Irrésistible Bad Boy

17

Je me trouve devant chez Joyce et je ressens une certaine appréhension, étant donné que je ne sais pas comment ma sœur jumelle va réagir et m'accueillir en m'apercevant.

Soit, elle va me hurler dessus, soit elle va pleurer. Dans tout les cas, les deux ne me conviennent pas !

Je ne supporte pas de me disputer avec ma sœur et surtout de la rendre malheureuse. Ça me brise totalement le cœur. C'est ma moitié, mon double et lorsque l'on se dispute, j'ai l'impression que l'on me coupe une fine partie de mon corps.

Après plusieurs minutes, je me décide enfin à sonner à sa porte. La porte s'ouvre sur Miguel, celui-ci vient me serrer dans ses bras, comme si de rien était.

Donc, j'en conclu que Joyce ne lui a rien dit concernant cette après-midi.

- Este, tu n'as pas l'air bien. Qu'est-ce qui se passe mec ? Me Demande-t-il, tracasser de mon attitude funestre.

- Si si, tout va bien mec. Je viens voir Joyce. Où est-elle ? Demande-je d'un faible sourire.

- Dans la cuisine. T'es sûr que tout va bien ? Demande-t-il inquiet.

Je lui tape l'épaule et lui souris d'un signe de tête, pour ensuite me diriger vers la cuisine.

Je souffle un bon coup et ferme les yeux quelques instants, pour me concentrer et ne pas craquer par le regard déçu et triste que ma sœur jumelle pourrait me lancer.

Lorsque, je rentre dans la pièce, je remarque Joyce près de l'évier, entrain d'essuyer une assiette.

Je contourne son plan de travail et me positionne près d'elle. Je me doute qu'elle sait que c'est moi qui se trouve juste à ses côtés. Elle se stoppe nette dans ses gestes et baisse son visage vers le sol.

- Pourquoi Esteban ? Tu m'avais dit que c'était fini toutes tes conneries, dit-elle en levant ses yeux verts foncés dans ma direction.

Son regard est à la fois orageux et mélancolique. Je baisse mon visage à mon tour sans savoir quand lui répondre. Ça ne sert à rien de persister sur mon mensonge des deux types. Elle n'y croira plus.

- Je suis désolé Joyce. Je n'ai pas eu le choix, souffle-je sans pouvoir la regarder.

- Quand Esteban ? Quand vas-tu arrêter toute cette merde. Je ne supporte pas que tu me mentes. 

Lorsque, je relève mes yeux vers les siens, j'aperçois une larme couler sur sa joue.

- Joyce, je ne t'ai pas menti à toi, mais à maman. Je ne veux pas qu'elle se doute de quelque chose. Elle exigerait des explications de gré ou de force.

- Si Esteban, tu m'as menti droit dans les yeux quand nous étions à table chez maman, gronde-t-elle énervée.

- Je n'avais pas le choix. Bordel, tu sais très bien que je ne t'aurais jamais menti à toi ! Gronde-je à mon tour. Je ne t'ai jamais menti. Je ne veux pas que tu le saches. Ce n'est pas pareils.

- Si c'est pareils ! Tu ne me dis rien Esteban. Tu me le caches et j'ai peur pour toi, répond-elle les larmes aux yeux.

Voulant la prendre dans mes bras, elle recule de quelques pas, levant sa main vers moi.

- Et le pire dans tout ça, c'est ta très chère copine qui est venu au magasin me l'annoncer. Dès l'instant où elle m'a tendu ta veste en cuir, j'ai compris que tu avais menti chez maman. Tu ne la laisses jamais à personne. Il s'est passé quelque chose de plus important pour que tu puisses l'avoir oublié et surtout à elle. Et ne me dit pas le contraire Esteban, car je sais très bien que tu ne l'aimes pas. Même ça, je ne comprends pas pourquoi tu restes avec Emma, sans avoir de sentiment envers elle.