Le mensonge.

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J'ai passé le reste de la soirée seule dans le jardin. Je sais que j'exagère peut être mais je n'aime pas me sentir à l'écart. La blessure reste cuisante.

Je n'ai pas dîner, il m'a laissé tranquille comme je le lui avais demandé. Je finis par rentrer quand les étoiles apparaissent bien brillantes dans la nuit noire.

Je monte la chambre dans laquelle je m'étais réfugiée tout à l'heure. Je m'allonge sur le lit sans même me glisser sous les couvertures. J'ai l'impression d'être complètement perdue. Ce rejet de sa part que j'essaye tant bien que mal de comprendre me pèse. Le regard vide vers la fenêtre, les heures s'égrainent lentement.

Jusqu'à ce que la porte s'ouvre, je garde le regard sur la fenêtre. Je ne dis rien et le laisse s'approcher. Il s'assoit près de moi et dit simplement ;

- J'ai menti.

Je me retourne pour regarder :

- Je t'ai menti parce que je ne veux pas que tu viennes. Pas parce que tu n'es pas capable mais parce que c'est dangereux. Il y aura des menaces partout. Je ne pourrai pas te protéger de tout et en même faire ce que j'ai à faire. Te savoir potentiellement en danger me perturberai.

- Pourquoi me mentir ?

- Je te connais. Tu es bornée, têtue tu ne te serais pas contentée de rester sur le carreaux parce que je veux te protéger. Alors je t'ai blessée en disant que c'était parce que tu n'étais pas compétente. J'en suis désolé.

- Mais tu as changé d'avis ?

- Non tu vas rester là que ça te plaise ou non. J'ai seulement décidé de dire la vérité.

- Je te remercie d'être honnête avec moi. Mais t'a décision ne me convient pas pour autant. Premièrement parce que si je n'avais pas été ta femme tu m'aurais laissé venir. Deuxièmement paradoxalement le fait que je sois ta femme est aussi une raison qui me pousse à venir. Parce que ce n'est pas une opération comme les autres et on le sait parfaitement. Alors ses deux raisons bien que opposées me pousse à venir.

Il sourit :

- Pourquoi tu souris ?

- Tu as dit « ma femme ».

Je souris à mon tour mais il ne me laisse pas le temps de savourer :

- Mais ça ne change rien à ma décision. Ce que tu dis est vrai mais ça ne change pas les faits. C'est une mission dangereuse. Tu as certainement raison dans ce que tu dis, mais ta sécurité est ma priorité. Tu ne viens pas,

Je me renfrogne et me tourne pour ne pas le voir et lui faire comprendre que j'en ai fini de cette conversation mais il continue :

- Accepte ma décision. C'est peut-être une décision égoïste mais je ne supporterai pas de te perdre. Il est hors de question que je te laisse te mettre en danger.

Il marque une pause :

- Tu peux m'en vouloir mais je ne fais que te protéger.

Je l'entend se lever et ouvrir la baie vitrée de la chambre. J'attend quelques dizaines de secondes avant de me retourner, curieuse.

La première chose que je vois c'est le dragon noir qui orne son dos, pas pour me déplaire mais je fronce les sourcils quand je vois de la fumée s'envoler devant lui. Il est rare que je le vois fumer, ce n'est jamais bon signe en général. De plus je lui avais dit que je n'aimais qu'il empoisonne ses poumons avec ce genre de merde. Mais tant que ça reste de temps en temps je ne l'embête pas avec ça.

Mais cette fois je sais que je suis la raison de pourquoi il a allumé cette cigarette. Je me lève, le rejoins sur la terrasse.

Il tourne la tête vers moi avant de retirer sur cette foutue cigarette. Quand elle est presque finie je lui arrache des mains et l'écrase sur le rebord métallique du balcon.

El  Dragón ( En Correction ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant