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Après 20 minutes de réflexion devant ma porte, me voilà en train d'escalader les murs de mon immeuble pour atteindre la fenêtre de ma chambre. Ma sœur n'est apparemment pas à la maison, ce qui m'inquiète beaucoup ; il est presque minuit, elle devrait être rentrée depuis longtemps.

J'espère qu'elle va bien...

Mais pour le moment, la seule qui ne va pas bien ici, c'est moi : je suis accrochée à plus de 5 mètres de haut !

Quelle idée de merde !

Bon, allez, du nerf ! J'ai échappée au pire, me faire violer, je ne vais pas flipper à cause de 5 petits mètres qui me sépare du sol ou à cause du fait que si je tombe, je finirais probablement morte ou avec quelques os brisés.

Ça va aller Anita, tu peux le faire !

Après quelques efforts supplémentaires, je suis enfin à la hauteur de ma fenêtre. Je la pousse et heureusement pour moi elle s'ouvre dans un grincement. Ce qui m'interpelle néanmoins car cela signifie qu'elle n'était pas fermée, alors que j'avais pourtant demandé à Adrianna de la fermer avant de sortir ce matin.

Elle a dû oublier, elle est tellement tête en l'air cette fille !

Je me faufile par l'ouverture et en la franchissant je me prends les jambes dans le rebord et me laisse tomber lourdement sur le sol de la chambre dans un fracas assourdissant. En pestant et maudissant, je me redresse et remarque que je suis dans ma chambre certes, mais qui est baignée dans l'obscurité. Je me dirige vers l'interrupteur pour éclairer la pièce, mais des bruits me coupent dans mon élan. Je pivote ma tête vers la droite dans un coin de la chambre et je vois...

Ma sœur.

En train de pleurer toutes les larmes de son corps.

Mais qu'est-ce qui s'est passé ? Elle a quand même pas loupé son examen'?


Adrianna 

Plus tôt dans la journée 

Tatouages, armes visibles, silhouette imposante... ce sont les hommes d'El Diablo.

Je suis vraiment dans la merde !

L'homme qui m'a parlé s'avance vers moi et, par instinct, je recule pour l'éviter. J'allais me mettre à courir pour tenter de sauver ma vie, mais il est bien plus rapide que moi et m'attrape fermement par le bras. Ses profonds yeux verts sont transperçants et son aura tellement imposante, je ne peux plus bouger ni même sortir une seule syllabe de ma bouche, je suis tétanisée.

- N'aie pas peur mi bonita, je ne te ferais aucun mal, dit-il avant de se pencher vers mon oreille et me chuchoter : pour l'instant.

La peur s'amplifie en moi à chaque seconde qui passe. Je ne comprends rien, pourquoi sont-ils là ? Et où est Marìa ? Est-ce qu'elle va bien ?

L'homme décide enfin de lever le voile sur la vérité de leur présence ici.

- Est- ce que tu as une arme sur toi mi bonita ? me demanda-t-il en serrant mon bras encore plus fort en signe d'avertissement.

- Je ... n-non ... je n'ai pas d'arme...

- Tu en es sûre ?

Avant que je ne puisse répondre, il me coupe la parole.

- Non attends, excuse-moi, je n'ai pas formulé ma phrase correctement, il respire un bon coup avant de continuer, est- ce que tu as une arme volée sur toi ?

Une arme ? Volée ?

Une arme volée ?

Sur moi ?!

- Non ! Je n'ai rien je vous le jure!

Je suis au bord de la crise de panique, les larmes commencent à me monter aux yeux, je ne tiendrai pas longtemps avant de craquer.

- Calme-toi, on va vérifier ça, et si tu dis vrai on te laissera partir, d'accord... ?

- Adrianna.

- Muy bonito nombre. Allez, lève les bras et laisse-moi fouiller ce corps magnifique ! ( Très joli prénom )

Il me fait un clin d'œil et me sourit de toutes ses dents blanches avant de tourner vers les deux hommes qui l'accompagnent.

- Fouiller le sac.

Son ton est sec et dur, il me fait froid dans le dos.

- Si, Sergio.

Sergio ? J'ai déjà entendu parler de ce nom quelque part, mais où ?

Sergio... Sergio... Sergio...

Mais oui ! C'est le bras droit d'El Diablo !

Si le bras droit du jefe se déplace jusqu'ici en personne, c'est que je suis vraiment dans une mierda sans nom. Par peur, je lui obéis et lève les bras pour me laisser fouiller. De toute façon je n'ai rien sur moi, donc je n'ai rien à craindre, pas vrai ?

Un sourire se dessine au coin des lèvres de Sergio, il est pleinement satisfait que je lui obéisse. Il commence à me fouiller, ou plutôt il commence à me tripoter plus exactement.

Il se régale ce salaud !

Je lui lance un regard noir qui ne lui échappe pas, mais malgré ma tentative pour l'intimider il continue quand même son activité.

- Tu vois, je t'ai pas mangé mi bonita, me dit-il en laissant ses mains sur mes hanches.

- Si tu as terminé, enlève tes sales pattes de là !

- Oh, belle et agressive ? Me dit-il d'un air faussement contrit avant de se baisser une deuxième fois vers mon oreille en me chuchotant de sa voix grave et sensuelle : J'adore ça.

- Sergio ? L'interpelle des hommes.

Ma respiration se coupe en voyant une arme dans sa main.

C'est pas vrai !

Le regard de Sergio change radicalement, il passe d'un regard pervers mignon à un regard froid et menaçant.

- Ce n'est vraiment pas ton jour de chance, me dit Sergio avec le même regard froid.

- Je... Elle n'est pas à moi je vous le jure ! Criai-je à m'en arracher les poumons.

- Tu devras expliquer ça au Jefe.

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Quatrième chapitre ❤️

Il est un peu court celui-là mais ne vous inquiétez pas, la suite arrivera bientôt. 

J'espère qu'il vous plaira et si oui, n'hésitez pas à voter et commenter ^^

NDA : Sergio est vraiment canon 🤤

ANITA (Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant