Partie 4

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Florence - Italie

-  Depuis combien de temps tu la connais ? Hein, Fiorella, combien de temps ?

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-  Depuis combien de temps tu la connais ? Hein, Fiorella, combien de temps ?

-  L'amour n'est pas une chose que l'on chronomètre ! Lui fit-il remarquer alors que son agacement se faisait de plus en plus fort. L'amour ça se vit, dit-il d'une voix plus calme face à la naïveté de son jeune frère.

-  Tu ne peux pas tout mettre en péril pour une femme ! C'est la toute première règle. Il ne faut jamais mélanger le travail et les affaires sentimentales. Jamais ! Insista Sergio.

-  Mais ses connaissances pourraient être d'une grande aide dans la planification de ce braquage. Attends de la connaître, et on en reparlera.

-  Je refuse, on n'a pas besoin d'un quatrième cerveau pour ce plan. Andrés, la plus petite faiblesse pourrait te coûter la vie, sévit Sergio.

-  Avec un plan pareil, on met déjà notre vie en danger, tu comprends ça ? Renchéri l'aîné. Mourir est une possibilité, grogna-t-il.

-  Seulement si on fait des erreurs ! S'entêtait le plus jeune.

-  Non, non. Ça, c'est vraiment amusant, souffla Andrés voyant que son frère ne comprenait pas ce qu'il tentait de lui expliquer. Tu fonces tout droit vers le chaos absolu, et tu t'évertues bêtement à garder le contrôle sur les choses, s'emporta-t-il.

-  Il n'existe aucun chaos !

-  Pour l'amour de Dieu, bien sûr qu'il existe le chaos, essayait-il de reprendre son calme, pour lui faire entendre raison. Le Chaos est présent à chaque seconde, chaque instant, peut importe que tu fasses des erreurs, ce n'est pas la question. Combien de temps il me reste à vivre, hein ? Minium trois ans, et tu peux me dire pour quelle erreur ? S'écrit Andrés en colère.

Il laissa alors un instant à Sergio pour répondre. Ce dernier, en repensant à la maladie dégénérative incurable qui frappait son frère, se figea et ne répondit rien, tout simplement parce qu'il n'y avait rien à répondre, alors l'aîné reprit.

-  Dis-moi pour quelle erreur ? Réitéra-t-il d'un ton calme. Pour aucune. C'est arrivé, articula Andrés tristement. Sans qu'on ne puisse rien n'y faire. Quelle erreur a fait papa ?

-  S'ils l'ont tué, il en a fait une, forcément, poursuivit Sergio dans son entêtement.

-  Non, c'est beaucoup plus simple que ça comme explication. Une voiture de police était dans le coin par hasard, ils l'ont vu entrer, ou son arme s'est enrayée, c'est tout. T'es intelligent frangin, les accidents, les mystères de la vie... Pardon, mais la façon dont tu vis, moi ça m'emmerde ! Lui expliqua-t-il franchement.

-  Et comment je vis Andrés ? L'interrogea le cadet, vu que son frère semblait mieux le connaître que lui-même.

-  Sans la moindre Fiorella, répondit l'aîné sans réfléchir. Je veux dire sans... sans plaisir. Parce qu'au final, c'est l'unique chose qui importe. Nous en sommes là, à chaque instant. Parce qu'un jour viendra, où quelque chose se passera mal. Ça te coûtera peut-être la vie, ou encore pire que ça. Et ce jour-là, tu ne devras pas penser que tu aurais pu l'éviter, si tu avais eu plus de contrôle sur les choses. D'accord ? La vie est ce qu'elle est. Alors prend ce qu'elle te donne et profites-en à fond, jusqu'à la fin de la fête. En tout cas moi, c'est bien ce que j'ai l'intention de faire. J'aime Fiorella et elle m'aime, on est amoureux. Dès que j'ai posé mon regard sur elle, je l'ai remarqué. Elle avait cette aura, cette espèce de fragilité et de délicatesse qui fait naître comme un écho en moi. Et je vais profiter de chaque seconde qu'il me reste à la combler de bonheur. Alors, s'il te plaît, frangin, laisse-la nous aider. Vois sa contribution comme un don de Dieu. Et si tu ne le fais pas pour le plan, fais-le pour moi.

Andrés & Fiorella de Fonollosa [EN PAUSE] | La Casa de PapelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant