Océan Atlantique - Eaux internationales.
Au large des côtes marocaines.À mon réveil, je me sentis totalement désorienté. Avec difficulté que j'ouvris les paupières, découvrant une cabine vide. Où étais-je ? Quelle heure était-il ? Et d'un coup, la réalité me frappa de plein fouet. Merde ! Le braquage, la fuite, le cargo. Par reflex, je portais un œil à ma montre, elle indiquait 14h. Après un rapide calcul, j'en vins à la conclusion qu'il nous restait encore quelques heures avant d'accoster à Casablanca.
Ce n'est qu'au bout d'une poignée de secondes que je réalisais : mais où était Andrés ? Et Paloma ? En proie à une légère panique, je me rassurai en me convainquant que mon cher époux avait dû emmener notre petite colombe dans ma cabine-bureau, afin de me laisser dormir. C'était donc dans l'idée de les retrouver là-bas que je quittais le lit. Mais une fois sur place, cette cabine comme la précédente était désespérément vide. J'en profitais cependant pour récupérer les passeports, sur lesquels j'avais passé toute la nuit a travailler, et faire un peu de ménage, histoire de nettoyer cette pièce de toute trace de notre présence ces dernières heures.
Je supposais que les deux amours de ma vie étaient allés se promener à l'extérieur. J'espérais cependant qu'Andrés avait eu la présence d'esprit de le faire à l'abri des regards. Nairobi était peut-être désormais au courant de l'existence de Paloma, mais il n'empêche que depuis sa naissance, et au vu du curriculum-vitae chargé de mon cher mari, et des nombreux mandats d'arrêt à son encontre, moins de personnes étaient au courant pour notre petite colombe, moins celui qui était désormais Monsieur Berlin aurait de faiblesses sur lesquelles ses ennemies pourraient appuyer. Du moins, c'est comme ça que je voyais les choses. Ce n'était pas forcément la vision d'Andrés qui, très fier de sa progéniture, était capable de tout, du pire comme du meilleur.
En m'aventurant sur le pont, je découvris toute la bande réunie autour d'une large caisse en bois reconverti, pour l'occasion, en table improvisée pour déguster les différents mets qui la garnissaient. Un assortiment de charcuterie, de fromages, de légumes marinés à l'huile d'olive et de fruits, accompagné des meilleures bouteilles de vin, que j'avais déniché dans le sud de la France une semaine avant le braquage. Un déjeuner simple et convivial, donné dans un cadre atypique, le tout dans une ambiance joyeuse, faite de rires et de bonne humeur. Ils relâchaient la pression et profitaient du moment présent, avant ce qui allait suivre. Car dans moins de treize heures, les adieux seraient de mise et la pression et le stress allaient faire leur retour.
Mais tout à coup, je me figeais, en apercevant Paloma assise sur les genoux d'Helsinki, tandis que Stockholm découpait des morceaux dans une tranche de pastèque, qu'elle lui tendait au fur et à mesure que la petite les avalait. La situation dans laquelle elle se trouvait ne représentait aucun danger, mais pourtant, à ce moment précis, une certaine tension m'envahit. J'avais activé pour la seconde fois de la journée le mode maman louve.
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Andrés & Fiorella de Fonollosa [EN PAUSE] | La Casa de Papel
FanfictionQue se serait-il passé si Berlin s'était échappé de la fabrique de la monnaie et du timbre, avec le reste de la bande ? Imaginons qu'il ait une famille qui l'attende à la sortie ? Son épouse n°6 par exemple. Et si cette femme était non seulement une...