Intermission 2 - Gay pining

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Greg

Est-ce que je me faisais chier ? Oui. Est-ce que j'aurais préféré être en mission ? Nan.

Pas alors que je pouvais passer mes journées à traîner avec Kaboom.

Même si ses goûts cinématographiques étaient discutables.

Sa main toucha la mienne dans le bol de pop-corn, et je retenais un soupir. J'étais trop gay pour ça. Et, oui, un petit peu pathétique, aussi. J'arrivais à peine à lui parler, de peur de me trahir. Il devait me trouver nul et pathétique. Je me demandais bien pourquoi il tolérait ma présence pendant ses séances ciné. Un type flippant qui ne fait que grogner. Mais si je commençais à former des mots et des phrases, qui sait ce que je serais capable de lui avouer ? Et alors, qu'est-ce qu'il se passerait ? Les choses entre nous seraient bizarres. Il ne voudrait probablement plus partager tous ces... chefs d'œuvre du 7e art que je ne regardais de toute façon que d'un œil, parce qu'il était une bien trop grande source de distraction. Non, il valait mieux profiter de sa présence, souffrir en silence de ne pas pouvoir embrasser ses lèvres sensuelles qui devaient avoir le goût de pop-corn et... et souffrir en silence donc, le temps que le chef se décide à nous renvoyer sur le terrain. Tout ça était beaucoup plus facile à gérer quand on ne réunissait qu'une ou deux fois par mois.

Plus facile, même si c'était auprès de lui, assis sur ce canapé à ne rien faire, que je me sentais le plus vivant.

Le film se termina et je n'en avais pas regardé une seule seconde. Kaboom exhala avec force alors que le générique défilait – je ne sais pas si on pouvait appeler ça un soupir. Je détournai les yeux de l'écran que je faisais semblant de regarder pour les tourner vers lui.

« La 42e fois était peut-être celle de trop.

-Mmh ?

-Ou c'est peut-être juste que je m'ennuis un peu ?

-Ah.

-C'est pas contre toi, Greg, j'aime beaucoup passer du temps avec toi, mais l'action et le terrain me manquent CARREMENT.

-Mmh.

-Pas toi ?

-Humpf.

-Sérieux ? Tu t'ennuie pas du tout toi ?!

-... Tu veux qu'on s'entraîne ensemble ? »

Ah, merde. A peine les mots avaient-ils quitté ma bouche que je les regrettais amèrement. M'entraîner avec Kaboom, quelle merveilleuse idée. J'étais déjà nul au corps à corps, mais contre son corps à lui... Ça allait être un vrai désastre. J'allais me ridiculiser et probablement me faire mal. Et du mal. Mais je ne pouvais pas ravaler mon offre face à ses yeux qui s'étaient illuminés comme ceux d'un gosse à qui on offre une montagne de cadeaux.

« Oh YES ! Trop COOL !! Viens ! »

Les BénisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant