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- tu devrais arrêter comme ça pour aujourd'hui,  dit la voix douce de Tarini alors qu'elle venait d'entrer dans la pièce où il se trouvait.

Voilà déjà plus d'une heure que ce dernier était rentré et qu'il n'avait quitté son ordinateur ou encore son téléphone.

- tu travailles beaucoup trop Hugo tu devrais te reposer, ajouta la jeune femme dès qu'elle fut à son niveau.

- et toi tu t'inquiètes un peu trop,  fit le Comte en tirant sur son poignet pour l'attirer à lui.

Tarini lâcha un léger cri avant de se retrouver sur les genoux de son ex-mari. Content de la position dans laquelle ils se trouvaient,  Hugo afficha encore plus son sourire ravageur quand Tarini lui lança se qui se voulait être un regard réprobateur, mais qui changea d'aussitôt juste après qu'elle ait posé le regard sur lui.

- que se passe-t-il ?

L'interrogea Tarini en chuchotant, tout en caressant sa joue après avoir vu son regard changer.

Hugo se contenta de détourner le visage pour fixer un point imaginaire, il n'avait pas envie de répondre à cette question du moins à cette instant, ce qui n'échappa pas à la jeune femme.

- je vois, lâcha Tarini en soufflant avant d'essayer de se dégager de son étreinte mais Hugo avait décidé autrement.

- Reste, dit-il simplement en la retenant sur ses genoux et en plongeant son visage dans son cou.

Confuse et un peu contrariée, Tarini se contenta de rester assise sur ses genoux et d'apprécier la caresse des lèvres de Hugo.

- au tout début, je ne vous aurais jamais imaginé ainsi Miss Brown, fit le comte en maintenant sa caresse. Vous avez plus de caractère que je le pensais.

Il venait d'ajouter avec un rire qui se voulait taquin.

- peut être parce que vous m'intimidez comte Hugo, rétorqua cette dernière avec un ton un peu plus sérieux que lui.

Changeant de position à la jeune femme, pour que celle-ci lui fasse face, Hugo prit son visage entre ses mains et se mit à exercer une pression délicieuse au niveau des joues de la jeune femme.

- pourtant, dès le départ j'ai toujours constaté Cette lueur de défi dans ton regard,  murmura-t-il à voix basse telle une confession.

Le regard encré dans celui de son ex-mari,  Tarini ne pu s'empêcher de rougir la voix chaude du comte avait toujours eu cet effet sur elle, qu'elle sentait déjà le désir s'en animer en elle.

Certes, elle avait toujours été calme et réservé, mais avec Hugo, elle avait toujours ressenti cet élan de courage qui émanait de lui pour se rependre en elle.

- c'est peut-être parce que je suis avec toi, commença la jeune femme en passant ses mains autour de son cou.

Ses doigts délicats effleuraient lentement le cou  de Hugo avant de s'enfuirent dans les cheveux d'ébène de ce dernier. La caresse était telle quil ne pu se contenir de gémir devant cette douceur apaisante. Elle continua en déposant un baisé sur son front avant d'apposer le sien sur celui-ci. Le silence emplit la salle, l'instant semblait vraiment intime qu'on aurait dit qu'il communiquaient à travers ce simple touché.

- c'est peut être parce que je sais que c'est toi.

Conclut Tarini en scellant leurs lèvres avec douceur et passion, comme ci derrière cet échange se cachait une promesse silencieuse.

- que m'avez-vous fait sorcière ? Dit-il contre ces lèvres, dès l'instant où ils se sont éloignés.

- sûrement la même chose que vous m'avez fait Comte Hugo, répondit Tarini le souffle court.

Se redressant,  Tarini chercha à se dégager de l'emprise de son amant en voulant mettre de la distance entre les deux. Cela n'échappa pas à Hugo qui ne l'empêcha pas de s'éloigner, mais n'acceptait pas qu'elle quitte ses jambes.

- qu'il y'a-t-il ? j'ai besoin de savoir.

Pourtant rien de drôle, la jeune anglaise se mit à sourire, penchant la tête vers la droite,  se qui lui donnait encore plus un air innocent.

Et dire qu'il y a quelques minutes c'était à elle de lui posée cette question, pensa-t-elle.

- à une certaine époque tu m'as considéré comme une profiteuse Hugo...

- oui, mais après je t'ai expliqué pourquoi.

Dit-il en lui coupant la parole.

- je sais. Mais j'ai toujours l'impression que tu n'as pas confiance en moi.

- c'est absurde.

- peut-être, mais c'est ce que je ressens. Tu me tiens à l'écart, toujours,  et lorsque je veux t'aider c'est toujours pareil.

Le voyant inspirer bruyamment,  Tarini sentit les mains de Hugo qui avaient emprisonné sa taille exercer une pression qui indiquait qu'il cherchait à se contenir et Elle essaya aussitôt de calmer la situation.

- je ne veux pas me disputer avec toi, Hugo. Seulement,  j'essaye de te faire comprendre que je t'aime et que je veux partager tout avec toi. Tu l'as toi-même dit : recommencer au début. Un nouveau départ et je ne pense pas qu'on y arrivera ainsi.

Résigné, la tête baissée, il se contenta de souffler avant de capter son regard.

- je ne veux pas t'inquiéter c'est tout, je veux faire les choses bien et prendre soin de toi, finir par dire Hugo d'un air enfantin se qui réchauffa le coeur de la jeune femme.

- oh mon Hugo, fit-elle en passant ses mains sur ses épaules. Je sais tout cela, je veux juste que tu partages avec moi ce qui te tracasse.

- Décidément les hommes du Liechtenstein, vous avez la palme pour être des hommes de caverne, finit-elle par plaisanter.

- seulement avec celles qui suscitent un grand intérêt à nos yeux. Ajouta Hugo avec un sourire qui,  disparu lorsqu'il lui annonça la suite.

- je dois rentrer, fit-il avec la voix la plus sérieuse.

Il n'en fallait pas plus à Tarini pour comprendre de quoi il s'agissait. Elle qui des secondes plus tôt était apaisée, Elle avait senti son corps se tendre à la minute où Cette phrase a été prononcé.

- Ah !  Et quand est-ce que tu comptes t'en aller ? Demanda-t-elle en voulant maîtriser le chagrin dans sa voix avec un effort surhumain pour ne pas pleurer.

- dans la semaine.

- dans la semaine, répéta Tarini comme ci elle tentait d'assimiler l'information en voulant se dégager de ses jambes.

- non ! S'écria-t-il en la retenant contre lui.

- tu vas partir ? Posa l'ex comtesse.

C'était plus une question rhétorique, car tous les deux connaissaient la réponse.

- Tarini...

- va-t-on se revoir ?

- biensûr que oui, bon sang Tarini. Ne t'ai-je pas dit pourquoi j'étais ici ? Penses-tu qu'après tout cela je te laisserai ?

-non mais...

- aucun mais n'a lieu d'être, commença ce dernier la voix calme en essuyant de ses pousses les larmes qui avaient silencieusement commencé à dévaler les joues de la jeune femme. Je t'ai dis ce que je ressens, je t'ai dit que je t'aime Tarini et cela n'a pas changé et ça ne changera pas, tu me comprends ?

Se retenant d'éclater en sanglot, Tarini se contenta de hocher la tête en s'interrogeant intérieurement sur le déroulement de la suite.  Comment Ils procéderons. Maintenir une relation à distant serait il aussi facile ? Comment feraient-ils ?

- dis moi ce qui te tracasse ? Interrogea Hugo perdant patience après avoir vu le visage de son ex femme troublé.

- comment fera-t-on ? Moi ici et toi au Liechtenstein...

- c'est pourtant très simple mein Schatz, commença le Comte le regard aussi protecteur, que possessif. Je ne compte pas te laissée ici.

A Countess for The Count.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant