𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝓭𝓲𝔁-𝓼𝓮𝓹𝓽

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Nous sommes le jour J, comme promis, nous partons aujourd'hui pour la tournée promotionnelle du groupe. Durant les deux jours que nous avions de libre pour se préparer, j'ai passé tout mon temps avec Tévy et Marco. Elle m'a énormément manqué et nous avons rattrapé le temps perdu. Je me devais également de faire plus ample connaissance avec son fidèle et beau veneur de livres. Marco est un garçon encore plus gentil que ce que je pensais. Né dans les îles et passionné de littérature, son âme de poète s'est directement tournée vers Paris. Je lui suis grandement reconnaissante de prendre soin de Tévy, surtout en ce moment où j'ai du mal à prendre soin de moi. Je vais mieux vis à vis de ce qu'il c'est passé avec Damiano, j'ai enfin compris que je n'y suis pour rien et que le seul problème vient de lui. Malgré la peine que je ressens encore, je garde en mémoire cette soirée comme un bon souvenir. La vie nous met parfois à l'épreuve et je ne pas du genre à ma laisser abattre longtemps. Ethan m'a appelé tous les jours pour prendre de mes nouvelles, je ne lui ai rien dit mais il avait très bien compris que quelques chose clochait. Victoria aussi à prit soin de passer tous les matins pour voir comment je me portais, elle est tellement attentionnée que ça en devient parfois étouffant. 

En ouvrant mes volets, je remarque Tévy encore endormie sur le sofa. Je la réveille doucement et lui intime de se préparer pour rejoindre les autres au studio. Marco est parti hier soir pour nous laisser le temps de nous préparer au départ et Tévy était vraiment dévastée à l'idée de ne plus l'avoir auprès d'elle pendant de longues semaines. Nous déjeunons en silence puis enfilons nos vêtements. Nous avons opté pour le confortable au vu du vol qui nous attend. En déboulant dehors, tout est calme, le soleil est déjà levé mais les rues restent pratiquement désertes.

Nous arrivons au studio assez rapidement, Tévy rentre le code d'accès et nous rejoignons ensuite la petite salle. En pénétrant dans la pièce, seul Ethan est là, un sourire étire son visage quand il nous remarque et il s'approche pour nous saluer. Il nous prend chacune dans ses bras. En baissant les yeux, je remarque qu'il est bien plus tôt que prévu, nous sommes donc en avance et Ethan encore plus.

- Matinal ? Je demande.

- Insomniaque plutôt. Dit il en soupirant.

- Oh, j'en suis désolée, les insomnies c'est vraiment une plaie !

- Tu t'y connais ? Me questionne-t-il.

- Oui malheureusement, j'ai passé une année entière à ne faire que ça.

Il s'excuse à son tour en ajoutant de nombreux conseils que je pourrais appliquer si les insomnies reviennent me hanter. La porte s'ouvre une nouvelle fois, sur Thomas et Victoria. Non sur Thomas, Victoria et Damiano. Il est en retrait et je ne l'avais pas vu. Nous nous saluons tous et quand le tour de Damiano arrive, j'opte pour le « comme si de rien n'était ». Je pose une main sur son bras et l'embrasse sur les deux joues. Il fait de même, visiblement nous avons décidé d'employer le même stratagème. Une fois que nous nous sommes tous salués, et que certains points ont étaient mis au clair, Thomas nous indique le taxi qui nous attend pour nous conduire à l'aéroport. Nous y grimpons tous et en peu de temps, l'édifice qu'est l'aéroport apparaît. Le taxi nous dépose à l'écart de l'immeuble, sur une piste ou un homme en costard nous attend.

- Bien le bonjour déclare-t-il pendant que nous sortons un par un de la voiture, votre jet privé vous attend. Allez y je m'occupe de vos bagages.

- Un jet privé ! S'étonne Tévy.

- C'est beaucoup plus simple, une nuée de fans nous attends parfois dans les lieux publics où nous sommes susceptibles d'être de passage et nous n'avons pas toujours le temps de nous arrêter alors pour éviter cela, le jet privé est notre meilleure option.

J'écoute les explications de Thomas tout en fermant les yeux. Le vent frais fouette mon visage et me rosit les joues. J'entends les arbres crisser et se tordre sous la brise, des oiseux gazouillent, et au loin, je perçois même un avion décollé. Quelqu'un vient me tapoter l'épaule.

- Hum. Je lance sans ouvrir les yeux.

- Tu comptes m'ignorer longtemps ?

J'ouvre les yeux cette fois et je manque de tomber à la renverse, Damiano me retient par le coude. Je me dégage de son emprise pour le fixer.

- Pardon ?

Il se répète calmement. Je n'en crois pas mes oreilles.

- J'arrêterais de me désintéresser de toi quand tu arrêteras de me prendre pour une idiote !

- En plus de ça, tu t'amuses à me rendre jaloux avec Ethan ! Je ne te pensais pas comme ça. Roucoule-t-il. 

A ces mots, je me détourne de lui et m'en vais rejoindre les autres d'un pas sûr. J'ai à peine le temps d'arriver que Tévy me saisit par le bras.

- Tu parlais à Damiano ? Qu'à t'il dit ?

- Rien de bien intéressant. 

Je me détourne et jette un regard en arrière, Damiano me fixe. Je détourne les yeux vers mon amie et reprends :

- Damiano aime jouer alors nous allons jouer, et je te préviens, je n'ai pas l'intention de perdre !

Sans attendre qu'elle me réponde, je m'échappe et grimpe dans le jet. Victoria et Thomas sont déjà installer cote à cote, Ethan et assis en face d'eux et je prends le siège vide à ses côtés. Tévy ne tarde pas à nous rejoindre suivit de Damiano, elle s'installe à ma droite et Damiano face à moi, à côté de Vic. Cette fois, ce n'est pas moi mais Damiano qui n'ose pas me regarder en face. Le regard de défi que je lui lance m'emplis d'une conviction nouvelle. Il a peut-être décidé du jeu et des règles, mais c'est moi qui déciderais de la tournure et de qui remporteras la victoire. Satisfaite, je me tourne vers la vitre qui m'offre une vue magnifique de Rome, en format réduit. Je tends le cou pour ne pas perdre une miette de ce qui se déroule sous mes yeux. Ethan et assis entre moi et cette vitre, il est aux premières loges pour me voir dans cette position ridicule. La façon dont je me contorsionne semble le faire rire. Je ne sais pas combien de temps je suis resté à fixer le vide au travers cette petite lucarne ronde, la fatigue c'est vite emparer de moi et une épaule accueillante ma gentiment attiré. Je ferme les yeux en sachant que j'étais en sécurité et que désormais plus personne ne me ferrais de mal. J'ai souris et je me laisse bercer par la douce odeur de coco qui empli mes narines tout au long du trajet.

Tout naît des flammes...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant