Pour toujours et à jamais ...

Chapitre 51 : Première fois

Première année — Poudlard

Drago

Étendu confortablement dans mon lit, je tiens un livre entre mes mains, captivé par ses pages éclairées par la lueur vacillante de la bougie posée sur ma table de nuit. Cette lumière douce projette des ombres dansantes sur mon visage, créant une atmosphère à la fois mystérieuse et apaisante. Pendant ce temps, ma camarade de dortoir dort profondément, son souffle régulier se mêlant au grondement lointain de l'orage qui fait rage à l'extérieur. Les gouttes de pluie martèlent les volets de notre chambre, rythmant la tempête qui sévit au-dehors.

Alors que la nuit avance au-delà de minuit, un brusque mouvement me fait lever les yeux de mon livre. Camie se réveille soudainement, et je pose délicatement mon livre sur mes genoux, intrigué par son sursaut. Elle s'assoit dans son lit, et je fais de même, attentif à son expression troublée.

- Tu vas bien Drago ? me demanda-t-elle partagée.

Et ce n'est qu'après mon hochement de tête qu'elle me raconta en détail le cauchemar épouvantable qui venait de la réveiller. Celui où elle se voyait morte et oubliée de Clémence et moi.

Bien que l'idée paraisse absurde, je m'efforce de la réconforter en réduisant l'importance de son rêve, ajoutant avec un brin de taquinerie que je serais surpris si elle nous laissait réellement l'oublier. Un sourire complice illumine son visage avant qu'un coussin ne vienne atterrir sur le mien dans une taquinerie enfantine.

Entendant les pas légers de Camie se diriger vers la salle de bains, je me réinstalle dans mon lit, les bras croisés derrière la tête, lui laissant de la place à côté de moi.

Une fois revenue son verre en main, elle s'assoit au bord de mon lit, m'invitant à discuter un peu. Je m'étire avec un sourire, lui offrant une place plus importante à mes côtés.

- J'ai peur pour demain ...

Je connais son inquiétude à l'idée de remonter sur un balai et je ne peux que la rassurer en lui promettant d'être là pour la rattraper si jamais il lui arrivé de glisser de celui-ci.

- Pour toujours ? me demanda-t-elle timidement.

Ma main trouve instinctivement la sienne, et, oui, pour toujours et à jamais.

Touchée par mes paroles, elle dépose un tendre baiser sur ma joue et plutôt que de retourner dans son lit, je la retiens doucement et soulève la couette pour qu'elle puisse se glisser à mes côtés. Elle me sourit alors que je lui propose de partager mon lit, avouant que je redoute les nuits de pleine lune. Avec un murmure consentant, elle accepte, et cette nuit-là devient la première de nombreuses autres passées ensemble.