Orage

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Je me retourne sans lui prêter plus d'intention, j'espère qu'il va capter le message. Une envie pressante se fait ressentir :

- Où se trouve les toilettes ?

Armaàn me répond en me fixant d'un regard froid.

- Derrière cette porte avant les deux chambres. Il y a une salle de bain.

J'hoche la tête, et me lève en me retournant, je me prend de plein fouet un torse couvert d'un t-shirt noir. Évidemment c'est le gros lourd qui me colle aux basques. J'essaye de le contourner mais il se décale aussi et je vois que cette situation le fait marrer.

- Peux tu me laisser passer, s'il te plaît ?

- Et qu'est-ce que j'y gagne ?

- Tu commence à me gonfler, tu ne m'intéresse pas. Rentre toi ça dans le crâne ! Fiche-moi la paix !

- Oh... j'adore quand elles sortent les griffes.

Avant que je n'ai pu répliquer la voix sourde et glaciale d'Armaán se fait entendre :

- Laisse la passer immédiatement !Viens avec moi. J'ai deux mots à te dire.

L'autre con obéit tandis que moi je cours me réfugier dans la salle de bain, je me soulage et me lave les mains avant de ressortir. Je retrouve Armaàn et Le Brun mais lorsqu'ils s'aperçoivent de mon retour il cesse de parler et Armaàn le chasse d'un hochement de tête, et lorsqu'il passe devant en m'ignorant je le trouve livide. Je me demande bien ce qu'a pu lui dire Armaàn.

- Tu peux m'expliquer ce qu'il vient de se passer ?

- Il n'y a rien à savoir.

- Je..,

Je suis interrompu par l'autre gourde de toute à l'heure nous apportant le petit déjeuner. Elle m'apporte un plateau remplis de plein de bonnes choses, chocolat chaud, un muffin, un pain au chocolat, des fraises avec du nutella à côté, c'est parfait et je lui en fait la remarque.

Après que tout soit mangé, je demande à Armaàn combien d'heure de vols il reste il me répond qu'il en reste neuf.

Je décide alors de me regarder un film sur la télé face à moi, je regarde La Nuit Au Musée et je m'éclate. J'enchaîne le numéro deux et ensuite je décide de commencer le numéro final mais avant que je ne lance le film, je sens une secousse, puis deux. Je retire mon casque et regarde par le hublot, je constate qu'il y a de l'orage. Mon regard se pose sur Armaàn qui après avoir constater ma peur va dans la cabine de commande et il revient une ou deux minutes après tandis que moi je suis de plus en plus tendu face à ses turbulences. Armaàn prend la décision de s'assoir à côté de moi et en regardant droit devant lui, me propose sa main. Et contrairement à ce que je m'étais promis, j'accepte volontiers sa main et la sers fortement. Il y a des éclairs autour de nous, la pluie bat son plein. Et moi je tremble, Armaàn lâche ma main et je le retiens mais il ne veut que me couvrir de mon plaid. Je panique de plus en plus, j'aime l'avion mais je déteste les turbulences, premièrement car déjà sur terre je déteste les orages, ils me font carrément flipper alors dans les airs je vous laisse imaginer.

- J'ai peur des orages, Armaàn.

Ma voix tremble quand je parle, elle est hachée, et je sens ma gorge se serrer d'appréhension.

- Ça ne va durer qu'une vingtaine de minutes, les pilotes connaissent leur métier et c'est l'un des meilleurs avions sur le marché.

Une nouvelle secousse nous bouscule :

- On ne risque rien.

A la fin de sa phrase un éclair vient frapper à côté de la fenêtre je me recroqueville sur moi même je m'entoure du plaid. Et des larmes s'échappent de mes yeux.

El  Dragón ( En Correction ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant