Partie 1

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Vigo – Espagne.
Fin du braquage.

Le plan final du Professeur avait permis à la bande de quitter sans encombre l'enceinte de la fabrique de la monnaie et du timbre. Et si l'heure était au bilan, ces 5 jours de braquage ne s'étaient pas exactement passé comme le Professeur les avait planifiés. Il y avait eu quelques débordements, et malheureusement eu deux pertes. Mais dans l'ensemble, tout s'était déroulé comme attendu. Mais le plus délicat restait encore à venir. La fuite ! C'est là que j'entrais en jeu.

Mon nom ? Appelez-moi Catania. Même si ce n'est pas mon vrai nom.

Qui suis-je ? Une proche du Professeur.

Mon rôle dans cette histoire ? Il se résume en trois mots : aider, protéger et extraire.

Le Professeur avait demandé à son équipe de rejoindre le plus rapidement possible l'Ouest du pays. Ils devaient tous se rendre dans un petit port près de la ville de Vigo, situé à quelques kilomètres au nord de la frontière avec le Portugal. C'est là que je les attendais. Et il me tardait de les revoir. Enfin, surtout une personne en particulier. Un homme cher à mon cœur que je n'avais pas vu depuis 5 mois.

Le premier à arriver sur les lieux fut sans surprise Sergio, le Professeur, dans une camionnette de livraison, chargé du résultat de leur dur labeur. Presque 1 milliard d'euros de billets intraçables, le rêve de tout voleur. Sergio était accompagné d'un homme plutôt costaud, chauve et à la barbe proéminente, qui semblait tout à fait sympathique sous ses airs d'ours mal léché. En les apercevant, je n'ais pu me retenir de descendre du cargo tout sourire, pour sauter dans les bras de Sergio.

-  Tu l'as fait ! Tu as réussi le casse du siècle, lui dis-je folle de joie.

-  On a réussi, rectifia-t-il avec modestie. C'est avant tout une réussite d'équipe.

-  C'est vrai. D'ailleurs, où est-il ? M'empressais-je de lui demander lorsque notre étreinte s'acheva.

-  Il est en chemin, il ne devrait pas tarder à arriver, ne t'en fait pas, me rassura Sergio. Et je te présente Helsinki.

-  Enchantée, je suis Catania, votre porte de sortie.

Au même moment, arriva une jeep avec à son bord deux personnes, un homme brun et une femme bonde aux cheveux bouclés. Sergio me les présenta sous les pseudonymes de Denver et Stockholm. Et alors que nous déchargions les sacs de billets, pour les transporter dans le petit cargo qui nous mènerait à la liberté, une nouvelle voiture fit son approche. Il s'agissait d'un nouveau couple. Tokyo, une brune aux cheveux coupés au carré et Rio, un petit jeune au sourire angélique. 

Mais toujours aucune trace du criminel qui m'intéressait le plus. À chaque minute qui passait, mon inquiétude grimpait. Et s'il lui était arrivé quelque chose ?

Ce n'est seulement une heure et demie après l'arrivée de Sergio, alors que les derniers rayons du soleil essayaient encore de percer l'horizon, qu'une sublime Porsche grise métallisée fit son entrée dans le petit port commercial. Cela ne pouvait être que lui, il n'y avait pas de doute. Il avait toujours eu cette folie des grandeurs, avec ce besoin incessant de faire bonne impression. Mais c'est ce qui faisait son charme.

Pleine d'entrain, je me précipitais à sa rencontre. Il était tellement beau, encore plus beau que dans mes souvenirs. Il était accompagné lui aussi d'une femme. Elle avait la peau bronzée et des cheveux sombres. J'adressais à celle-ci un sourire de bienvenue, avant de reporter mon attention vers Andrés, alias Monsieur Berlin. Il portait un costume noir avec une chemise blanche et une cravate émeraude. Il était parfait.

Andrés & Fiorella de Fonollosa [EN PAUSE] | La Casa de PapelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant