Comment en sommes nous arriver là ?
Pourquoi l'éclair qui déchire le ciel, déchire aussi nos cœurs en deux?
La pluie diluvienne écorche sa peau, glisse sur son visage m'empêchant de distinguer ses larmes. Ses yeux bleus me fixent, ils guettent mes mouvements et mes lèvres entre-ouvertes. Ils cherchent la vérité, ils me scrutent avec tristesse et souffrance. Son faciès d'ange se brise, le halo au-dessus de sa tête s'éteint quand ma douce comprend que je suis dans l'impossibilité de nier les faits qui me sont reprochés. Entre mes croissants de chairs aucun son ne sort, car je suis sans mensonge dorénavant face à elle, pour la première fois en douze ans d'existence. Ma trachée est sèche, mes poumons se noient dans les larmes de mon âme. Voilà que l'enfer que j'ai construit pendant ces mois vient m'engloutir dans un souffle glacial. C'est la fin...
J'aimerais retourner aux jours heureux... Mes paupières se ferment et me voilà à des kilomètres d'ici...
Un soleil triste, timide s'était levés derrière les nuages surplombant la métropole de Londres. Mais alors que la lumière naturelle était faible, un sourire béat s'était dessiné sur mon visage. La veille après avoir exploré un tout nouveau monde, après avoir fait l'amour à ma belle , nous nous sommes endormies, blotti l'un contre l'autre, cherchant désespérément à retrouver la chaleur de nos corps. Mes mains me brûlent tellement elles ont vaqué sur les courbes de son corps, glissant contre ses veines, creusant dans son épiderme des chemins enflammés. Je n'ai jamais autant l'aimé la caresser comme aujourd'hui. En tenue d'Adam, j'ai laissé de nouveau les pulpes de mes doigts pianoter sur la peau de lait de la femme endormie à mes côtés. Sa bouille d'enfant, étaler sur son oreiller m'a fait sourire. J'aurai voulu immortaliser ce moment. Ce si beau paysage d'une jeune femme, paisiblement endormie, ses cheveux bruns en bataille posés sur l'oreiller, sa lèvre rosée entre ouverte, ses cils en éventail qui repose sur deux joues rebondi et coloré de la couleur de la passion. Je n'ai pas pu photographier ce moment seulement enregistré dans ma mémoire le son de sa respiration qui joue un faux accord. Le froid et la pluie de la veille avait fragilisé sa santé.
Ne trouvant pas mon portable dans le bazar de ma chambre, entre mes vêtements et les siens, j'avais pris direction du rez-de-chaussée avant d'avoir couvert Hyunah pour que son corps reste au chaud, recouvrant par ma même occasion mon intimité avec un short de pyjama trouvé là ainsi qu'un pull.
A l'étage je n'avais rien trouvé de particulier, mis à part un détail qui avait chiffonné mon esprit de beau matin. Par terre, ouverte sur le sol, la carte de San. Je n'avais pas essayé de comprendre et pourtant j'aurais dû savoir que mon défunt ami avait exprimé sa tristesse...ou son avertissement avec le plus simple des gestes pour un mortel. Trop inquiet sur l'endroit où se trouvait mon téléphone, j'avais attrapé la lettre, l'avais replié et l'avais fait glisser dans la poche de mon haut, comme si ce bout de feuille ne comportait pas une lourde vérité. A l'encre noire, des mois de mensonge, enfin pour moi ce n'était pas un mensonge, juste une omission.
J'avais vite baissé les bras en ce qui concernait mon portable. La faim fessant gronder mon estomac j'avais attrapé une pomme acheter la veille posé sur le comptoir. Un couteau en main j'avais pris place sur une chaise dans le petit patio extérieur. Quelques mètres de carré de verdure au milieu du béton. Cette pensée m'avait fait rappeler ma maison. Celle qui se construit petit à petit dans un paysage montagneux, dans les lointains contrées de mon pays. . Celle racheté pour faire honneur à mes grands-parents. Plus tard je mettrais toute mon énergie dans cette bâtisse, m'étais-je dit en silence. La lame du couteau sur le fruit, les oiseaux qui scionne le ciel étrangement bleu de Londres avait été m'a seule compagnie jusqu'à que des pas craquent le sol de l'escalier. Je les avais entendus, aussi bien que j'entendais mon cœur qui s'accélère, aussi bien que plus tard j'entendrai le sien se défaire.
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Remember Me - Kim Taehyung
FanficPourquoi l'as tu choisis lui au lieu de moi? Moi j'étais éperdument amoureux de toi...Et je crois que c'est toujours le cas. " En six ans Taehyung a changé, mais son coeur non. Il ne connais qu'un seul prénom. Le sien et il est bien décider a gagner...