C'est dans une semi-inconscience que Tarini sentit deux bras la soulever pour ensuite la déposer dans un océan de bien-être. Après ce qui lui parut être un long et paisible voyage, elle prit conscience de l'eau qui lui effleurait le menton et avant d'ouvrir les yeux, elle s'étira avec bonheur, ayant l'impression de baigner dans du lait tiède et crémeux. Elle fit un effort de soulever ses paupières pesantes, elle y parvint tout juste pour couler un regard de biais entre ses cils.
- ta manie de me lancer des coups d'oeil obliques me pousse toujours à te soupçonner d'avoir commis un acte répréhensible, Tarini, dit une voix doucement accusatrice.
Les longs cils noires se relevèrent vivement, les yeux surpris découvrirent d'abord Hugo assis non loin d'elle, le visage calme, le regard indéchiffrable, puis elle observa la pièce, le séjour, la chambre à coucher, elle était de retour chez mathias.
Les joues de la jeune femme ne manquèrent pas de s'enflammer soudainement avec le choc de la découverte qu'elle venait de faire. Elle était plongée jusqu'au menton dans une eau chaude et savonneuse, on la baignait comme un bébé dans l'énorme baignoire de Mathias.
- cela ne te dérange pas ? Demanda Hugo négligemment, en désignant ses vêtements trempés sur le sol.
- quelqu'un devait se charger de cette tâche. Il n'y avait pas de femme présente alors je l'ai fait. Ajouta Hugo en examinant Ses joues cramoisie.
-je ne pensais pas que tu y verrais un inconvénient, poursuit-il avec ironie, après tout Nous ne sommes plus des inconnus l'un pour l'autre.
Au grand soulagement de Tarini, il se leva pour prendre une large serviette, la tenant déployée en guise d'invitation pour son épouse. Mais Tarini ne donnait aucun signe de vouloir abandonner le bai.
- allons, fit-il avec impatience, tu es à l'intérieur depuis plus d'une demi-heure, l'eau a dû forcément commencer à refroidir.
Après une longue lutte intérieure, elle n'avait plus le choix. Et c'est sans ménager son embarras, que Hugo laissa passer sur elle un regard fiévreux, tandis qu'elle émergeait de l'eau avec hâte pour cacher sa confusion.
Les bras du comte se refermèrent sur elle et elle se mit à trembler, alors qu'il se rassit tout en l'installant à son tour sur ses genoux telle une enfant.
- pourquoi porte-tu une tenue de soirée, demanda Tarini dans un bâillement après avoir remarqué le noeud papillon à son cou.
- je n'ai pas eu le temps de me changer.
C'était pour la première fois que derrière le calme de la voix de Hugo, on pouvait voir que ce dernier était tendu et nerveux.
- j'ai dû faire vite quand on m'a dit t'avoir vu entrer dans les bois, répondit-il en prenant la tasse posée sur la table basse près du fauteuil où il était assis.
- bois, ordonna-t-il la voix dépourvu d'émotion en regardant Tarini, de telle sorte que cette dernière pouvait penser qu'il possédait la capacité de voir à travers elle. Sans demander son reste, elle termina la tasse, en y laissant une moustache de lait.
Étrangement, Hugo se mit à rigoler.
- par moment, je me demande si je doit te fesser, débuta-t-il devant l'incompréhension de sa femme, en lui relevant le menton pour essuyer la moustache de lait.
- où alors t'embrasser, conclut-il avec douceur en encrant son regard dans le sien.
Comme pour les quelques instants similaires à celui qu'ils partageaient actuellement, il était l'un des rares moments qu'ils avaient passer sans penser à leur faux mariage, les mensonges, la tromperie, la vielle comtesse, sans la rancoeur, la tristesse. Il n'y avait rien de cela, aucun jugement, ni châtiment, juste Hugo et Tarini pensa celle-ci. Et elle comptait bien en profiter avait qu'il ne se mette à la réprimander ou encore qu'une ex fiancée fasse son apparition.
C'est blotti contre lui qu'elle demandait ce qui c'était passé quand il a su qu'elle était seule dans les montagnes.
- j'ai d'abord fait appel à des hommes pour qu'ils m'aident à faire les recherches, répondit Hugo le regard vague, posé sur les vêtements trempés de la jeune femme qui jonchaient le sol.
Il passa sa main sur son visage, avant de la passer dans ses cheveux.
- je ne sais par quel miracle mon instinct ma mener à ta vallée de paix, continua le comte la respiration saccadée, les mâchoires contractées. Mais quand je suis arrivé aucun signe de toi, alors je suis revenu sur mes pas et c'est en marchant sur boîte en velours rouge que j'ai commencé à chercher dans cette zone et je t'ai trouvé.
Il l'a maintenant si fort contre lui, qu'elle pu déceler les quelques tremblements qu'il tentait de contrôler. Etait-il en colère ou alors était-ce les émotions qu'il avait ressenti lors de son sauvetage qui le mettaient Dans cet état ? ou alors, s'était-il inquiété pour elle ?
Les questions s'enchaînaient dans la tête de Tarini, qu'elle en eut une migraine. Soudain Elle fut préoccupé par un constat qu'elle venait de faire.
- où est Mathias, s'empressa-t-elle de demander inquiète en relevant la tête de son épaule.
- il était impossible de descendre la montagne, il fallait te réchauffer. Il a insisté pour que nous nous installons ici le temps pi s que tu reprennes conscience et que la tempête s'arrête.
Sans un effort, il se leva pour la déposer sur le lit.
- à présent je peux te laisser fermer les yeux, petit moineau anglais, fit-il en s'installa au bord du lit et se pencha pour lui embrasser le front. Ce à quoi Tarini avait souri. Elle ne lui dira peut-être jamais, mais adorait lorsqu'il l'appelait ainsi.
Il vérifia qu'elle était bien installée, remonta le drap jusqu'à son cou sans manquer de lui caresser la joue.
- j'espère que passeras une bonne nuit, Tarini, ajouta Hugo d'une voix soude. Demain, tu devras être en état de rentrer, d'abord au Schloss Wolke, puis chez toi, où tu trouveras certainement la paix... En Angleterre.

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A Countess for The Count.
De TodoSortant d'une dépression qui a bien failli la tuer, sous les recommandations de son médecin, Tarini décide de faire ce voyage qui a pour but de l'aider à se rétablir. Mais dès le début de cette aventure, elle se retrouve dans une situation qu'elle n...