Partie 8

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Villa Calabria – Patti – Sicile – Italie
J-1 avant le mariage.

Les premières lueurs de l'aube commençaient à percer la ligne d'horizon quand ils eurent terminé de faire l'amour. Ils restèrent allongés sur la table, à moitié nus, leurs corps tellement entremêlés qu'Andrés ne savait plus où commençait celui de Fiorella et ou finissait le sien. Tout ce qui comptait, c'était qu'elle avait fini par retrouver son sourire et sa bonne humeur. Et qui sait, peut-être que cette nuit de passion leur avait permis de créer la prochaine génération des Fonollosa ?

Un large sourire sur les lèvres, Andrés, vêtu uniquement d'un caleçon, observait le ciel prendre des teintes orangées, tout en effleurant de ses doigts les courbes du corps de la déesse qu'il tenait dans ses bras.

Et alors que le silence de la nuit laissait place aux chants matinaux des oiseaux venus accueillir le soleil. Fiorella, elle, à demi couverte par la chemise blanche d'Andrés qu'elle avant enfilée, avait la tête contre le torse nu de mon presque mari. Elle écoutait avec attention chaque battement de son cœur. Il était comme le tic-tac d'une horloge, tant qu'il raisonnait avec régularité et force tout irait bien, et l'espoir était encore permis. Andrés voyait sa vie comme un verre à moitié vide, tandis qu'elle le voyait seulement à moitié plein. Sans quitter sa position Fiorella releva légèrement la tête, de sorte qu'elle puisse en même temps observer les traits si parfait de celui qui faisait battre son cœur à elle plus fort. Elle les étudiait de sorte à ne jamais les oublier, quoi qu'il arrive.

-  À quoi tu penses ? Lui demanda-t-elle en jouant avec les doigts de la main libre d'Andrés.

-  Que tu vas faire une très belle veuve, sourit-il de nouveau comme si c'était une vision amusante.

-  Moi les yeux rouges et de la morve au nez ? Ce n'est pas la vision la plus sexy de moi à laquelle j'aimerais que tu penses.

-  Alors dis moi laquelle ? La questionna-t-il intéressé, le regard suave.

-  Celle de toi et moi en lune de miel, à Cuba. Toi, un cigare à main, ton borsalino beige entouré d'une bande noire sur la tête, une chemise blanche à manche courte entrouverte sur ton torse et un short de bain, en train de me regarder sortir de l'océan, le corps ruisselant d'eau. Moi, dans mon micro bikini, roulant des hanches pour venir te rejoindre sur la plage. Ça, c'est sexy.

-  Je crois ne jamais l'avoir fait dans un pays tropical, rit-il amusée par cette pensée. Moi, je nous vois à moitié nus, sur la plage. J'imagine nos corps sous le coup des morsures du soleil, je te vois sauvage, heureuse et comblée de bonheur, un beau feu de joie, plutôt joli, sourit-il dans un murmure de sa voix rauque.

-  J'adore cette vision, s'esclaffa-t-elle. Où dois-je signer pour qu'elle se réalise ?

-  Ici, dit-il en indiquant ses lèvres.

-  Alors marché conclus, gloussa-t-elle en grimpant sur son corps pour mieux valider leur vision commune de l'avenir.

**

Le soir venu, à la veille du mariage, le clan Calabriaavait organisé un dîner réunissant les deux familles, était ainsi convié pourla mariée, ses parents, ses trois grands frères accompagnés de leur épouse etde leurs enfants. Du côté du marié, les effectifs étaient plus réduits et ne secomposaient que de Sergio, son frère et Martín, son meilleur ami. Ces derniersqui étaient justement arrivés de Palerme en début de soirée. Fiorella vêtued'une robe évasée plissée sans manche vert émeraude, dans un style année 20,ses cheveux bruns tombant en cascade sur ses épaules, haut perchée sur dessandales à talon rouge, fut la première à les accueillir d'un sourire chaleureux,dès leur descente de voiture. Suivi de près par Andrés habillé d'un costume gris,d'une chemise blanche et d'une cravate vert sapin, ravie lui aussi de savoirces deux hommes présents pour ce moment important, même s'il s'agissait du sixième.

Andrés & Fiorella de Fonollosa [EN PAUSE] | La Casa de PapelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant