Je ne sais pas où je me trouve, je flotte dans une semi-réalité. Le toc qui cognait dans mon crâne semble proche, il semble réel. La douleur en revanche à disparue, elle est partie en laissant place au vide. Un vide étrange, indescriptible.
La sensation de mon corps me revient, je sens de nouveaux mes orteils, mes jambes, mon ventre, mon cou. Je remue les pieds et les doigts, je ne me sens pas encore capable d'ouvrir les yeux. Mon nez commence à faire attention à l'odeur ambiante, une odeur sucrée, la rose il me semble. Cette odeur m'est familière. Du bout des doigts, je tâte ce qu'il se trouve sous moi. Du tissus, doux, lisse, une sorte de satin. Je m'imagine mon environnement, je remarque la différence avec l'aéroport où j'étais quelques instants plus tôt. Je commence à paniquer, le toc qui résonne dans ma tête est désormais accompagné d'une voix, elle est forte et tout comme le toc, elle semble si réelle.
Je me force à ouvrir les yeux, cela me demande un effort improbablement difficile. Je vois flou dans un premier temps, mes yeux me brûlent, j'ai l'impression de me réveiller d'un coma. Je m'habitue peu à peu à la lumière, je décompose ce qui m'entoure.
Quatre murs blancs, un bureau, un lit sur lequel je suis allongée, une armoire. Je manque une inspiration, je connais cet endroit, cette chambre. C'est la mienne !
Le toc est plus fort que jamais, cependant il n'est pas dans ma tête, il est réel et il résonne contre la porte de la chambre. Une voix l'accompagne, inquiète, douce, féminine. Je me lève en faisant attention, mes jambes sont aussi fragiles que celles d'un faon. Je m'avance vers la porte et pose une main sur la poignet ronde. Je la tourne et attire la porte à moi. La personne qui mettait tout son poids sur la porte pénètre dans la pièce en manquant de s'étaler sur le parquet. Je ne referme pas la porte, je fais volte-face et me tourne vers l'intrus qui vient empiéter dans mon espace.
- Bon sang Willow ! Je toque à ta porte depuis au moins vingt minutes, je t'appelle et tu ne réponds même pas ! Je sais que tu as la gueule de bois, mais quand même !
Je suis agrippé à la poignet, je fixe la femme avec des yeux ronds, je suis terrorisée.
- Tévy, dis-je choqué. Mais tu fais quoi ici ?
Je tourne la tête mais ne vois personne d'autre.
- Où sont Ethan et Vic ? On était à l'aéroport, et pourquoi on est à Paris dans ma chambre ?
Mon amie me fixe les sourcils froncés. Elle s'assoit sur mon lit.
- Qu'est-ce que tu racontes Willow, c'est qui Ethan et Vic ? Et de quel aéroport tu parles enfin ?
- Attends, attends.
Je me masse la tempe avec deux doigts.
Du calme Will, reste calme, c'est qu'un malentendu, tout va bien.
- On est quel jour Tévy ?
Tévy reste statique tout en riant.
- Waw, au moins je saurais que boire plusieurs Gin tonic d'affilé c'est vraiment une mauvaise idée, s'esclaffe-t-elle.
Je ne relève pas, je suis bien trop sous le choc pour me préoccuper de cocktails.
- Tévy réponds moi, je lance avec agressivité. Quel jour nous sommes ?
Mon amie cesse de suite de rire, elle me fixe comme si j'étais folle.
- Euh, nous sommes le trois Avril. Willow, tu es certaine que tout va bien, tu m'inquiètes ?
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Tout naît des flammes...
Fiksi PenggemarÀ Rome pour un concert, les choses tournent mal et la vie de Willow prend très vite un nouveau tournant. Des choix difficiles lui seront proposés, des dilemmes vont lui être exposés. Malgré l'irréalité de la...