𝒞𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇ℯ 𝓈ℯ𝒾𝓏ℯ

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Tévy à du partir pour rejoindre Marco qui ne trouvait pas leur hôtel. Je me retrouve donc de nouveau seule avec Victoria. Je ne crois pas ce que Tévy à avancer, du moins je ne m'y autorise pas. Trois membres de Måneskin à qui je plais moi ! Sottises. Malgré tout, un léger malaise s'est emparé de moi vis à vis de Vic. Quand je sors de ma chambre, elle est en train d'observer le ticket de caisse de la pharmacie où elle était il y a peu. En me voyant arriver elle sourit et repose le bout de papier.

- Alors ? Demande-t-elle, comment Tévy à prit l'histoire ?

- Plutôt bien, elle a été très ouverte sur le sujet.

- Tant mieux, je pense que les autres le seront tout autant.

- Non Vic, je ne compte pas en parler aux garçons. 

 Elle ouvre de grands yeux, surprise.

- Je comprends mais ils ne te jugeront pas tu sais ! Nous connaissons bien Damiano et il fait ça souvent. Je veux dire par là qu'il n'est jamais sérieux, il batifole à droite à gauche sans vouloir s'attacher. Nous n'avons jamais critiqué la façon dont il fonctionne, d'ailleurs chacun de nous avance différemment dans ce domaine mais le fait que Dam est fait ça avec toi, ce n'est vraiment pas sympa et si les garçons sont au courant, ils pourrons essayer de résonner Damiano et lui faire prendre conscience de son erreur.

- Peut-être, tu as même sûrement raison mais je ne veux pas imposer mes problèmes et mes erreurs au reste du groupe.

- Mais tu fais partie du groupe Will, Tévy aussi. Si vous avez des problèmes nous somme tous concerné, nous sommes un groupe et un groupe ça fonctionne ensemble.

Victoria a toujours les mots, peu importe le contexte ou la situation, elle sait exactement quoi dire et surtout comment le dire.

- Merci.

- Je t'en prie ! D'ailleurs Thomas vient de me dire de le retrouver au studio, tu viens.

- Oh Vic, je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée.

- Ce n'était pas une question !

J'ai à peine le temps d'enfiler des vêtements que Victoria m'entraîne déjà hors de l'appartement. Nous parcourons les rues, Victoria d'un pas sûr tandis qu'elle m'explique l'histoire des monuments que nous croisons. Le tramway qui grince en freinant est un des bruits auquel je me suis vite habitué. Le roucoulement incessant des pigeons et les hurlements des Italiens sont des sons désormais coutumiers. Quand nous arrivons devant l'immeuble qui abrite le studio, j'ai encore des étoiles pleins les yeux. Rome est une ville magnifique et je ne me lasserais jamais d'entendre son histoire. Victoria entre en première dans la petite salle, des instruments jonchent le sol et une odeur de cuir et de cigarette emplis la pièce. Je découvre avec surprise que tout le monde est réunis. Ethan debout à côté de sa batterie, Thomas sur un tabouret, Tévy et Marco enlacer sur le canapé, et Damiano, adossé au mur. Vic et moi étions les dernières à être attendues. Quand mes yeux se posent sûr Damiano j'ai un mouvement de recul qui n'échappe à personnes.

- Willow tu vas bien ? S'enquit Ethan

- Oui. Je reviens j'ai oublié quelque chose.

Je me détourne et sors en courant de la pièce insonorisée. Je m'enfonce dans les couloirs jusqu'à tomber sur une porte qui semble donner sur un escalier. Je l'ouvre et monte pour m'asseoir sur la marche la plus haute, le béton de cette dernière est si vieux qu'il est fendu sur la longueur. Mes mains tremblent sans que je puisse faire quelque chose, mes yeux me brûlent mais je fais tout pour retenir mes larmes. Je ne dois pas pleurer, je dois passer à autre chose, je dois être plus forte que ça. J'ai beau me répéter ces paroles comme un mantra, une partie de moi n'y crois pas. Je me doutais que Damiano serrait là, je m'étais préparé à l'affronter mais dés l'instant ou mes yeux se sont posés sur lui, je me suis rappelé. Ses mots doux, ses baisers, l'ardeur dans son regard et le voir ma rendue malade. Un sanglot m'échappe, suivit d'un autre puis je ne tente plus de les retenir. Ils s'écoulent avec une douleur que je n'aurais jamais soupçonnais. Ils expriment si bien ce que je ressens, ils disent ce que je ne sais expliquer. La porte grince devant moi et une silhouette se dessine sur le mur, pas besoin de lever la tête pour la reconnaître, l'ombre me suffit. Ethan s'approche et m'enserre de ses bras puissants, je ne sais pas si les autres l'on suivit mais peu m'importe. Je ne veux plus me cacher, je ne veux plus pleurer, je ne veux plus être faible. Je lève la tête et essuie mes larmes. Ethan m'observe, avec la même mine inquiète que la première fois que je l'ai rencontré, quand il m'a demandé mon nom, ses yeux pétillaient de la même curiosité qu'aujourd'hui sauf que quelque chose à tout de même changer. Je le sais et lui aussi, même Tévy semble l'avoir remarqué. J'ai toujours apprécié Ethan, il est la douceur incarnée. Il s'est toujours enquis de comment je me sentais, de ce que je pensais. Je repousse une de ses mèches derrière son oreille, mon geste semble le surprendre mais il ne me repousse pas.

Tout naît des flammes...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant