Partie 3

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Florance – Italie
Quelques semaines plus tard.

Un nouveau jour s'était levé sur la région de Toscane, et le soleil inondait déjà le monastère de sa lumière vive, aidant ainsi les fleurs plantées dans le jardin à s'épanouir doucement sous les rayons chauds de l'astre. Tandis que le chant mélodieux des oiseaux qui fêtait joyeusement cette nouvelle journée, se mêlait aux chants grégoriens des moines.

Au même moment, dans la chambre qu'occupait Sergio, venait de pénétrer un homme pied nu, vêtu d'une robe de chambre en soie bleu marine et aux motifs géométrique marron. Il se fraya un chemin sur la pointe des pieds, entre les rouleaux de papier et les étuis en cuir qui jonchaient le sol, pour parvenir jusqu'à la fenêtre de la chambre. Une fois son objectif atteint, l'homme tira les rideaux, laissant ainsi le libre passage aux rayons du soleil qui envahirent alors la pièce.

Sur son lit de fortune, Sergio dormait à point fermée. Il s'était couché à même les draps et était toujours vêtu des vêtements de la veille. Il n'avait même pas pris le temps d'ôter ses lunettes de vue. Sur son torse reposait un livre grand ouvert, qui suivait les mouvements réguliers de sa cage thoracique, tandis qu'autour de lui était étalé un amas de feuilles noircies par la mine d'un crayon.

Cette vision rappelait à Andrés des souvenirs lointain, lorsque enfant, Sergio tellement passionné par ses livres d'histoire, finissait par s'endormit sur ses lectures. C'est donc avec une certaine nostalgie et une pointe d'amusement qu'Andrés pris doucement appuis sur le matelas, pour se pencher au-dessus sur le visage de son frère.

-  Sergio, susurra-t-il de sa voix rauque à son oreille.

Ce dernier entrouvrit les paupières et fut tout à coup ébloui par une forte luminosité qui semblait avoir envahi toute la pièce. Il se sentait encore fatigué. À quelle heure s'était-il couché déjà ? Il ne s'en rappelait plus. C'est donc péniblement, après s'être frotté les yeux qu'il parvint enfin à les ouvrir pleinement.

-  Je vois que tu as encore étudié jusqu'à pas d'heure, constata son aîné. Allez, lève-toi. On attend plus que toi pour le petit-déjeuner.

Encore trop peu éveillé pour dire quoi de ce soit, Sergio se contenta de répondre d'un hochement de tête.

-  Fiorella nous a rejoints, l'informa Andrés d'un large sourire de fierté.

Quelques minutes plus tard, l'esprit bien plus alerte que l'instant d'avant, s'est vêtu d'une nouvelle chemise et d'une nouvelle cravate, que Sergio descendit l'allée entourant le sublime jardin du monastère. Au milieu de celui-ci, se dressait une majestueuse fontaine, devant laquelle avaient été installé trois chaises longues.

Sur la première, Martín en polo et pantalon blanc profitait pleinement du soleil. Sur celle du centre, se reposait une femme à la peau dorée par le soleil, qui portait un grand chapeau de paille et de larges lunettes de soleil noires. Une jeune femme aux longs cheveux bruns méchés de blond. Elle portait une nuisette de soie violette et dentelle noires. Cette dernière jouait avec les doigts d'Andrés, qui lui était allongé sur la troisième chaise longue. Il ne pouvait donc s'agit là que sa nouvelle conquête, la fameuse Fiorella. 

Chacun d'entre eux disposait d'une flûte remplie d'un nectar dorée duquel s'échappait de fine bulle. Et une bouteille de grand cru français qui reposait près d'Andrés, confirma ce que Sergio pensait, ils prenaient un petit-déjeuner au champagne. C'était encore une autre extravagance digne d'Andrés de Fonollosa.

 C'était encore une autre extravagance digne d'Andrés de Fonollosa

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Andrés & Fiorella de Fonollosa [EN PAUSE] | La Casa de PapelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant