Destinée [ Tome 2 en pause ]

Chapitre 40

Point de vue de Rosa

Je regarde la route qui défile, Alejandro et Lorenzo parlent, ils me parlent sûrement de ce que je dois faire ce soir même si je le sais déjà sauf que je ne les écoute pas. Si la mission doit foirer, elle va foirer, peu importe notre plan.

La conversation que Ricardo a eu avec ses hommes me reviennent en tête, il ne m'a pas regarder une seule fois, pas une seule putain de fois. Même si j'étais dans la pièce et qu'ils parlaient de moi, la seule fois où il a posé ses yeux sur moi et encore, je pense qu'il regardait un de ses hommes me parler.

Il s'appelait Juan je pense, parce qu'après que Ricardo l'a vu me parler, il l'a interpellé pour lui dire quelque chose que je ne sais pas puisque je n'étais pas près d'eux. En vrai, j'en ai rien à foutre, ce n'est pas pour un baiser et qu'après il soit si froid que je vais être énervée.

Un soupire traverse mes lèvres avant que je regarde Lorenzo qui me parlait, je n'avais pas compris qu'il me parlait.

- Pardon? Je fronce les sourcils pour montrer mon incompréhension.

- On va bientôt arriver, Me dit-il en regardant devant lui.

Quelques rues plus tard, nous y sommes. Alejandro gare la voiture, nous voyons devant nous Carlos avec quatre hommes, il en cache sûrement d'autres, comme dirait Ricardo qui est caché. Je souffle un bon coup avant que nous sortions de la voiture, les garçons se mettent chacun d'un côté et ne me lâchent pas d'une semelle.

Heureusement ils sont là, j'aurai pris mes jambes à mon cou et je serais partie en courant sinon, autant tenir tête à Ricardo ne me fait pas peur hors qu'il est sans pitié mais être devant Carlos me fait bien flipper.

C'est un pervers psychopathe aussi , rien de bon n'est en lui.

Lorenzo regarde autour de nous, il cherche des erreurs. Je ne sais pas si ce sont des erreurs de notre côté ou de Carlos, j'espère que ce n'est pas de notre côté. Je croise le regard de mon garde qui hoche la tête, sûrement pour me dire que tout est ok et que ça ira.

- Rosita ! Sourit le vieux à dix mètres de nous.

- Carlos, Dis-je avec une voix assurée pour lui montrer que je n'ai pas peur.

- Tu es venue accompagnée à ce que je vois, Il regarde mes deux gardes.

- Je pourrais dire la même chose, Je regarde ses quatre hommes avant de le regarder.

Carlos sourit avant de hocher la tête.

- Je t'ai demandé de venir pour discuter, Dis-je après quelques secondes de silence.

- Discuter? Moi, je veux passer un marché avec toi, Un sourire mauvais s'installe sur ses lèvres.

- Comment ça? Je fronce les sourcils.

Il fait signe de la main avant qu'un des quatre hommes ne va près de leurs voitures et ouvre la portière de la deuxième voiture. Une femme sort de la voiture suivie d'un enfant. Cette femme est Octavia et l'enfant est Milla.

Putain.

Je regarde Lorenzo qui me regarde avant de regarder Alejandro, nous entendons les pleurs de la petite qui appelle sa maman, elle ne comprend pas ce qu'elle fait là et elle a peur, mais il me semblait que la mère était malade ? Est-ce que l'homme de Ricardo a menti? Il n'est d'ailleurs pas revenu.

- Où est l'homme de Ricardo? Je demande à Carlos, il doit le savoir.

- Mort, Dit-il sans hésitation. Quand il a téléphoné à son chef, c'est parce qu'il était menacé par une arme mais malheureusement pour lui, ça ne l'a pas sauvé, Fait-il semblant d'être triste.