Destinée [ Tome 2 en pause ]

Chapitre 23

Point de vue de Rosa

Nous restons assis à table même si nous avons déjà fini de manger, Ricardo sort de table de temps en temps seulement quelques minutes puis il revient, son téléphone en main. Il semble un peu nerveux, je ne suis pas la seule qui le remarque car son père le regarde, il lui fait un signe de tête. Le fils hoche la tête et fait demi-tour pour sortir de la pièce, son père s'excuse envers nous avant de le rejoindre.

- Les affaires du gang, Souffle Cataleya.

- Ça ne vous dérange pas? Je regarde les deux femmes.

Elles vivent quand même avec un ancien mafieux et le fils est le nouveau mafieux.

- Je savais ce que faisait Alvaro avant que je ne sois avec lui, donc non, mais jamais il nous mettrait en danger, Dit Maria.

- Je suis née dans cette famille, que ça me plaise ou non, je ne peux rien dire.

Je hoche la tête n'ayant rien d'autre à dire, Cataleya continue de parler.

- Mon frère ne te mettra jamais en danger, tu es bien trop précieuse.

Je rigole avant de porter mon verre à mes lèvres. Moi, précieuse? La bonne blague. Ricardo me jette dehors quand il veut, n'importe quand ou alors on ne doit pas parler du même garçon.

- On ne parle pas du même homme.

- Bien sûr que si, il est juste con pour le montrer c'est tout.

Je regarde sa sœur qui parle avec sa belle-mère, elles sont incroyablement gentilles. Je ne comprends pas pourquoi Maria est restée avec Alvaro, l'amour? La protection? La peur ? Dans tout les cas, elle est complètement folle.

- On y va, Me dit Ricardo en déposant ses mains sur le haut de ma chaise.

Nous saluons sa famille avant d'aller dans la voiture. Le silence est au rendez-vous, Ricardo est nerveux, ses doigts tapent sur le volant.

- Tu peux arrêter? Je le regarde.

- Quoi?

- Tes doigts, c'est insupportable.

- Ta bouche est insupportable, c'est pas pour autant que je te le dis.

- Pardon? Tu t'es pris pour qui?

Son regard se pose sur moi, des frissons parcourent mon corps. Ses yeux sont vides et sombres, ce n'est pas le regard qu'il a de base, il est nerveux mais il est en colère.

- Je me prends pour Ricardo et si tu fermes pas ta gueule maintenant, je vais te la fermer moi-même.

- Tu as tes règles, c'est pas possible, Je chuchote en regardant droit devant moi.

- Pardon? Il prend mon visage avec sa main pour m'obliger à le regarder. Tu as dis quoi?

Je ne dis rien, je ne suis pas suicidaire.

- Ouais, voilà. Il me semblait bien que tu n'avais pas de couilles.

Je lève les yeux au ciel.

- Lâche-moi.

- Sinon quoi? Il sourit.

- T'es un gamin pourri gâté qui se croit supérieur à tout le monde, tu devrais arrêter de prendre les gens pour de haut car un jour ça va se retourner contre toi.

Sa main se serre un peu plus sur ma mâchoire.

- Tu devrais faire attention à ce que tu dis, Rosa.

- Sinon quoi? Je sourie.