A Countess for The Count.

31.

  
À peine Hugo avait répété cette phrase que la tension entre eux redescendit. C'est donc à contre coeur qu'il se détacha de Tarini pour reprendre sa place initiale, la laissant ainsi haletante. Car contrairement à Hugo,  la jeune femme peinait à retrouver son calme, le souffle toujours saccadé, elle essayait de calmer le désir qui l'animait. Malgré le trouble laissé par leur étreinte, elle essaya de se ressaisir en lissant le bas de sa robe et en replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille.

- qu'est-ce qu'il y a de si urgent ? de quoi veux-tu qu'on parle ?  parvient-elle à dire après s'être raclée la gorge, sans toute fois regarder Hugo.

- de nous, répond simplement le comte.

D'abord perplexe.

- et qu'est-ce que tu veux dire par nous ? finit-elle par lui demander.

- nous,  toi et moi. Notre mariage et de ce que l'on a vécu.

- et qu'est-ce que tu veux qu'on se dise ? Demanda Tarini tentant de fuir cette conversation. Je pense qu'on sait tout dit.

- et moi je pense le contraire, rétorqua-t-il calmement, malgré la colère qui grandissait en lui.

Ne voulant vraiment pas discuter de cela, la jeune femme contourna le plan travail pour se faufiler hors de la cuisine et se rendre dans sa chambre, en prenant soin de refermer la porte derrière elle. Elle ne voulait plus en parler,  plus y penser, mais Hugo avait bien décidé le contraire vu que ce dernier l'avait rejoint, bien déterminé à avoir cette conversation.

- je peux savoir pourquoi tu me fuis ?  Posa le comte agacé par son comportement.

- je ne fuis pas, je ne veux juste pas avoir cette conversation. c'est tout.

- pourtant il le faut !

- mais pourquoi ?  S'écria l'ancienne comtesse. De quoi veux-tu qu'on parle ? 

Demanda Tarini en agitant ses mains dans tous les sens.

- de nous je te l'ai dit...

- très bien,  par où veux tu commencer ? tu veux peut-être qu'on discute de ta mère et son plan pour que tu ne te maries pas avec la femme que tu aimes ?  ou encore de ce mariage qui était pour toi une façon de te venger et pour moi une pénitence ?  Ou alors de la manière dont tu m'as demandé de partir, sans me laisser le choix ? 

- alors dis moi Hugo de quoi veux-tu qu'on discute ?

Serrant les mâchoires de toutes ses forces,  le comte espérait se calmer de la sorte.  Il ne se doutait pas que le simple fait d'évoquer une discussion sur le passé commun pouvait mettre la jeune femme dans cet état. Il avait espéré qu'elle soit compréhensible comme à son habitude pour qu'ils puissent régler leurs " non-dit".

- je peux savoir ce qui te prend ? Gronda-t-il de sa voix puissante.

- eh bien figure toi que moi aussi j'aimerai comprendre ce qui t'arrives, pourquoi vouloir parler de ça maintenant ? Pourquoi pas avant ou après ? Pourquoi maintenant ?

- parce que je veux que tu comprennes ! 

- mais comprendre quoi ?  Cria-t-elle à son tour.

- que je suis désolé !

Un lourd silence retomba dans le chambre, sous les yeux ronds de Tarini causé par la déclaration de ex-époux. Venait-il vraiment de s'excuser ou avait-elle rêvé ?

- tu es désolé ? Répéta Tarini qui avait de la peine à croire ce qu'elle venait d'entendre.

- oui,  je suis désolé !  Répond le comté avec fermeté.