El Dragón ( En Correction )

Nouveau ravisseur

J'ai passé les deux jours suivants notre altercation, seule. Armaàn a dû partir juste après me laissant une fois plus seule. Je n'ai pas réussi à trouver le sommeil. M'assoupissant quelques instants par-ci par-là devant la télé.
J'ai mangé les plats cubains préparés par la cuisinière qui étaient dans le frigo les réchauffant au four ou au micro-onde suivant mon instinct. Je me suis baigné dans la piscine avec une bouée en forme de donuts pour que je puisse me mettre au centre. Mais malheureusement j'ai terminé le seul livre que j'avais emmené et ici je n'en ai pas trouver d'autre. Cependant j'ai découvert une pièce fermé à clé. J'ai essayé de passé par la baie vitrée mais on ne peut que l'ouvrir de l'intérieur et de plus des rideaux opaques m'empêche de découvrir ce qu'il y a dans cette pièce.

Il est maintenant vingt-deux heures quand l'idée d'aller voir le coucher de soleil sur la plage me prend. Alors vêtu de mon short en jean noir et de mon débardeur blanc, je prend mon plaid sous le bras, qui ne m'a d'ailleurs pas quitté depuis ses deux jours. Un peu comme un doudou même si plus jeune je n'ai jamais ressenti le besoin d'en avoir un. J'ai malgré tout eu des peluches comme presque chaque enfant. Enfin je chausse mes sandales avant de sortir par la baie vitrée en prenant soin de la refermée à clé derrière moi, je la glisse dans la poche arrière de mon jean. Je descends en bas de la plage avant de me balader les plantes foulant les grains de sables et les vagues venant caresser mes pieds.

Je marche une bonne vingtaine de minutes avant de m'asseoir dans le sable pour regarder calmement le soleil se coucher à l'horizon. Les derniers rayons se reflètent sur la mer. C'est magnifique. Je reste là jusqu'à ce que les étoiles apparaissent et que la nuit soit sombre. Je me relève et fais demi-tour pour retourner chez moi.

Je me suis très bien habituée à cette maison. En même temps elle a été faite en fonction de mes goûts. Carlos savait que je n'aimais pas les trop grandes maisons, il savait que j'aimais une ambiance chaleureuse avec des couleurs chaudes, il savait que j'adorais les piscines à débordement mais aussi que j'aimais la mer même si j'avais du mal à me baigner dedans. Cela fait que j'aime beaucoup cette maison, je pensais au début que je n'aurais pas pu m'y plaire en sachant que Carlos aurait dû y vivre avec moi mais en fait cette maison est réconfortante. Savoir que c'est lui qui a fait certaines étapes de bricolage, qu'il a organisé les plans de la maison et du jardin, qu'il a choisit la décoration en fonction de moi. Je ne sais pas, c'est comme-ci cette maison représente une partie de lui et que quelque part c'est réconfortant d'avoir une partie de lui avec moi. Je ne peux plus l'avoir entièrement alors je dois me contenter de quelques morceaux de lui.

J'arrive devant la maison et devinez ma surprise quand je découvre que la lumière est allumée dans le salon. Armaàn a dû enfin rentrer. Je m'avance néanmoins tendue et même si la colère est redescendue ces derniers jours, elle refait surface au fur et à mesure que je m'approche. Lorsque j'arrive la lumière est toujours allumée mais le salon est vide alors j'ouvre la baie vitrée à l'aide de ma clé et entre dans la maison. J'appelle Armaàn mais je n'obtiens aucune réponse. Je monte à l'étage et je me dirige vers la chambre d'Armaán mais encore une fois elle est vide. Mais en m'avançant pour regarder par la fenêtre, ce que je vois me bloque le souffle. Ce n'est pas la voiture d'Armaán qui est garée dehors, non. Ce sont deux Hummer noirs ainsi qu'une moto. Je vois un homme sortir d'une des voitures et regarder dans ma direction et son regard se porte sur moi et il me cloue sur place mais avant que je n'ai pu hurler de frayeur une main gantée se plaque sur ma bouche étouffant mon cri. L'individu parle à mon oreille d'une voix rauque et sourde d'une haleine sentant le tabac froid.

- Alors ma jolie ? Tu es toute seule, on dirait. Il marque une pause et je sens et entend sortir une arme de sa ceinture. C'est bien dommage pour toi.