Destinée [ Tome 2 en pause ]

Chapitre 19

Point de vue de Rosa

Rafaël est venu m'apporter des béquilles pour que je m'aide. Rester dans le lit, sans rien faire, c'est pas très dingue pour moi.

Décider à manger mon petit-déjeuner en bas aujourd'hui, je sors de mon lit avec mes béquilles. Je soupire en voyant les escaliers devant moi.

Il aurait pu mettre ma chambre en bas, comment je vais faire pour descendre les escaliers maintenant ?

- As-tu besoin d'aide ? Me demande le garde qui surveille toujours ma chambre.

- Non, ça ira. Je vais trouver une solution, Je le regarde quelques secondes.

Mes fesses se déposent sur la première marche du haut, je tends ma jambe qui n'est pas de service et l'autre rester plier sur les marches. Je descends les marches une à une, mes fesses tombent sur chaque marche.

J'ai l'impression de retourner en enfance puisque je faisais ça étant petite. Un petit sourire nostalgique apparaît jusqu'au moment où j'entends un rire derrière moi.

- Qu'est-ce qu'il y a de drôle ? Je m'arrête pour regarder le garde qui est a quelques marches derrière moi.

- J'aurais pu t'aider à descendre. Je vois que tu aimes bien gérer seule.

- Un peu comme tout le monde, Je continue de descendre.

Les escaliers me paraissent interminables.

- Tu vas faire comment pour monter ? Il me parle toujours derrière moi.

Je soupire d'agacement.

- Monter est plus simple que descendre.

J'arrive enfin à la dernière marche, le garde me tends les béquilles que je prends en remerciant.

- Il ne doit pas s'ennuyer avec toi, Dit-il en allant plus loin.

Je ne dis rien et préfère aller dans la salle à manger et m'asseoir sur une chaise. Peu après, une domestique m'apporte mon plat puis s'en vas. Octavia me rejoint pendant que je mange.

- Tu devrais prendre un jour de repos, Je la regarde.

- Je ne peux pas.

- Évidemment que si, Ricardo comprendra. Va rejoindre ta fille et profite d'être avec elle pour aujourd'hui, Je lui sourie.

Elle se rapproche de moi comme pour que personne n'écoute.

- Tu es sûre ? Tu n'as pas besoin de mon aide ? Et ta jambe ?

- Octavia, vas-y. Tout va bien aller et si ça ne plait pas à Ricardo, il viendra me voir.

Elle hésite quelques secondes avant de hocher la tête. Elle va reprendre ses affaires avant de partir.

- Pourquoi tu lui as donner un jour de congé ? Demande Ricardo en venant dans la pièce.

- Parce qu'elle le mérite, elle s'occupe tous les jours de moi.

- C'est son job.

- Dans tout travail, il y a des jours de congés alors laisse là souffler. Elle a une famille.

- C'est ça ton excuse pour elle? Il suffit de tuer sa famille pour ça, Il va s'asseoir sur la chaise en face de moi.

- Pardon ? Je pose mes couverts, le sentiment de dégoût me vient en tête.

- Tu m'as très bien comprise, tu n'as pas le droit d'accorder des congés à mes domestiques.

Je plisse les yeux en le regardant, ça lui change quoi que ma domestique soit en congé aujourd'hui ?

- Et toi, tu n'as pas le droit de tuer la famille des personnes innocentes ! Je commence à m'énerver.

- Redescend d'un ton ! Il tape sa main sur la table puis se lève. J'ai bien plus de droits que toi ! Tu n'as rien à me dire sur ce que je fais et rien à dire sur les personnes qui travaillent ici !

- J'ai le droit de dire de ce que je veux et personne ne me l'interdiras ! Toi, encore moins et jamais, je te laisserais anéantir une famille totalement innocente !

En une fraction de seconde, il arrive derrière ma chaise pour la reculer et se mettre devant moi, ses paumes de main sur les accoudoirs de la chaise.

Une lueur de rage passe dans ses yeux, il aimerait me faire du mal mais il ne pourras pas.

- Quoi? T'essaies de me faire peur ? Je hausse les sourcils. Mais vas-y, essaies de me faire du mal.

- Ne me provoques pas Rosita, Siffle-t-il entre ses dents.

J'essaie de me lever mais il dépose ses mains sur mes épaules pour me laisser assise.

- La conversation n'est pas terminée, tu restes là.

Je dégage ses mains sur moi.

- La conversation est finie depuis quelques minutes, ça se passera pas comme toi tu le veux, Ricardo.

On dirait qu'il est perdu mais simplement parce que je lui réponds, il n'a pas l'habitude qu'on ose lui répondre. Malheureusement pour lui, jamais je vais me taire, mes parents m'ont appris à respecter les personnes mais de répondre à ceux qui me respectent pas également.

Je me lève en prenant mes béquilles et remonte dans la chambre sous son regard. Je râle à cause de ma lenteur à monter les escaliers, j'entends un ricanement derrière moi, le garde.

- Besoin d'aide ? Demande-t-il.

- Non, Je grogne.

- Oh, tu es énervée.

- Perspicace, Je lève les yeux au ciel.

- J'ai entendu votre conversation. Il te tuera pas mais n'hésitera pas à te faire du mal.

- Mon frère n'acceptera jamais.

- Oh non, pas physique mais psychologique, il est plutôt fort dans les deux sens. Tu devrais faire attention à toi.

Je me retourne pour le regarder, mon pied glisse de l'escalier, le garde me retient.

- Regarde où tu mets tes pieds, Il sourit.

- Merci.

Il hoche la tête avant de me lâcher quand je me remets correctement. Je termine de monter les dernières marches et rentre dans ma chambre, je vois le garde se positionner à côté de ma porte.

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Helloo!

Nous voici pour un nouveau chapitre pour ce dimanche pluvieux !
J'espère que ça va ?
Et j'espère que ce chapitre vous a plu ?

N'hésitez pas à voter et à commenter,
Bisous !