Destinée [ Tome 2 en pause ]

Chapitre 29

Point de vue de Rosa

Je cours, j'escalade le petit mur comme si j'étais une acrobate. Je me remercie d'avoir fait du sport dans ma vie sinon j'aurais pas pu courir aussi longtemps et aussi vite. je suis très clairement en train de fuir cette vie.

Quand je suis arrivé chez Ricardo, j'ai dit que je ne fuirais pas parce que ça serait la mort qui m'attendait, j'ai changé d'avis, oui. Je sais que je ne pourrais pas refaire ma vie, puisque je serais toujours traquée, je ne sais même pas combien de temps je vais tenir dehors comme ça.

Je m'arrête derrière une poubelle dans une ruelle en soufflant. Ça doit faire une dizaine de minutes que je cours, je ne reconnais pas les lieux mais il doit bien y avoir un panneau quelque part pour me dire où je suis.

Ricardo a l'avantage sur moi, c'est sa ville, tout le monde le connaît. Il connaît cette ville comme sa poche et il a des hommes, beaucoup d'hommes. Il faut que je sois plus intelligente que lui, mais comment?

Je sursaute en entendant la poubelle se refermer, un homme d'environ l'âge de Ricardo vient devant moi en fronçant les sourcils.

- Vous allez bien? Me demande-t-il en restant un peu loin de moi.

Est-ce que je lui demande de l'aide? J'en ai bien besoin.

- Je suis en danger.

- J'appelle la police? Vous -

- Surtout pas ! Je peux venir chez vous?

- Oui, venez.

Il marche et me jette quelques coups d'œil pour voir que je le suis bien. Je regarde bien autour de moi avant de le suivre, je reste sur mes gardes, ils peuvent débarquer à tout moment. Nous entrons dans sa maison, il referme sa porte avant de me regarder.

- Que se passe-t-il?

- Moins vous en savez, mieux c'est pour vous.

- Vous êtes impliqué dans une histoire de gang, Ricane-t-il nerveusement.

Je hausse les sourcils comme pour approuver ce qu'il vient de dire et marche dans le couloir comme si c'était chez moi.

- Oh putain merde, L'entendis-je.

Je me retourne vers lui pour le voir se gratter la nuque en faisant les milles pas.

- Vous faites ce que je vous dis, tout ira bien.

- Vous êtes quoi? Une meurtrière ? Avez-vous tué quelqu'un d'un gang? Une fugitive? Vous avez volé quelque chose d'un gang? Il vient vers moi.

- Je n'ai rien fait de tout ça, Je fronce les sourcils. Si on vient sonner à la porte, dites que vous ne me connaissez pas et faites comme s' il n'y avait rien. Vous êtes un homme normal, Je regarde les cadres sur ma gauche puis je le regarde. Avec une petite-amie qui doit bientôt arriver.

- Très bien mais si ils rentrent.

- Je partirais si j'entends qu'on me recherche, vous n'auriez rien à cacher si ils rentrent chez vous pour fouiller.

Il hoche la tête sans rien dire.

- Avez-vous un gilet avec une capuche et un legging? Faut que je me change pour pas qu'on me reconnaisse.

- Oui, venez.

Nous allons dans sa chambre, il ouvre une commode pour sortir un legging, un t-shirt et un gilet qu'il me tend par après.

- Merci, Je lui sourie.

Il me sourit gentiment avant de sortir de la chambre, je me change en deuxième vitesse. Je cherche après un sac qu'ils auraient laisser trainer, en tant que femme, on laisse toujours un sac traîner dans la chambre.