Cédric // Lundi 29 juillet 1996
Le portoloin que mon père a créé vient de nous déposer devant l'immense demeure de mes grands-parents. Le portail de bronze étant déjà ouvert pour nous accueillir, une armé d'elfe de maison s'empressèrent de venir s'occuper de nos affaires. A travers les dizaines de fenêtre, je peux voir la maison s'activer pour notre arriver. Une partition de musique parfaitement mener. Chaque petite créature connaissant parfaitement son rôle. En contrebas, les fenêtre menant aux cuisines m'indique que ma grand-mère a de nouveau prévus un festin pour notre arrivé. Je ne sais combien de fois, j'ai pu m'y cacher pour éviter de devoir travailler aux nombreux cours que mon père me dispensait durant l'été. C'est assez paradoxal de penser qu'à l'époque je ne portais que peu d'importance à ma future scolarité. J'étais jeune et la préoccupation d'un enfant en vacances à cet âge est généralement réduite à vouloir s'amuser avec ses amis.
En parlant de ça, chaque fois que je me rendais au manoir j'attendais avec impatiente qu'elle arrive. Ma meilleure amie n'était autre que la petite fille des voisins d'en face. Elle à l'inverse de moi, avait le droit de sortir toute la journée. Il lui était même formellement interdit de pratiquer toute forme de magie avant son entrée à l'école.
Combien de fois se retrouvait-elle à m'attendre derrière la verrière du salon ? Le visage collé contre les carreaux observant avec émerveillement les cours de mon père. Je l'aperçois encore feindre quelques grimaces dès qu'il lui tournait le dos.
Quand il se décidait à enfin me laisser sortir, nous partions à la découverte du monde, courant sur le sable, explorant grottes, champs, falaises, tours... Ma grand-mère avait même pris l'habitude de nous préparer quelques sandwichs, qu'elle déposait dans mon sac à dos avant que nous partions. Je nous revois poster en haut de la falaise, sur la tour abandonnée. Notre tour. Contemplant l'océan et rêvant d'aventure.
À présent, je revois difficilement son visage dans mes souvenirs. Nous étions si jeunes et un jour elle n'est plus venue.
Je ne sais plus depuis combien de temps je ne l'ai pas vu. Ses souvenirs me paraissent si lointains.
J'avance doucement dans le couloir menant à ma chambre observant la plage depuis les imposantes fenêtres en bois. Les vagues se cassant sur le sable me donnent envie de m'y jeter dedans. Cette année a était des plus angoissante, et disparaître à l'intérieur de ses impressionnant rouleaux me paraît des plus apaisant. Non pas que l'action de me faire malmener par la force de l'océan me convienne, mais plutôt la promesse qu'il nous fait d'un silence reposant. Un silence dans lequel toutes mes responsabilités et mes craintes peuvent être mise sur pause, même qu'un instant.
La fin d'année a été arbitré entre les examens de fin de cycle et la finale de Quidditch, qui a été gagné de justesse face aux Serpentard. Nous n'aurons les résultats que début septembre et nous devrons faire les choix qui en résultent. Adopter les différents cours qui nous permettront d'atteindre nos objectifs professionnels. Ma décision n'est pas encore prise sur la suite que je pourrais donner à ma vie. J'ai de bons résultats, je ne devrais pas avoir de difficultés, mon chemin est tout tracé, mais je n'aie aucune idée de ce que je souhaite faire.
J'attrape mon sac que je dépose sur mon lit pour en sortir un short de bain. Après mettre rapidement habiller, j'attrape une serviette dans la commode en bois située derrière moi et je dévale l'escalier menant au hall d'entrée pour me précipiter à l'extérieur.
Le chemin que j'emprunte est ombragé. Plus j'avance, plus mes pieds se mélange avex le sable et les épines des résineux avoisinant. Marchant droit vers la plage, je ressasse les paroles de ma mère au diner de la veille. Elle a repris contact depuis peu avec Élisabeth Johns, fille des voisins dans face et mère de la petite fille présente dans mes souvenirs. Un jour, elle s'était croisée au ministère. Un matin où ma mère devait renouveler l'autorisation lui permettant de vivre dans notre monde en tant que moldus. Madame Johns après l'avoir aperçu au bureau de la commission des non sorciers a fait passer son dossier en priorité afin qu'elle puisse aller au plus vite prendre un café pour se raconter tout ce qu'elle avait raté depuis ses quelques années. À partir de ce moment, elles se sont promis de ne plus se perdre de vu. Cela fait six mois que chaque semaine, elle se rend accompagnée de ma sœur dans leur maison de Londres. Je sais que cette rencontre hebdomadaire fait beaucoup de bien à ma mère, elle qui ne se trouve pas toujours sa place dans ce monde. Et ma sœur s'entend vraiment bien avec la deuxième fille des Johns. J'ai l'impression que pour une fois elle a pu trouver une vraie amie.
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Pour toujours et à jamais ...
FanficJe n'ai jamais beaucoup réfléchi à la manière dont je pourrais mourir même si, ces derniers mois, j'aurai eu toutes les raisons d'y penser. Mais je pense que de toute les façon possible et imaginable, celle-ci ne serait que la meilleure. Haletante j...