Aéroport Mohammed V – Casablanca – Maroc
36h après avoir quitté l'EspagneLes trente-cinq kilomètres qui séparaient le port et l'aéroport m'avait paru être à la fois interminable et d'une rapidité folle. Lorsque le Mercedes Viano noir que conduisait l'un des deux nottambuli [oiseaux de nuit] se présenta devant les grilles, permettant l'entrée sur le tarmac, j'étais immédiatement sortie de mes songes. Une montrée en pression qui avait eu un effet immédiat sur ma somnolence.
À ma droite, Andrés, avec Paloma endormit sur ses genoux, était comme à son habitude, de marbre. Sentant mon trouble, il attrapa ma main et embrassa mes doigts avec tendresse. Ce qui en un claquement de doigts calma mes nerfs.
Au même moment, les gardiens du portail, qui avaient été grassement payés, nous laissèrent entrer sans nous demander une quelconque justification. Nous permettant ainsi de nous aventurer sur la partie VIP de l'aéroport, comme si de rien n'était.
Au bout de notre destination, nous attendait un sublime avion flambant neuf. Un jet long-courrier spacieux, rapide et polyvalent, que ma famille utilisait régulièrement pour ses différents voyages d'affaires.
Lorsque notre véhicule arriva à la hauteur de l'appareil, le pilote actionna l'ouverture de la porte afin de nous permettre de monter à bord. Mais alors que l'un des nottambuli m'aidait à sortir du mini van, je fus surprise de voir descendre de l'avion un homme brun, avec un jean noir et une chemise blanche sous un blazer gris. Un homme que je ne connaissais que trop bien.
Raffaele ne devait probablement pas avoir beaucoup plus dormit que nous, car il portait une paire de lunettes de soleil pour cacher son manque de sommeil.
Dans l'une de ses mains, il tenait un sac en cuir marron, qu'il confia à un de ses hommes une fois les pieds sur le tarmac.
- Qu'est-ce que tu fiches ici ? Lui demandais-je mi-taquine, mi-furieuse quand enfin nos regards se croisèrent.
- Tu croyais vraiment que j'allais laisser ma petite sœur jouée avec mon jet privée, sans que je sois là pour superviser ? Émit-il d'un sourire narquois.
- Tu ne changeras donc jamais, pensais-je à haute voix amusé en levant les yeux au ciel.
- Que veux-tu, on ne se refait pas, ricana mon aîné. Aller, viens embrasser ton grand frère, sale morveuse, fit-il en écartant les bras pour m'y accueillir. Come sta la mia nipote preferita ? [Comment va ma nièce préférée ?] Me demanda-t-il ensuite.
- Bene [Bien], répondis-je alors qu'Andrés sortait à son tour de la voiture avec Paloma, dont les petits bras étaient noués autour du cou de son papa.
- En pleine forme, ajouta mon mari avec ironie en arrivant près de nous, tout en glissant un regard tendre sur sa progéniture qui dormait à point fermé.
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Andrés & Fiorella de Fonollosa [EN PAUSE] | La Casa de Papel
FanfictionQue se serait-il passé si Berlin s'était échappé de la fabrique de la monnaie et du timbre, avec le reste de la bande ? Imaginons qu'il ait une famille qui l'attende à la sortie ? Son épouse n°6 par exemple. Et si cette femme était non seulement une...