Destinée [ Tome 2 en pause ]

Chapitre 4

Je soupire en profitant du bain chaud qui s'offre à moi, la conversation avec Ricardo m'a vraiment perturbée. Nous restons de longues minutes à se regarder dans le silence, ce n'est absolument pas un grand bavard mais ça ne me dérange pas. La domestique rentre après avoir toqué à la porte, elle me regarde quelques secondes avant de détourner le regard.

- Je viens juste préparer vos essuis, Dit-elle en me tournant le dos.

- Pas de soucis.

Elle dépose des essuies puis s'en va, je décide de sortir de l'eau, m'essuie avant de m'enrouler dans un essui. N'ayant aucun vêtement dans la salle de bain, je retourne dans ma chambre où m'attends Octavia.

Elle me sort un pyjama ou plutôt un short et un t-shirt. Au moins, ce n'est pas une nuisette, j'aurai été mal. Elle se retourne le temps de me laisser m'habiller.

- Le repas est prêt, je n'osais pas vous déranger dans votre bain, Me dit-elle d'une voix douce.

- Merci, Je la regarde.

Elle me sourit avant de sortir de la chambre, je la suis puisqu'elle connaît mieux cette maison que moi. A tout moment, je risque de me perdre dans cette maison. Nous arrivons dans une pièce où il y a une grande table, des domestiques viennent et rentrent. Je vais m'asseoir sur une chaise, Ricardo arrive peu après, il défait ses boutons sur ses manches pour savoir les plier. Je regarde ses bras, il y a des tatouages. Certains remontent, je ne peux donc pas vraiment savoir quelle est la forme du tatouage.

- Tu te plais bien ici? Me demande-t-il en prenant sa fourchette.

- Il y a pire, Je mange le repas.

Il ne dit rien et continue de manger en me fixant.

- Je peux te poser une question, Demandai-je après avoir fini mon repas.

- Si tu veux, Il répond en n'ayant rien à faire.

- Est-ce que c'est la première fois que tu achètes une femme ? Je croise mes bras.

Nos regards se croisent, nous nous regardons sans rien dire durant quelques secondes. Comme si on essayait de connaître l'autre en le fixant, que le bien et le mauvais se montreront, n'est-ce pas débile?

- Je suis peut-être un homme qui fait dans l'illégalité mais je ne suis pas un homme qui profite des femmes sans consentement, Il pose ses couverts.

- Pourquoi l'avoir fait alors?

La curiosité est un vilain défaut, je le sais mais je suis obligé de poser des questions.

- On m'a invité, je n'ai pas refuser l'invitation, je n'avais pas l'intention de prendre une femme jusqu'au moment où tu es venue.

- D'accord, Dis-je en me levant.

Je rejoins ma chambre et me couche après avoir enlevé la couverture pour me mettre en dessous. J'espère qu'il ne dormira pas avec moi, il y a sûrement d'autres chambres pour lui.

Point de vue de Ricardo

Je la regarde partir, profitant qu'elle soit dos à moi, je regarde sa tenue pour voir qu'elle ne porte qu'un short avec un t-shirt. Mes yeux descendent vers ses jambes nues, je souris avant de me lever également.

Son tempérament m'impressionne beaucoup, j'aurai pas cru qu'elle allait être aussi curieuse non plus. Je peux la comprendre, elle est complètement perdue, ses parents ne lui ont rien dit. Je ne les comprendrais pas, pourquoi offrir une fille aussi magnifique?

Un peu chiante mais magnifique.

J'entre dans mon bureau et m'installe sur mon fauteuil qu'il y a dans la pièce, je n'irais pas dormir avec elle, j'ai plusieurs chambres, j'irais ailleurs. Je l'ai prise parce qu'elle me semble spéciale, je ne voulais pas la laisser à l'autre vieux complètement malade. Ses yeux verts m'ont hypnotisée, quand elle a posé son regard sur moi parce que j'ai parlé, je savais que je devais l'avoir avec moi.

Mon téléphone se met à vibrer, je le sors de ma poche pour regarder qui ose m'appeler à cette heure-ci. Le prénom de Rafaël apparaît sur l'écran, je soupire en décrochant. Rafaël est l'un de mes bras droit mais il est assez chiant. Il est un peu trop impulsif, je dois toujours régler ces problèmes à cause de ça.

- Ricardo ! Dit Rafaël d'une voix enjouée.

- Qu'est-ce qu'il y a Rafaël? Je soupire. As-tu fait une connerie, encore une fois?

- Absolument pas! Je venais pour savoir comment ça a été avec les femmes, Ricane-t-il. Tu en as pris une?

- Oui, j'en ai pris une.

- Oh ! Tu l'as déjà baisé ?

Je passe une main sur mon visage.

- Rafaël, il est tard, ça serait bien de dormir.

- D'accord, je viens demain de toute façon.

- Je sais, ne vient pas trop tôt.

- Je comptais pas venir à huit heures du matin, Il rigole.

Il a trop fumé de l'herbe celui-là.

- Bonne nuit, Rafaël, Dis-je en raccrochant.

Il rigolera moins quand il verra qui elle est.