⚜ Bonus 3 : Un brin de romarin ⚜

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Comme j'ai lamentablement oublier de le faire la semaine dernière... Voici un bonus pour fêter les 1 ans de la première publication de ce livre ! 🥳🥳🥳 Je tenais encore une fois à vous remercier tous autant que vous êtes pour être arrivés jusqu'ici. Et n'oubliez pas : pour ceux qui ne l'ont pas encore lu, le Livre II vous ouvre les bras ! 

N'hésitez pas à commenter, voter, à laisser des petites traces de votre passage, et a me donner des idées pour les bonus suivants... Le plus proche étant celui pour Noël 😉

Paris, mois d'avril

Céleste

Je fixai d'un mauvais œil les nuages noirs qui s'accumulaient au dessus du palais du Louvre, et accélérai ma cadence. Avec une petite chance, si je me dépêchai, je ne me prendrai pas la pluie... Je pris à gauche, et entrai dans un dédale de haies. A cette heure ci, et par ce temps là, les jardins royaux étaient déserts. Tant mieux pour moi, je n'aurais pas besoin d'être discrète.

Enfin, j'arrivai au centre du labyrinthe. Durant mes deux mois déjà passés au palais, je m'étais fait un devoir d'apprendre tout ses recoins par cœur, que ce soit du jardin ou du palais. Et je savais pertinemment que contrairement aux autres haies, au centre de celle-ci ne reposait pas une fontaine, mais des bacs de terre emplis d'herbe aromatique, protégée par une tonnelle en vigne vierge. Je souris en m'approchant des bacs et en faisant sortir de ma manche un petit couteau aiguisé. Ce que je cherchais était là.

Ces bacs étaient destinés aux cuisiniers du palais, mais c'était bien là que la reine Anne m'avait envoyée. Je m'agenouillai devant un bac d'où perçait quelques pieds de romarin, mais me figeai dans mon élan quand j'entendis des bruits de pas venir dans ma direction. Je me redressai aussitôt, méfiante. Après tout, j'étais une femme seule dans des jardins déserts...

Que ferais Colombe de Vertus dans ma situation ? me réprimandai-je en me surprenant à dresser le couteau devant moi. Que ferait cette petite comtesse dans ma situation ? Un truc stupide, très probablement. Comme... Comme demander s'il y a quelqu'un.

- Il... Il y a quelqu'un ? demandai-je d'une toute petit voix que je fis trembloter.

Un homme sortit des fourrés et m'avisa, surpris. Moi, je feint un soupir de soulagement.

- Bonsoir, Athos, le saluai-je avec un sourire.

- Mademoiselle de Vertus, s'étonna le mousquetaire. Je ne pensais pas vous voir lors de ma garde... Que faîtes-vous ici ?

Me sentant en parfaite sécurité avec ce mousquetaire que j'avais commencé par surnommer « Tortue » mais dont j'avais finit par apprécier les conversations au fil de ces deux mois, je me tournai vers les plantes et ressortit mon couteau.

- La reine m'a envoyé lui chercher du romarin, lui répondis-je en m'agenouillant devant ledit plan. Depuis qu'elle est enceinte, le roi à interdit que les cuisiniers aromatisent ses plats, de crainte d'un empoisonnement...

Le visage d'Athos se fit confus.

- Je n'étais pas au courant, fit-il.

- Personne ne l'est, souris-je tristement. D'habitude, c'est à Constance de s'occuper de cette mission, mais elle est chez son mari durant quelques jours, et Sa Majesté ne veut pas s'en remettre à Charlotte, Diane ou Louise.

- Vous avez acquis sa confiance, sourit le mousquetaire à son tour.

- Et j'espère la mériter, assurai-je en rangeant mon couteau.

C'était faux. Jamais je ne la mériterai ; j'étais son ennemie, une espionne à la solde de son plus grand adversaire.

- Nous vous apprécions tous, mademoiselle de Vertus, m'apprit Athos en me tendant une main galante pour m'aider à me relever.

L'Espionne du Cardinal - Livre IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant