ceux que la rancune sépare

Pourtant dans l'Univers, y'a des milliards de vies sur Terre, sept milliards d'êtres humains

Peut-être trois milliards de filles mais c'est toi qu'j'veux

T'es obsédée par le vide et j'déteste ton mode de vie

Et puis t'as ta part de vices mais c'est toi qu'j'veux

Y'en a plein mais y'en a qu'une c'est toi

Je sais des choses que tu n'sais pas

Je sais qu'on serait même pas heureux ensemble

Nous sommes de ceux que la rancune sépare (Toi)

Et même si notre amour à tes côtés devait renaître demain

Elle m'a dit : "Jamais je ne remettrais mon cœur entre tes mains"

Jamais, jamais n'oublie pas que quand tu l'avais, tu ne m'as laissé que du mal-être et des marques

On était jeune, on pensait que s'aimer, c'était se traiter mal

[...]

On se dégoûte, on se combat jusqu'à c'qu'on bouffe les pissenlits

Notre couple succombe à ce désir puissant puis s'ennuie

Et le désir disparaît en même temps que la possession

Et les femmes de ma vie défilent en une étrange procession

J'y pensais seul la nuit sous les traits d'un jeune homme inquiet

Quand la Lune dort le Soleil luit, moi je ne vois qu'elle

Nos corps unis par cette danse que ta lumière peut apprendre à mon ombre

Un jour, tu me donneras ton oui et tu prendras mon nom

Un jour, tu me donneras ton oui et tu prendras mon nom

Pas une fois mon regard à quitter celui de mon homme, de mon copain, du père de mes enfants, de l'amour de ma vie.

De ce rappeur fabuleux, incroyable, fort, courageux et surtout bon.

Et je suis sûr que plus jamais, je ne douterai de mes sentiments pour lui, que je douterai de ses sentiments envers moi.

- Je t'aime, je lui dis les yeux luisants d'amour pour lui.

On doit être terriblement niais et cucul la praline. Presque dans une histoire à l'eau de rose, mais j'aime cette bulle qui nous entoure tous les deux, du moins tous les quatre.

- Je t'aime aussi.

On reste silencieux un moment. J'avais pas besoin qu'il parle et je crois qu'il n'a pas non plus besoin que je parle. Je vois tellement de chose dans ses yeux, je crois que je vois l'univers dans ses yeux. J'ai l'impression que chaque mot qu'il a écrit pour ce son résonne dans tout mon être.

- Et il ne nous manque qu'eux.

- Ils seront là dans très peu de temps, je souris. Encore un peu de patience.

- Tu sais que j'écrirai plus sur oit.

- Je m'en fiche tant que c'est sur eux, je m'en fiche royalement. Sur notre fils et notre fille.

Il sourit et m'embrasse en plaçant ses mains sur ses joues.

Je suis sûr d'une chose :

un jour je lui donnerai mon oui et je prendrai son nom.

Dans l'UniversOù les histoires vivent. Découvrez maintenant