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Dimanche

Je suis affalé sur mon fauteuil et ressasse la soirée de hier soir.

Bordel, je me suis disputé avec l'un de mes meilleurs potes et j'ai failli me battre avec lui. 

Je peux comprendre que Juan avait les nerfs contre moi, dû à mon départ précipité de chez Miguel.

De plus, Juan est un sanguin, comme moi. De temps en temps, il nous arrive de s'engueuler pour des broutilles. Par contre, cette fois-ci, ça a été loin entre nous.

Tout ça, à cause de mon envie d'aller rejoindre Christina, pour ensuite avoir la haine contre elle, concernant l'appel de ce blondinet.

Et pourquoi un blond ?

Enfin soit, puis Juan qui en rajoute une couche en la traitant de pouf. Bien-sûr, c'était hors contexte, étant donné qu'il ne l'a connaît pas.

Mais, j'avais tellement la rage depuis mon départ avec ma petite brune, que ma colère s'était amplifiée contre Juan.

Il est 20h15 et j'ai l'apparence d'un putain zombie. Hier soir, après ma dispute avec Juan. Je ne savais pas quoi faire pour décompresser de cette soirée merdique. Lorsque, je me suis rappelé du bout de papier se trouvant dans ma poche de mon jeans. J'ai bien évidemment contacté cette Jessica pour pouvoir me changer les idées.

Nous nous sommes rejoints dans un bar près du skandal. Nous avons bu quelques verres et elle n'a pas arrêté de me chauffer tout au long de la soirée pour qu'on aille baiser dans sa voiture.

Bien entendu, nous y sommes allés.

Et vous savez quoi ?

Nada, niet, que dalle.

Je n'arrivais même pas à bander.

Même pas un peu !

Putain de soirée de merde.

Elle s'est encrée dans ma tête, telle une ensorcelleuse. Elle m'a jeté un putain de sort, qui me fait perdre la raison et m'interdit de bander avec d'autre meuf.

À part elle. Christina. Cette petite brune, aux yeux sombres et perçants. GRRRR ...

Il faut vraiment que je me la sorte de la tête. Terminer. Je ne vais plus la revoir. Interdiction que l'on prononce son prénom devant moi.

Enfin du moins, si cela est possible ! Etant donné, que personne n'est au courant de mon attirance des plus tordu pour cette fille.

Putain, mais qu'est-ce qui m'arrive bon sens !

Moi. Esteban Milano. Penser à une fille plus de deux fois d'affiler ! Pas possible. Et là, c'est non stop. Tous le temps. Je vais me fracasser la tête contre un mur, pour me remettre les idées en place.

Soudain, j'entends que l'on frappe à la porte. Par pitié, surtout pas Emma.

- Ouvre, hurle ma sœur.

Bordel, Achevez-moi !

-Noonnn, hurle-je à mon tour, en zappant de chaîne en chaîne la télévision.

- Ouvre cette putain de porte Esteban Milano. Sinon, je sonne à maman et lui annonce que tu t'es cassé la jambe. Dans moins de quinze minutes, tu verras débarqué notre mère, mon coco, annonce-t-elle de sa voix de peste.

- Salle peste, crie-je.

- Ouvreeeee, hurle-t-elle.

Putain, mais pourquoi je ne l'ai pas bouffé dans le ventre de notre mère !

Je me lève à contre cœur et ouvre ma satanée porte à ma satanée jumelle.

- Enfin !

- Qu'est-ce que tu me veux Joyce ? Souffle-je exaspéré.

- Explique-moi ton comportement de psychopathe dégénéré de hier soir ? Dit-elle en croisant ses bras d'un air des plus sérieux.

Bordel, on dirait notre mère en plus jeune !

- Il y a rien à expliquer Joyce. J'étais un peu énervé et basta, reponds-je en me réinstallant sur le fauteuil.

- Qu'est-ce qui s'est passé avec Christina ? Demande-t-elle en s'asseyant à mes côtés.

Oh non, interdiction de prononcer son prénom. GRrr.

Pourquoi, on ne peut pas la surnommer Cathy ou Sandy et transformer son apparence en Mercredi dans la famille Adams !

Ça m'aiderais énormément !

- Rien. Pourquoi tu me parles d'elle ? Demande-je sèchement.

- Esteban, je sais que ça ne va pas. Tu es mon jumeau et je ressens, lorsque tu ne vas pas bien, espèce d'abruti, gronde-t-elle à la fin de sa phrase.

Dommage, cela aurait pu être une très jolie déclaration d'amour entre frère et sœur !

- Joyce, je vais bien. Maintenant, casse toi, Reponds-je en fixant l'écran de la télévision et tombant sur un documentaire animalier.

Pourquoi pas !

- Non, tu ne vas pas bien Esteban. j'en suis même absolument sûr, intervient-t-elle en observant les chatons à la télévision.

- Si je vais très bien. J'ai juste besoin d'un peu de repos, souffle-je. 

- OK, je te laisse seul avec tes chatons, déclare-t-elle perplexe, en se levant du fauteuil.

- Par contre, tu devrais vraiment aller t'excuser envers Juan, dit-elle en m'embrassant la joue, pour après s'en aller et claquer la porte derrière elle.

Putain, je déteste m'excuser envers qui que ce soit, tous le monde le sais très bien dans mon entourage. Toutefois, Juan est mon meilleur pote depuis des années. Je prends mon portable et lui envois un message.

- Demain, sport 16h ?

Ben quoi ! Je lui envois le premier message. C'est déjà un grand pas !

Après quelques secondes, je reçois une réponse de sa part.

- OK, connard.

Et voilà, la dispute est close.

Que voulez-vous, les mecs ne font pas de chichi comme vous les filles !

Maintenant, je peux me reposer au calme. Sans me tracasser, si oui ou non, il me fera la gueule.

Prenez en de la graine les filles.

En ce qui concerne ma petite brune, c'est tout autre chose. Je ne suis pas prêt à aller m'excuser auprès d'elle.

De toute manière, je ne vais plus la revoir. Ça me permettra de ne plus penser à elle, à son regard perçant et sombre, à ses lèvres délicieuses et à son corps extrêmement sexy.

Putain de bordel de merde !

Je vais devoir me faire un sevrage Christina Iscia dès maintenant.

Au boulot !

Irrésistible Bad Boy Où les histoires vivent. Découvrez maintenant