𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝓭𝓲𝔁-𝓷𝓮𝓾𝓯

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Je fixe Ethan, mes yeux sont plongés dans les siens. Le sourire qui illumine son visage donne naissance à des papillons au creux de mon ventre. Du bout de son pouce, il s'approche de ma pommette et caresse tendrement ma peau. Je suis parcourue d'un frisson, le rouge me monte aux joues.

- Tu es magnifique.

Je ferme doucement les yeux, je laisse la chaleur de sa main s'étaler sur ma joue. Il laisse glisser sa main le long de mon cou, de ma gorge. Je retiens un cri, ma peau crépite sous son toucher.

- Ethan... je chuchote.

Sa présence emplit chacun de mes sens, j'entends l'écho de sa respiration saccadé, je sens son souffle au creux de ma nuque. Une mèche de ses longs cheveux vient frôler mon épaule. Le moindre de ses mouvements fait frémir le mince espace qui nous sépare. Puis, il se rapproche, il me frôle, son torse électrise le mien. Ses doigts effleurent mon épaule, suivant la courbe de mon bras, sous tant de douceur, ma peau s'enflamme. Chaque cellule de mon corps hurle, supplie d'en avoir plus. Au prix d'un immense effort, je me détache de lui. Je me sépare de son étreinte sensuelle, je laisse le feu qui me consume s'éteindre.

- Ethan, je murmure pour la seconde fois.

- Will...

La peur dévore ses yeux, à son tour, il se lève et vient me rejoindre à côté du lit. Il saisit mes deux mains qu'il glisse dans les siennes.

- Que se passe-t-il ? Me demande t'il en se rapprochant.

- Je ne veux pas que tu penses que je me sert de toi pour oublier Dam, si je t'ai embrassé c'est parce que...

Il pose son index en travers de ma bouche. 

- Chut... je sais Will. Si j'avais pensé que tu te servirais de moi, je ne t'aurais pas rendu ton baiser.

Je laisse couler une larme, soulagée. Il fait de nouveau glissé sa main sur ma joue, le feu qui avait cessé reprend naissance et m'irradie d'une puissante chaleur.

- Je t'aime Willow, je suis amoureux de toi depuis le premier jour.

Je laisse échapper un hoquet de surprise.

- Je t'aime depuis que je t'ai sorti des flammes, depuis que je t'ai entendue prononcer mon nom. ( Il sourit. ) Il sonne si bien dans ta bouche. Murmure le Will.

- Ethan...

Il sourit en me voyant accéder à sa demande.

- Je veux t'entendre le dire chaque jour, je veux que tu le prononces avec la même douceur, la même fougue. Mais avant tout je veux t'entendre me répondre. Je t'aime Willow, je peux le hurler, le graver s'il le faut mais par pitié, dit moi que je ne le ferrais pas en vain.

Je pose à mon tour une main sur sa joue, je trace la courbe de sa mâchoire, je dessine le contour de ses lèvres. Je le sens frémir.

- Je t'aime Ethan, je t'aime depuis le premier jour, depuis que tu m'as sauvé des flammes. Je t'aime depuis que je t'ai entendu prononcer mon nom, depuis que ton corps à sauver le mien qui perdait peu à peu la vie.

Cette fois-ci, son sourire dévoile ses dents et il se jette sur moi. Ses lèvres se posent fougueusement sur les miennes, ses deux mains compresses mes joues. J'enroule mes bras autour de ses côtes, je caresse son dos. Je m'écarte et me mordille la lèvre, je ferme les yeux, je me laisse consumer par cet ardent brasier. Je pourrais le repousser, je pourrais l'arrêter, mais la seule chose qui me préoccupe est le long cheminement de sa main entre mes seins. Il atteint le décolleté de mon tee-shirt, il promène son index sur l'improbable échancrure en dentelle. Je rouvre les yeux et les plongent directement dans les siens, je retiens mon souffle sous l'intensité de son regard. Regard désireux, sauvage, ténébreux.

- Accepte.

La voix d'Ethan est lourde de désir. Je cligne des yeux, mon esprit se calcine.

- Accepte pour que je puisse continuer.

Ses lèvres plongent dans le creux de mon cou, elles s'y pressent doucement. Sous son baiser, mon corps vacille, parcourus d'un délicieux frisson. Ses doigts s'aventurent plus bas sous le décolleté de mon haut, se glissent sous la lisière de mon soutien-gorge. Sa respiration s'accélère, un soupire s'échappe de sa bouche. Mon univers ne se limite plus qu'à ses lèvres, qu'à ses caresses, qu'à la douce pression de sa tête sur ma poitrine. Ses doigts trouvent un chemin sous mon haut, il m'ôte de mon top noir ainsi que de mon protège poitrine qu'il dégrafe sans effort. Ses mains trouvent ma poitrine qu'il caresse doucement en petits cercles précis, tandis que sa bouche s'aventure toujours avec la mienne. Je tremble, j'ai besoin de plus, de lui, j'ai besoin de lui. Je ne peux me retenir plus longtemps, je laisse échapper une plainte soulignant mon plaisir. Ce gémissement signe mon consentement. En l'espace d'une seconde, Ethan accentue son baiser, il devient téméraire et torride. Sa bouche est brûlante. Il me dévore tandis que ses mains s'empare de mon corps, détachant ma ceinture, libérant mes hanches, son contact embrase ma peau. Je veux plus, plus près, je le veux pour moi, maintenant. Je me cambre contre lui, rendue folle par ses baisers, mêlant mes doigts à ses cheveux pour l'attirer plus près. Ethan glisse ses mains sous mes fesses et me soulève, plaque son corps contre le mien et m'écrase de son poids sur le lit. Je réponds par un nouveau gémissement, je noue mes jambes maintenant nues autour de sa taille, je fais courir mes mains sur son torse et le débarrasse de sa chemise. Je découvre les courbes harmonieuses qui le composent, je les dessines de mes mains. Ethan fait rouler ses hanches contre les miennes. Son corps pèse délicieusement sur le mien. Je suis parcourue à répétition de frissons. Je me cabre contre lui, pleine de fougue, nous nous ôtons mutuellement du peu de vêtements qu'ils nous restes. J'arrache ma bouche à la sienne pour m'abreuver de son visage, de son corps. Mon cerveau est déconnecté, seuls mes yeux fonctionnent. Je le découvre, ainsi nus, nous nous dévorons l'un l'autre des yeux. Je m'imprègne de sa douce odeur, je tente de retenir l'ardeur dans sa main que caresse ma cuisse, je veux retenir chacun des traits qui fait de lui ce qu'il est. Je veux me souvenir du creux de ses reins, de la tache de naissance dans son dos, de la délicate cambrure de ses épaules. Il ne reste plus rien, uniquement le bruit de nos souffles haletant. Je m'approche et viens embrasser son épaule, Ethan laisse échapper un cri de plaisir, presque animal. Il saisit mes hanches pour me faire reculer contre la tête de lit. Une lueur sauvage illumine ses yeux, il baisse la tête et parcours ma poitrine de baisers, il descend les longs de mon ventre laissant derrière lui sur ma peau nue, un sillage de baisers ardents. Plus bas, plus bas, je crie. Sa bouche décrit un cercle parfait autour de mon nombril, je suis immobilisée, figé par le désir, envoûtée par le contact de sa barbe naissante sur ma chair tremblotante. Chacun de ses baisers attise l'insoutenable attente qui m'accable. Entre mes cuisses, le désir deviens insoutenable. Tout ce que je désire est là, si près, si bas. Au moment précis ou un tremblement de plaisir me parcourt, Ethan s'immisce dans mon intimité, dans mon être. Sa présence en moi m'arrache une complainte de petits hoquets. Il remonte sa tête vers moi en même temps qu'il élance son bassin. Nos corps se mêlent ainsi pendant un temps interminable. Nous ne formons plus qu'un, notre peau n'est plus qu'un seul corps, fait du même sang, de la même sueur.

Au moment ou chacun de nous atteint son point culminant, le corps d'Ethan vient tomber doucement sur le mien. Ses longs cheveux s'étalent sur mes épaules et mon cou. Ethan lui, est venu se lover sur ma clavicule. Son souffle irrégulier est chaud contre ma peau humide. Nous reprenons tous deux notre souffle. Je suis la première à reculer, je me détache doucement de son poids, je m'assois et rabats le drap sur ma poitrine laiteuse. Ethan s'assoit également, ses petits yeux noisette toujours posés sur moi.

- Tu ne regrette pas ? Demande t'il inquiet.

Je lui souris malicieusement et je m'approche de son oreille que je recouvre d'un coup de langue qui le fait frissonner.

- Cela fait un moment que j'ai bannis les regrets de mon existence.

Je l'entends rire. Sa main vient se poser doucement au creux de mes reins. Il m'attire doucement à lui et nous nous allongeons tout deux sous les draps. Je ne sais pas combien de temps nous restons à contempler le plafond noir de la chambre en y inventant des constellations. Ce que je sais, c'est que Morphée n'a pas attendu pour nous conduire au creux de ses bras.

Tout naît des flammes...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant