Tout naît des flammes...

𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝓽𝓻𝓮𝓲𝔃𝓮

Nous sommes début Juillet, début de soirée, la pluie s'abat violemment sur Rome depuis des jours . J'ai repris depuis peu une habitude à consommer de l'alcool. Les petites soirées improvisées comme la dernière fois, il y en a eu des nouvelles, sept pour être précise, dont deux à un jour d'intervalle. Je ne me souviens même plus de toutes les choses que nous avons fêtées, en autre, ma crémaillère et une nouvelle chanson du groupe .A cause des grosses pluies, mes amis et moi avons dû espacer nos rencontres et voilà presque trois jours que je ne vois que moi et surtout, que je n'ai pas mis un pied dehors. Tévy à téléphoner ce matin, elle est censée rentrée après demain. Elle m'a assuré qu'elle prendrait un taxi et que je n'aurais pas besoin de faire le déplacement jusqu'à l'aéroport. J'ai toujours aimé être seule, j'aime ma propre présence et je suis ce genre de personne qui ne s'ennuie jamais. En revanche, depuis que je connais chacun des membres de Måneskin, la solitude me ronge. Je n'ai jamais autant manqué de compagnie. A côté, mon téléphone vibre et un message s'affiche à l'écran. Je le prends dans mes mains pour lire à voix haute.

Salut Will, c'est Damiano. Je ne sais pas trop comment te dire ça... Mon scooter est tombé en panne dans ton quartier, ça te dérangerait si je venais squatter chez toi en attendant une accalmie pour appeler une dépanneuse ?

Je ne réfléchis même pas et tape une réponse.

Évidemment gros bêta, monte la porte est ouverte !

Pas de réponse de sa part, juste un pouce en l'air. Le fait que Damiano utilise un smiley me fait sourire. Quelques minutes après, il pousse la porte et s'affale presque sur mon parquet.

- Tu est trempé ! Je remarque en ouvrant la bouche.

- Au cas ou tu n'aurais pas vu, il pleut dehors. Lance-t-il en souriant.

- Sans blague !                                                                                                   
 Il lève ses yeux vers moi et un éternuement vient déformer son visage.

- Tu ne peut pas rester comme ça Dam, tu es trempé. Je vais te trouver quelque chose !

Sans plus attendre, je me précipite dans ma chambre et vide chacun de mes tiroirs. J'ai beau chercher, je ne trouve rien qui ne soit pas trop petit ou trop fille pour Damiano dont la musculature est bien plus imposante que la mienne. Je tourne la tête à la recherche d'un pull que j'aurais pu laisser traîner mais au lieu de ça, mes yeux se posent sur l'unique carton restant. Le seul que je n'ai pas encore déballé. 

Les affaires de mon père, tout se qu'il me reste de lui ce trouve là dedans.

Je m'approche doucement et l'ouvre à contre cœur. Je sors les quelques photos qui recouvrent le tout ainsi que certaines lettres qu'il échangeait avec ma mère plus jeune et que j'ai réussi à m'approprier. J'arrive enfin à la pile de vêtements. Je dépose soigneusement le tout au sol jusqu'à tomber sur ce que je cherche : Un tee-shirt noir orné d'un gros hiéroglyphe couleur or, si je me rappelle bien, c'est Ankh, le symbole de la vie éternelle.

Douce ironie...

Je m'en empare et range le tout dans le carton que je glisse sous mon lit. En revenant au salon, Damiano n'a pas bougé, il est debout derrière la vitre, il regarde la pluie tomber.

- Damiano ?

A la mention de son nom, il se retourne et s'approche doucement.

- Je t'ai trouvé quelque chose, je pense que ce sera à ta taille.

Il saisit le tee-shirt et le pose sur le dossier d'une chaise. Il enlève ses propres vêtements pour revêtir ce que je lui ai donné. Le haut lui sied à ravir, ni trop long, ni trop court, il lui arrive au dessus des genoux.