Suite au décès de son oncle, Jin hérite de son restaurant.
Passionné de cuisine, il est enthousiaste à l'idée de le tenir et y voit un signe du destin pour reprendre sa vie en main.
Seulement, la tâche est plus complexe qu'il n'y parait : il y a én...
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- Chapitre 30 -
La saison du printemps prenait fin sur Séoul pourtant les soirées restaient encore un peu fraîches. Je disais au revoir à Sookhee en enfilant ma veste après les quelques heures que nous avions passées ensemble.
- Tu es sûre que tu peux rentrer seule, je peux te ramener si tu veux ? Demanda-t-elle, pour la dixième fois.
- Je t'assure que tout va bien, Sookhee. J'ai déjà réservé le taxi, je vais directement au restaurant et Jin rentrera avec moi après le service.
- Oh oh, vous en êtes déjà à ce stade à ce que je vois ! Me taquina-t-elle et je sentis mes joues chauffer. Je suis contente de voir que votre relation est déjà si forte. Ça me rassure qu'il prenne aussi bien soin de toi après tout ce qu'il s'est passé avec Jungkook.
Je rougissais à la simple pensée des quelques jours qui s'étaient écoulés. Évidemment j'avais raconté à Sookhee ce qu'il s'était passé la semaine dernière.
Jin avait été plus que patient avec moi. Il avait été doux et compréhensif. Il m'avait épaulée, rassurée, et pourtant j'avais été loin d'être une petite amie parfaite pour lui.
Après la visite de Jungkook, je n'avais pas dormi de la nuit. J'avais honte de penser ceci parce qu'il était avant tout mon ami, mais je ne pouvais pas m'empêcher de me revoir trois ans auparavant, effrayée à chaque sonnerie de téléphone. Bien qu'au fond je savais que Jungkook n'était pas comme mon ex, jamais il ne serait aussi violent que lui, je n'avais pas pu empêcher mon corps d'avoir eu peur face à son comportement.
Et mon esprit avait été rapidement convaincu lorsque j'avais reçu tous ses messages d'excuse. Je savais qu'il s'en voulait, je savais que l'alcool avait parlé à sa place et que le fait de voir Jin avec moi avait enflammé sa colère. Mais je ne pouvais tout de même pas empêcher la peur de m'envahir. Ce comportement était une séquelle de mon traumatisme et il était instinctif.
J'avais eu réellement peur cette nuit-là. A chaque sonnerie de téléphone, mon anxiété grandissait rien qu'à l'idée de savoir qui me contactait. Je n'arrivais pas à apaiser mon angoisse, et j'en étais presque devenue paranoïaque.
Cela faisait une semaine maintenant, et grâce à Jin j'allais mieux.
J'avais, durant toute cette nuit, été bercée par sa respiration, protégée par ses bras autour de moi et apaisée par son odeur.
Le taxi avançait dans la ville de Séoul pour me ramener à lui et mes lèvres s'étiraient à la seule pensée qu'il me serre dans ses bras.
En seulement une semaine notre relation avait évoluée au point où dorénavant, nous passions la majorité de notre temps ensemble. Bien qu'il soit occupé avec le restaurant, il n'avait aucune fois refusé de me tenir compagnie. Il avait accepté de dormir avec moi chaque soir lorsque je lui avais exposé ma peur de rester seule.
