Partie 13

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Suite présidentielle Villa Medici - Hôtel Eden – Rome – Italie.
5 mois avant la naissance de Paloma.

Lorsque Fiorella regagna sa suite, les bras chargés de sacs de marque de luxe, contenant un ensemble d'achats qui l'avait en tout et pour tout soulagée de 9 855 €, le retour dans ses quartiers avait aussi entraîné une subite baisse de son adrénaline. L'excitation et le regain d'énergie qu'avait provoqué sa mission spéciale étaient à présent en berne, et le retour de ses vieux démons ne tardèrent pas à refaire surface. Le sentiment de mal-être s'était de nouveau emparé d'elle. Entraînant avec lui le mélange de fatigue et de nausées. Son corps l'abandonnait une nouvelle fois. Alors pour essayer de la soulager, en fin d'après-midi, Andrés lui fit couler un bain, dans lequel il la rejoignit.

Le corps immergé dans l'eau chaude délassante et parfumé, Fiorella qui sirotait un jus de fruit dans une flûte à champagne, s'était installé entre les jambes d'Andrés, le dos contre le torse de l'espagnol

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Le corps immergé dans l'eau chaude délassante et parfumé, Fiorella qui sirotait un jus de fruit dans une flûte à champagne, s'était installé entre les jambes d'Andrés, le dos contre le torse de l'espagnol. Ils s'étaient positionnés de sorte qu'ils puissent observer le jour décliner, par la porte-fenêtre ouverte de la salle de bain.

Andrés, lui, un verre de champagne à la main, avait son intention portée sur autre chose que le coucher du soleil. En effet, par-dessus l'épaule de sa femme, son regard était porté sur le petit ventre rebondi de celle-ci. Tandis que sa main libre lui donnait de douces caresses.

Il allait être père. Il ignorait s'il aurait le temps de voir grandir cet enfant, le temps lui étant compté, mais il se réjouissait de jour en jour de cette naissance. Andrés redoutait cependant l'accouchement et espérait que cet heureux événement ne soit pas aussi périlleux et traumatisant que le précédent. En revanche, la chose dont il était certain, était que Fiorella allait être une mère merveilleuse, qui serait parfaitement partagée son temps entre lui et leur progéniture. Chose que sa première épouse n'était pas parvenue à faire.

Voir la Sicilienne agir avec ses neveux et nièces avait été l'élément qui avait fini de le convaincre, qu'elle était la meilleure personne pour mettre au monde son héritier. Mais alors que son esprit rêvait de cet enfant, qui dans son imagination aurait les traits harmonieux de ses parents. Sa méditation fut interrompue par Fiorella qui décidément semblait lire dans son esprit.

-  Tu l'imagines comment notre bébé ? Lui demanda-t-elle en posant une main sur la sienne, au-dessus de son ventre.

-  Magnifique, comme ses parents, déclara Andrés d'un sourire en coin.

-  En toute modestie bien sûr, gloussa-t-elle avec ironie. Amour, il faut qu'on parle, enchaîna Fiorella avec plus de sérieux, en fixant leurs deux mains l'une sur l'autre, qui montait et descendait à chacune de ses respirations.

Sur ces mots, Andrés se figea, son regard devint plus sombre et l'agacement pouvait se lire sur ses traits. Voilà les cinq mots qu'il redoutait d'entendre raisonner un jour dans la bouche de Fiorella. Car son expérience lui avait appris que ces cinq mêmes mots étaient généralement suivis des suivants : "je ne supporte plus ton caractère, je te quitte". Cet enchaînement de mots, ces phrases, Andrés de Fonollosa ne les avait entendu que beaucoup trop de fois dans sa vie, et notamment à cinq reprises ces vingt dernières années. Et devoir les entendre une nouvelle fois l'irritait au plus haut point. Du moins, pour l'instant, il était dans l'incompréhension la plus totale.

Andrés & Fiorella de Fonollosa [EN PAUSE] | La Casa de PapelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant