A Countess for The Count.

19.

L'appel déchira leur intimité. Hugo se raidit, se détournant lentement. Un canot automobile, avec cinq ou six personnes à l'intérieur se dirigeait vers le rivage.

_ Elena! Murmura Hugo, on aurait presque dit un juron.

_ comment diable a-t-elle appris notre présence ?

Invité ou pas, leurs visiteurs avaient prévu, de tout évidence de rester un bon moment. Sitôt, le canot immobilisé dans le hangar, Elena et deux autres femmes se dirigèrent tout droit vers le comte. Leurs compagnons les suivirent, chargés de paniers de pique-nique et d'une glacière pleine de bouteilles de champagne.

_ surprise! Surprise!

Elena courut se jeter dans les bras de Hugo, entourant ses bras autours de ce dernier qui avait le dos soigneusement tourné à Tarini qui était devenue simple spectatrice.

_ nous suivons la rive pour trouver un endroit où pique-niquer lorsque nous vous avons vu en difficulté liebling nous sommes venu à la rescousse.

Hugo n'avait plus le choix, il dut se montrer poli et accueillant.

Allongée sur le rivage, Tarini se faisait l'effet d'un jouet délaissé et rongée de jalousie. A travers ses lunettes de soleil, elle regardait Elena et ses amies exhiber une élégance expertise sur leurs planches à voile. Elles maîtrisaient parfaitement la vitesse, les virages, sans même une éclaboussure pour refroidir leur enthousiasme.

A un moment, Elena s'arrêta au passage pour jeter un regard des plus méprisant à la jeune femme insignifiante qui avait osé lui voler sa place. Les yeux fixant Hugo qui effleurait la surface de l'eau tel un athlète.

_ une bonne dizaine de fois j'ai failli le perdre au profit de femme bien plus séduisante que vous. Lorsque votre innocence aura perdu l'attrait de la nouveauté, comment espérez-vous pouvoir garder un homme qui possède une sauf animal? Dit-elle à Tarini.

_ comme j'ai fait pour qu'il soit à ce jour mon époux, répliqua-t-elle d'un ton détaché et qui se voulait froid, dans toute l'assurance possible.

Elena s'éloigna furieuse. Soudain, la jeune femme fut enveloppé d'un nuage de doute et de dépression. Ses propres soupçons plus tôt avaient été justifiés. L'attitude de Hugo, inhabituelle avait été inspiré par un motif inconnu dont seul lui avait son identité.

Lassé de son passe-temps, il se dirigea vers elle, celle-ci se crispa et s'écarta de lui quand il vint s'allonger à côté d'elle.

_ Elena nous invite à dîner avec elle et ses amis, ce soir à son hôtel, lui dit-il nonchalamment. Aimerais-tu y aller?

_ non, certainement pas!

Tremblante, elle sauta sur ses pieds.

_ et je t'en prie, n'insulte pas mon intelligence en suggérant qu'elle sera désolée de mon absence. Nous savons l'un comme l'autre avec quelle avidité elle désire ta présence exclusive, à quel point elle adore se chauffer au charme qui émane de toi... un charme qui à mon avis et je parle avec expérience peut se comparer à la virilité d'un coq de basse cour.

Epouvantée par ses propres propos, son corps de tendit nerveusement. Hugo se leva d'un bond. Il témoignait du ressentiment à peine contenu d'un fier aristocrate, offensé par une comparaison désobligeante.
Elena elle-même ne fit aucun commentaire quand, les lèvres serrées il prit congé. Mais Tarini, invitée dans cérémonie à prendre place sans la voiture surprit dans les yeux de sa rivale une lueur de triomphe, une nuance de satisfaction dans son geste d'adieu.

Le silence rageur de son mari durant tout le trajet de retour jusqu'au château constitua pour elle une épreuve d'endurance. La voiture à peine arrêté sur le perron, elle ouvrit la portière et se précipita hors d'elle sans regarder derrière elle. Arrivée dans leur chambre, elle se déshabilla et entra sous la douche, espérant que l'eau fraîche puisse effacer ce sentiment de culpabilité , d'envie et de jalousie qu'elle éprouvait pour la première fois de sa vie.