Tévy somnole à côté, sa tête posée contre la petite lucarne semble flottée au milieu des nuages. Mon ordinateur portable posé sur les genoux, je sirote mon jus de fruit tout en faisant mes recherches. Depuis le début du vol, j'épluche internet à la recherche d'articles ou de témoignages pouvant coïncider avec ce que j'ai vécue. Malgré l'ardeur que j'adonne, rien n'est convaincant. Certains sites parlent d'un grand stress pouvant provoqué des rêves lucides, d'autres parlent d'effets secondaires après une intoxication alimentaire ou encore un symptôme de schizophrénie. Les raisons et causes sont toutes plus folles les unes que les autres, avant de prendre peur, je ferme brutalement mon ordinateur en soufflant.
Je m'adosse à mon siège en fermant les yeux. J'ai fini par accepter que tout ce qu'il s'est passé n'étais qu'un rêve, qu'une illusion. J'ai arrêté de m'accrocher à une fausse réalité, tout ce qui est arrivé n'a en fait, jamais exister. Dans le fond, c'est bien. Je n'ai blessé personne, je n'ai déçu personne mais surtout, je n'ai pas à faire un choix impossible.
Quelques notes résonnent dans l'avion suivi de l'annonce d'une hôtesse de l'air. Nous sommes priés de rassembler nos affaires, l'avion s'apprête à atterrir. Je tapote l'épaule de mon amie qui ouvre difficilement les yeux.
- On arrive, dis-je à mi-voix. Rassemble tes affaires.
Tévy s'étire longuement puis se penche pour ranger petit à petit ses livres et prospectus. Je lui aies assuré que prendre tant de cartes et plans de Rome n'étais pas nécessaire mais elle a tellement insisté pour faire les choses bien que je n'ai pas résisté plus longtemps. En descendant de l'avion, une bouffée de chaleur vient nous happer. Cela change grandement du froid et de la grisaille parisienne. Je suis surprise, l'espace d'un instant, je retrouve l'endroit où j'ai terminé mon étrange rêve. L'aéroport est grandement similaire à ce que j'avais imaginé. Le plafond translucide filtre la lumière pour la disperser également dans tout l'édifice, le sol blanc est propre malgré le passage incessant. Le défilé de couleurs, de gens et de valises est tout aussi impressionnant que dans mon songe.
Tévy me fait un signe de la main et me montre la voiture qui nous attend pour nous conduire à l'hôtel. J'avais espéré que se serrais le même chauffeur mais je crois que je mise trop d'espoir. C'est une femme cette fois, sa peau mate et ses longs cheveux noirs sont séparés en des dizaines de petites tresses parfaitement égales. Elle nous salue et nous demande l'adresse où nous devons nous rendre. Tévy toute enjoué la lui donne en lui quémandant diverses informations sur le quartier où se trouve notre hôtel.
Pendant que Tévy s'évertue à entretenir une conversation animée avec notre chauffeur, je dévisage Rome. Je la redécouvre, avec une impression de déjà vu tout de même bien présente. Je dois dire que l'idée de rencontrer les membres de Måneskin ma longuement traversé l'esprit. Si ce que j'ai vécu en rêve est, on va dire, prémonitoire, je sais exactement les lieux qu'ils visitent fréquemment. En voyant l'aéroport, j'ai également pensé à ça : Si mon rêve est une sorte de pressentiment ou de songe prémonitoire, dois-je m'inquiéter pour un probable incendie au concert ? Si un incendie devait survenir, serrons nous secourues ? Par Ethan et Damiano ?
J'enfouis ma tête entre mes mains, je dois arrêter d'espérer, arrêter de croire qu'un simple rêve va se réaliser ! Plusieurs minutes passent avant que nous n'arrivions devant l'édifice où nous allons passer les cinq prochaines nuits. Nous sortons du taxi, Tévy discute encore avec la conductrice, je m'occupe donc seule des bagages. Je les sors un par un et les dépose dans le hall. Une fois tous les sacs abrités dans l'enceinte de l'hôtel, je m'approche de l'accueil pour demander les clés de la chambre et d'autres renseignements.
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Tout naît des flammes...
FanfictionÀ Rome pour un concert, les choses tournent mal et la vie de Willow prend très vite un nouveau tournant. Des choix difficiles lui seront proposés, des dilemmes vont lui être exposés. Malgré l'irréalité de la...