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"𝘐𝘭 𝘯'𝘺 𝘢 𝘳𝘪𝘦𝘯 𝘥𝘦 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘱𝘳𝘦𝘤𝘪𝘦𝘶𝘹 𝘦𝘯 𝘤𝘦 𝘮𝘰𝘯𝘥𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘦 𝘴𝘦𝘯𝘵𝘪𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘥'𝘦𝘹𝘪𝘴𝘵𝘦𝘳 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘲𝘶𝘦𝘭𝘲𝘶'𝘶𝘯."

Jennie

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Jennie

Le principal de notre lycée était une femme très impliquée dans la vie des élèves et des événements de l'école ; ça ne l'a pourtant pas empêchée d'ignorer le fait que je me suis faite harceler durant une année entière et que ça continuait encore aujourd'hui...

Quand elle me vit entrer dans son bureau avec le professeur qui m'accompagnait, elle me sourit et me dit en me désignant la chaise devant moi :
« Kim Jennie... Assieds-toi je t'en prie. ».

J'ignorais pourquoi on m'emmenait ici.
Je n'avais aucun rapport avec la bagarre qui avait éclaté entre Lisa et Yong-Lee...

Je m'assieds sur la chaise en face du bureau, sans prononcer un mot.
La proviseure, assise sur son siège, fit signe au professeur derrière de nous laisser.
Celui-ci quitta alors la pièce sans rien dire et ferma la porte, me laissant seule avec elle.
Une fois qu'un silence pesant s'était installé entre nous, elle me demanda :

« Est-ce que tu es consciente de pourquoi tu es ici Kim Jennie ? ».

J'avais vraiment du mal à croire ce qui se passait aujourd'hui, et la Lisa que j'avais vu battre Yong-Lee presque jusqu'à la tuer, il y a quelques minutes ne faisait désormais qu'hanter mon esprit, me laissant un goût d'amertume au fond de la bouche :
« Euh... Non... fis-je doucement. Je l'ignore.
- De ce que j'ai pu voir, me dit la proviseur, tu t'es liée d'amitié avec la nouvelle. Lalisa Manoban. ».
Pour une raison que j'ignorais, entendre seulement son nom suffisait à faire accélérer mon coeur :
« Oui. répondis-je.
- Est-ce qu'elle t'as raconté quelque chose sur elle ? Sur la raison pour laquelle elle avait changé de lycée ?
- Euh, non... Elle ne m'a rien dit.
- Et bien... Tu es ici, Kim Jennie, pour que je t'apprenne que cette fille, Lalisa, avec qui tu t'es liée d'amitié, a été renvoyée de son ancien établissement scolaire parce qu'elle avait tué un élève lors d'une bagarre. Elle a été placée dans ce lycée parce que les parents ont insisté pour qu'elle poursuive sa scolarité. Nous l'avons accepté mais il semblerait que ce ne soit pas la meilleure décision finalement... ».

Je n'arrivais pas à croire un seul mot de ce que je venais d'entendre et j'ai soudainement senti comme un poids tomber sur mon coeur, me coupant la respiration.
La première image qui me vint en tête après avoir entendu ces paroles, fut le sourire adorable de Lisa quand elle m'avait défendue de Yong-Lee et de ses amies ce matin.
Je ne pouvais pas croire qu'elle avait tué quelqu'un...

Pourtant la Lisa que je venais de voir ce midi correspondait parfaitement à ce que la proviseure me décrivait.

Voyant que j'étais perdue dans mes pensées, celle-ci continua :
« J'ai eu une longue discussion avec les parents de Lalisa avant qu'elle n'intègre notre lycée. Elle a un casier judiciaire et a évité la prison pour mineurs de justesse, après un rendez-vous avec un tribunal.
Ses parents en ont quand même payé le prix et cette histoire a fait le tour de la région.
Comme tu peux l'imaginer, les parents de l'enfant décédé étaient dévastés.
La famille de Lalisa a été contrainte de déménager afin de trouver un nouvel endroit pour vivre, et un lycée pour elle, loin de cette histoire. Comme tu as pu le constater aujourd'hui, cette fille, que tu considères sûrement comme ton amie, est violente : elle aurait très bien pu tuer ces trois filles. ».

Ma poitrine me brûlait et ma mâchoire crispée refusait de s'ouvrir pour protester :

« C'est pourquoi je te dis de prendre tes distances avec elle : elle est imprévisible et surtout dangereuse. Ça pourrait se retourner contre toi.
- Où est-elle maintenant ? demandais-je en essayant de masquer les tremblements dans ma voix.
- Sûrement à l'infirmerie. Des professeurs l'ont emmenée avec les trois filles. ».

Je me levai d'un coup de mon siège, le coeur battant :
« Excusez-moi mais je dois aller lui parler. ».

Sentant que la proviseure ne me retiendrait pas, je suis sortie de la pièce presque en courant, le coeur lourd, me dirigeant vers l'infirmerie, persuadée que Lisa n'était pas le monstre que l'on venait de me décrire...

Sentant que la proviseure ne me retiendrait pas, je suis sortie de la pièce presque en courant, le coeur lourd, me dirigeant vers l'infirmerie, persuadée que Lisa n'était pas le monstre que l'on venait de me décrire

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dark love
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𝐃𝐀𝐑𝐊 𝐋𝐎𝐕𝐄    ;    jenlisaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant