Chapitre 18

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Point de vue de Rosa

Je repense à la conversation que j'ai eue avec mon frère. Il m'a demandé comment j'allais pour après me parler de Ricardo, du fait que je ne devrais pas forcément lui accorder ma confiance et surtout ne jamais l'aimer.

Comment peut-il me dire ça ? Comment pourrais-je l'aimer? Il m'a tout de même acheté.
Je le remercie de m'avoir sauvé mais ça en restera là.

Lui-même ne voudrait jamais être aimé par quelqu'un, ça se voit tellement. Surtout, il ne voudrait aimer personne parce qu'il ne le veut pas.

Octavia n'est pas venue aujourd'hui, j'en ai aucune idée de la raison, peut-être veut-elle me laisser seule? Ou on lui a donné l'ordre de me laisser.

Un homme rentre dans ma chambre après avoir toqué, je tourne ma tête vers lui, je le reconnais. Il était là quand je me suis réveillé, c'est sûrement celui qui m'a soigné durant mon sommeil.

- Bonjour, Il me sourit. Je suis Leandro, le médecin. Je viens soigner tes blessures.

J'acquiesce comme simple réponse et lui tends mes bras, il prépare plusieurs compresses et de l'alcool.

Il enlève les bandages qu'il m'a mis et regarde comment ça se cicatrise. L'alcool sur une compresse, il me la dépose sur mes blessures.

- J'imagine pas l'enfer que tu as dû vivre là-bas, Il me parle pour me faire oublier la douleur.

- Ouais, Je siffle entre mes dents à cause de la douleur.

Je le regarde me mettre des bandages, il le fait avec douceur.

- Il faut que je te soigne ton épaule, Il me regarde.

- Je vais mettre un débardeur.

Puisque j'avais eu un t-shirt grâce à mon frère qui m'en a apporté un pour pas que je me lève du lit.

Je le vois essayer de me parler avant que je me lève mais il n'a pas le temps, au moment où je suis debout sur mes jambes, une douleur surgit dans toute ma jambe.

Elle est trop fragile pour me maintenir, je tombe en criant, il aurait pu me donner un calmant.

- Tu aurais pu me laisser te dire que ta jambe te ferait souffrir, Il vient me prendre en dessous des bras pour me relever.

Au même moment, Ricardo entre dans la chambre. Son regard va de Leandro à moi, à ses mains posées sur moi.

- Qu'est-ce qu'il se passe ici? Il fronce les sourcils.

- Rien, Je gémis de douleur en me remettant sur le lit grâce à Leandro qui évite de trop me toucher au vu du visage de Ricardo.

- Pourquoi as-tu crié comme ça ?

- J'ai oublié qu'une balle était à un moment donné dans ma jambe, Je le regarde.

Il hoche la tête et va s'asseoir dans le fauteuil où il était hier quand je me suis réveillé. Je lève les yeux au ciel avant de regarder Leandro.

- Je vais te chercher un débardeur, Me sourit-il.

- Attends, quoi? Demande Ricardo qui n'était au courant de rien.

- Ne te préoccupe pas de lui.

- Oh je comptais pas m'occuper de lui, Ricane Leandro avant d'aller dans mon armoire prendre un débardeur qu'il me rapporte.

- C'est quoi cette blague ? Soupire Ricardo toujours dans son coin.

- Il n'y a pas de blague et retournez vous tous les deux, Je regarde les deux garçons dans cette pièce.

Leandro le fait directement tandis que Ricardo râle avant de fermer les yeux puisqu'il est assis.
Je le surveille du coin de l'œil avant de retirer mon t-shirt et mettre mon débardeur.

- C'est bon.

Le médecin vient soigner mon épaule et ma jambe puis s'en va après m'avoir donner une boîte de médicaments pour les douleurs.

- Octavia va t'amener ton déjeuner, Me dit Ricardo en se levant du fauteuil.

- D'accord, Je mets la couverture sur mes jambes.

Un sourire apparaît sur son visage mais le cache en vitesse dès qu'il voit que je l'ai vue.

- Je te vois pratiquement jamais sourire, enfin, tu souris seulement quand tu nargues les personnes mais jamais de bonheur. Pourquoi ?

Il me regarde quelques secondes sans rien dire.

- Parce que j'ai rien pour me rendre heureux.

- Bien sûr que si, tu as une famille, des amis. Je réfléchis à ce qui pourrait le rendre heureux mais rien ne me vient en tête.

- Tout ceci est éphémère, ma famille va mourir et mes amis partiront tôt ou tard alors pourquoi se réjouir maintenant hors qu'on sait que ça sera fini ?

- Ta famille ne va pas mourir tout de suite et des amis, tu en auras qui entreront et sortiront de ta vie, c'est comme ça que la vie fonctionne. Et c'est le principe de vivre dans le présent et non penser dans le futur.

Son silence en dit long.

- De plus, ton futur est déprimant, Je lève les yeux au ciel.

Il ricane en secouant sa tête.

- Non, ce n'est simplement comme ça que je le vois.

- C'est triste.

Il hausse les épaules avant de sortir de ma chambre. Octavia rentre quelques minutes plus tard me déposer un plateau.

- Je me demandais quand tu allais venir, Je sourie.

- Ravie de te voir également ! Elle me sourie de toutes ses dents blanches. Tu as l'air en forme.

- Ma jambe n'est pas trop en forme mais oui, ça va.

Elle grimace en regardant ma jambe qui est sous la couverture.

- tu voudrais bien m'aider à marcher jusqu'à la salle de bain après ? Je commence à manger.

- Oui, bien sûr. Tout ce que tu voudras.

Je lui sourit en guise de remerciement. Je sais que maintenant j'aurais besoin d'aide jusqu'à quand ma jambe me fera moins mal, il m'est impossible de m'appuyer dessus.

Destinée [ Tome 2 en pause ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant