𝐃𝐀𝐑𝐊 𝐋𝐎𝐕𝐄 ; jenlisa

Désespoir

" 𝐼𝑙 𝑠𝑢𝑓𝑓𝑖𝑡 𝑑'𝑢𝑛𝑒 𝑟𝑒𝑛𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑏𝑎𝑠𝑐𝑢𝑙𝑒𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑒 𝑢𝑛𝑒 𝑣𝑖𝑒... "

꧁——————————————————꧂

PDV Lisa :

Le premier cours est passé vraiment lentement et j'ai failli m'endormir au moins deux fois. Évidemment, je n'avais révisé aucune leçon et j'ai été perdue pendant toute l'heure.
J'entendais Jennie, assise derrière moi, qui écrivait dans son cahier et écoutait attentivement le professeur.
C'est fou. Comment on peut être aussi attentive et concentrée si tôt le matin ?

Je me rappelle que j'ai regardé l'heure une énième fois et que j'ai vu que le cours se terminait dans quinze minutes, quand quelqu'un a toqué à la porte de la salle de classe.
Le professeur est parti ouvrir et pendant ce temps, les élèves ont commencé à discuter et à se retourner.

C'était une femme qui avait toqué.
Et je l'ai reconnue parce que c'était la proviseure.
Elle a parlé quelques secondes avec le professeur avant de me regarder avec insistance et de dire :
« Lalisa Manoban ? Dans mon bureau s'il te plaît. ».
J'ai sentis, avant l'accélération des battements de mon coeur, le regard de Jennie derrière, se poser sur moi avec inquiétude.
J'étais inquiète également mais le ton de la femme était plutôt doux et elle ne semblait pas du tout en colère.
Les élèves m'ont regardée me lever et je suis sortie avec la proviseure.
Avant que la porte ne se referme, j'ai croisé le regard inquiet de Jennie, sans pouvoir lui sourire pour la rassurer... À vrai dire, je ne savais pas si j'étais capable de me rassurer moi-même...

La proviseure m'emmena dans son bureau sans me dire un mot dans les couloirs. Elle marchait devant moi, très silencieuse.
Enfin, elle me fit entrer dans son bureau et me pria de m'installer sur une chaise en face.

Elle s'est assise, m'a regardée puis a regardé l'écran de son ordinateur avant de s'éclaircir la gorge :
« Nous avons été appelés par le chef du commissariat de la police de Séoul très tôt ce matin et la nouvelle a été transmise à tous les professeurs... ».
Je déglutis, ne sachant pas à quoi m'attendre :
« Tes parents sont décédés ce matin vers cinq heures... Il ont eu un accident de voiture en voulant rentrer chez eux. Ils sont morts sur le coup et personne n'a rien pu faire. ».

Il n'y avait pas de mots pour décrire le sentiment qui montait en moi à ces mots.

J'avais la gorge nouée et je me savais incapable de prononcer le moindre mot sans que ma voix se brise en mille morceaux. La proviseure continua, mais je ne l'entendais quasiment pas :
« Nous allons prendre des mesures pour te placer en famille d'accueil et tes parents auront un enterrement très bientôt. On ignore encore la cause de l'accident... ».
Je sentais que les larmes commençaient à monter, me brouillant la vue mais je m'en fichais.

À ce moment précis, je me suis dis que la vie avait constamment cherché à me mettre à genoux...

Et qu'aujourd'hui, elle avait réussi...

구레무