Dimanche 20 octobre 1996 - 17:34 PM
Bureau du professeur Abbott, Musée d'histoire naturelle de Londres,
Camie
L'homme en costume marron s'avança, sa voix résonnant dans la pièce avec une détermination désespérée.
- Laissez les autres partir ! cria-t-il, son regard suppliant croisant celui du garçon.
Ce dernier, un sourire glacial au coin des lèvres, répondit d'un ton aussi calme que tranchant.
- Et pourquoi ferais-je ça ?
L'homme prit une profonde inspiration, ses mains tremblantes de nervosité.
- Parce que je sais ce que vous êtes venu chercher. Je vous le donnerai sans résistance, je vous l'assure...
Je me tenais en retrait, observant la scène se dérouler sous mes yeux, le cœur battant la chamade. Le sorcier à mes côtés semblait méconnaissable, si différent de celui que j'avais connu. Il brandit sa baguette, la pointant avec une détermination implacable vers l'homme en costume.
« Endoloris »
Sans réfléchir, je me jetai devant la cible, interceptant le sortilège. Une douleur inimaginable s'empara de moi. Mes os semblaient s'enflammer, ma tête se fendre en deux, et mes yeux roulaient dans leurs orbites comme s'ils allaient exploser. Chaque fibre de mon être hurlait de souffrance. Une seule pensée me hantait : que tout s'arrête... que tout sombre dans les ténèbres. Mourir semblait être la seule échappatoire.
Puis, soudainement, la douleur cessa. Mon corps, inerte, refusait de répondre. Allongée sur le sol, je levai les yeux avec effort, croisant le regard horrifié de Tom. Son visage, décomposé par la terreur, reflétait l'ampleur de l'horreur qu'il venait de provoquer.
- Pourquoi as-tu fait ça ? murmura-t-il, s'agenouillant devant moi, ses mains tremblantes effleurant mon visage.
Je tente de parler, mais chaque effort pour former des mots se heurte à une douleur aiguë qui irradie tout mon corps. Mes lèvres tremblent, mes poumons semblent compressés, et un poids écrasant alourdit ma poitrine. La souffrance est omniprésente, comme des flammes invisibles dévorant chaque fibre de mon être. Mon corps est en feu ; chaque mouvement, chaque respiration est un supplice. Les mots se meurent dans ma gorge, étouffés par une agonie insupportable. Incapable d'émettre le moindre son, je fixe Tom du regard, espérant qu'il puisse saisir la profondeur de ma douleur à travers mes yeux.
- C'est votre faute ! cria-t-il en se relevant, la rage déformant ses traits. Sa baguette pointée directement sur l'homme assis derrière le bureau ne tremblait pas et sous l'intensité de sa colère je l'entendis murmurer :
« Endoloris ! »
Cette fois-ci, je fus incapable de m'interposer. Le sort frappa l'homme de plein fouet. Ses jambes, qui avaient tenté de le porter vers une fuite désespérée, cédèrent sous lui comme si elles avaient été tranchées. Il s'effondra lourdement au sol, son corps se tordant et roulant sur lui-même dans une série de convulsions effroyables. Chaque mouvement était un spasme incontrôlable, ses membres se balançant violemment de tous côtés.
Bien qu'aucun son ne sortît de sa bouche, ses yeux grands ouverts, remplis d'une terreur muette, dévoilait toute la souffrance endurée. Je savais, j'en étais sûre, que s'il avait pu émettre le moindre cri, ses hurlements auraient été insupportables, perçant l'air de leur intensité déchirante.
Tom, immobile, maintenait sa baguette fermement dirigée vers l'homme, son visage impassible, figé dans une expression de froide détermination. Le sortilège de torture continuait de faire effet, et les spasmes de l'homme se faisaient de plus en plus violents, son corps tremblant sous la puissance du maléfice. Il semblait sur le point de se briser, chaque fibre de son être criant silencieusement sous l'assaut impitoyable de la douleur infligée par Tom.
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Pour toujours et à jamais ...
FanfictionJe n'ai jamais beaucoup réfléchi à la manière dont je pourrais mourir même si, ces derniers mois, j'aurai eu toutes les raisons d'y penser. Mais je pense que de toute les façon possible et imaginable, celle-ci ne serait que la meilleure. Haletante j...