- pourquoi avoir mis autant de temps avant de rentrer ? demanda Tarini assise au bord du lit.
Ajustant sa cravate devant le miroir, Hugo lança un coup d'oeil à travers celui-ci.
- seriez-vous entrain d'insinuer quelque chose Miss Brown ? Posa-t-il avec un léger sourire. Car si c'est le cas je serai ravi de vous savoir jalouse, mais contrarié de votre manque de confiance.
Déjà debout près de lui, Tarini passa ses mains sur ses larges épaules, avant que Hugo ne se retourne pour lui faire face et noue les bras de la jeune femme autour de son cou, l'aidant à se hisser jusqu'à son visage.
- ce n'est pas de la jalousie que j'ai ressenti parce que je te fais confiance Hugo, murmura-t-elle près de ses lèvres.
- alors qu'est-ce que s'était ? Interrogea Hugo le souffle court.
La savoir collée ainsi à son corps le rendait fou, à tel point qu'il accentua leur étreinte à l'aide de son bras en la ramenant encore plus près de lui.
- de l'inquiétude Comte Hugo, ajouta la jeune femme avant de poser délicieusement sa bouche sur la sienne. J'étais affreusement inquiète, dit-elle entre deux baisers.
- Dawid a été arrêté hier, annonça-t-il soudainement coupant ainsi le moment agréable qu'ils étaient entrain de partager.
Forçant les sourcils, Tarini le repoussa lentement afin de retrouver sa place initiale c'est-à-dire au bord du lit. Un peu contrariée qui stop de manière prématurée leur étreinte, elle se ressaisit tant bien que mal, se rappelant que s'était elle qui avait demandé à connaître la raison de son retour tardif.
- qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- l'inspecteur Goodwin m'a appelé hier un peu plutôt dans la journée pour me faire comprendre que Dawid était entrain de quitter l'Angleterre pour la Pologne clandestinement...
- mais comment a-t-il eu cette information si son voyage était clandestin ? Demanda la jeune femme en lui coupant la parole.
- je n'en sais rien, l'inspecteur a juste laissé entendre qu'il avait le bon contact pour cela.
Ajouta Hugo en la regardant gravement, se demandant ce qu'il aurait fait si cet homme n'avait pas était arrêté la veille, il aurait certainement pris le premier avion pour la Pologne et tout cela pour elle : son petit moineau anglais, au corps chétif et Cette paire de grands yeux bleues. Lentement, il essayait de calmer la colère qui montait en lui à chaque fois qu'il pensait à Dawid. Prenant place à côté de la jeune l'anglaise, le comte pris sa main dans la sien afin de la ramener sur sa jambe à lui sortant Tarini d'unvdebut de crise d'angoisse. Il caressait ses phalanges de son pouce dans le but de la rassurer.
- au début quand j'ai appris qu'il allait quitter le pays je suis entré dans une colère noire, continua-t-il avec véhémence. Et quand l'inspecteur Goodwin a eu l'information comme quoi il venait de traverser la frontière polonaise, il a suggéré d'attendre l'intervention des autorités locales, là, j'ai cru mourir de rage car je savais que s'il passait ne serait ce qu'une nuit dans son pays d'origine on ne pourrait plus le retrouver, je ne pourrais plus le retrouver.
La dernière phrase qu'il venait de prononcer avec force, tout en insistant sur le «je», eut l'effet de procurer des frissons à l'ancienne comtesse.
- alors j'ai demandé à Lech de m'aider avec étant donné qu'il est très influent dans son pays. Ce qu'il a fait, dit-il d'une voix rassurante et douce encrant ses yeux dans les siens comme s'il cherchait posséder son regard.
- tu aurais dû me prévenir, lâcha-t-elle en coupant leur contact visuel. Je me suis tellement inquiétée que j'ai été méchante avec ma meilleure amie.
Venait-elle d'ajouter tristement. Hugo prit son visage entre ses mains.
- je sais mein Schatz , affirma-t-il en déposant ses lèvres sur son front. J'aurais du et je ne l'ai pas fait parce que de un je ne voulais pas t'affoler et de deux parce que je ne voulais pas le laisser filer.
-je comprends, mais...
- non tu ne comprends pas, coupa-t-il doucement sa main dégageant cette fois ci les quelques mèches de cheveux sur le front de Tarini.
-Je ne pouvais pas le laisser, je voulais qu'il comprenne.
Venait d'ajouter Hugo en déposant sa tête sur l'épaule de Tarini. Celle-ci remarqua que le ton qu'il venait d'employer était différent, il était triste.
- Hugo, murmura la jeune anglaise en passant ses doigts dans ses cheveux l'encourageant secrètement à continuer.
- tu ne peux pas savoir à quel point je me suis senti faible quand je t'ai vu après ce qui s'est passé, le nombre de fois où je me suis imaginé le briser à chaque fois que j'essuyais tes larmes, combien j'ai regretté de t'avoir demandé de partir.
Énumérait Hugo la voix tremblante, le visage toujours enfuis dans l'épaule de la jeune femme.
- je voulais qu'il comprenne qu'il n'avait pas le droit de te faire cela, à toi qui es si douce, si fragile et innocente.
- je voulais qu'il comprenne que tu es à moi et que j'étais prêt à remuer ciel et terre pour le lui faire payer, finit-il par dire la serrant dans ses bras comme ci sa vie en dépendait.
Ils restèrent ainsi l'un contre l'autre sans plus rien ajouter, juste l'un dans les bras de l'autre.
- je ne m'attendais pas à te voir ici aujourd'hui, dit le père de la jeune femme en lui tendant une tasse de thé.
Plus tard dans la journée, Hugo avait fini par quitter l'appartement à cause d'une affaire qu'il devait régler au plus vite. Tarini quant à elle, avait décidé de sortir pour rendre visite à son père. Depuis qu'il était en ville, elle ne l'avait vu qu'une fois et encore c'est lui qui avait forcé à la rencontrer. Elle décida alors qu'il serait peut-être temps de lui rendre visite à son hôtel afin de discuter avec lui des non-dits qui règnent dans leur famille.
- j'avais des soucis c'est pour ça que je ne suis pas passé plus tôt, merci papa. Répondit Tarini en lui prenant la tasse des mains.
- des soucis ? Quels soucis ? Demanda son père l'air inquiet.
Tarini se gifla mentalement. Elle ne voulait surtout pas inquiéter son père et n'étant pas une grande menteuse, elle savait que son père le remarquerait si elle venait à la faire. Se mordant la lèvre, Tarini réfléchissait à ce qu'elle allait dire. Elle ne pouvait lui raconter ce qui s'était passé, car elle devra aussi justifier le fait que son ex-mari ait intervenu.
- ma chérie ? Fit son père la sortant d'un dilemme sans nom.
Il venait de se rapprocher d'elle pour prendre la tasse de thé de ses mains et la déposer sur la table.
- je sais que tu m'en veux de t'avoir de t'avoir abandonné d'une certaine manière et je...
- non Papa, coupa Tarini en secouant la tête de gauche à droite. Tu ne m'as pas abandonné, tu as juste fait ton deuil à ta façon.
- ne me donne pas d'excuse 'Rini, je n'ai pas été un bon père au lieu de rester avec ma fille qui venait de perdre sa mère que je me suis tourné vers mon travail et je ne t'ai pas empêché de te rendre encore plus fragile que tu ne l'étais déjà.
Décidément cette journée était riche en confession pensa la jeune femme. Elle accueillit les paroles de son père avec un grand soulagement. Elle avait toujours pensé qu'il n'avait pris en considération son chagrin, elle ne s'était jamais dit que lui aussi n'arrivait plus à tenir. Eux qui étaient si proches avant n'arrivaient plus à se parler aujourd'hui tout cela à cause de leur tristesse non exprimée. Ressentant le besoin d'être plus proche de lui, Tarini le prit dans ses bras, se confondant en excuse tous les deux.

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A Countess for The Count.
DiversosSortant d'une dépression qui a bien failli la tuer, sous les recommandations de son médecin, Tarini décide de faire ce voyage qui a pour but de l'aider à se rétablir. Mais dès le début de cette aventure, elle se retrouve dans une situation qu'elle n...