The Shadow Writer

Trente-sept

Alex

Je viens de raccrocher avec Ethan. Il m'a fait un résumé des derniers chiffres d'exploitation de la semaine et ils sont très bons ! Ce qui veut dire que Stone Heart pourra avoir une suite en salle ! Normalement je devrais être plus enthousiaste que cela, mais ce qui occupe l'essentiel de mon esprit en ce moment, c'est le fait que je vais être père pour la première fois !

Pour être honnête, je ne n'y avais jamais vraiment réfléchit avant. Je n'avais jamais rencontrer personne avec qui je pourrai me projeter autant. Selon moi, un enfant est le prolongement de l'amour que peuvent ressentir deux être l'un pour l'autre et non un projet ou un plan pour combler sa vie. Je suis surexcité mais aussi fébrile et nerveux par cette perspective. Bianca semble sur la réserve à l'idée d'avoir un enfant, elle a peur de ne pas être à la hauteur.

En même temps, je serai incapable de dire avec fermeté que tout ce passera bien et que nous ne ferons pas d'erreurs, mais j'ai la conviction qu'elle sera bien mieux qu'elle ne le croit. Pas parce-que c'est une femme, mais parce-que c'est quelqu'un de bien. Ces derniers mois passé avec elle, m'ont montrés à quel point elle pouvait être rare et précieuse.

Dans une quarantaine de minutes nous aurons la première échographie et ce qui est encore idée, un rêve, deviendra tangible et bien réel. J'ai hâte de pouvoir entendre son coeur battre à travers la femme que j'aime... Comme j'aurai voulu avoir mes parentes et ma grand-mère auprès de moi, pour pouvoir partager ce bonheur mais aussi leur demander des conseils, afin de pouvoir être le père que ce nouvel être mérite... C'est dans ces moments là que je me rends compte que je n'ai plus de famille proche autour de moi. Personne qui ne m'est connu enfant. Une évidence vient me frapper en plein coeur à la lumière de ce constat: ma famille maintenant, c'est Bianca. C'est un sentiment précieux que de se sentir compris et aimé par quelqu'un qui ne vous veut que du bien. C'est ce que je trouve auprès d'elle.

Voyant l'heure avancer, je pars la chercher et la trouve dans la chambre en train de s'habiller.

— Tu es prête ? On part dans quelques minutes. Dis-je en la regardant.

Son ventre est toujours plat, mais l'imaginer s'arrondir me plait énormément.

— Quoi ? Dit-elle en voyant mon regard insistant sur son corps.

— Je t'imaginais avec un ventre arrondie.

— Grosse tu veux dire ?

— Non, le ventre rond ! Rectifiais-je en m'approchant d'elle.

Je me place derrière son dos et pose mes mains sur son abdomen.

— On a créé ça tout les deux. C'est de loin la meilleure collaboration qu'on ai jamais eu, tu ne trouves pas ?!

Elle fait une petite moue amusée et je suis enchanté de la voir se détendre pour la premier fois depuis qu'elle et moi savons.

— Je sais que ce n'est pas l'idéal pour toi, que tu angoisses à propos de cette grossesse...

— Ce n'est pas ça. Dit-elle en me coupant. À vrai dire, je crois que je suis contente. Je suis contente d'avoir un enfant avec toi. Parce-que c'est toi et que ça prouve que c'est réel toi et moi, que ce n'est pas une illusion.

— Tu pensais que je n'étais pas réel ?

— Tu sais ce qu'on dit ? Trop beau pour être vrai. Dit-elle naturellement.

C'est à mon tour de rire de bon coeur. Si elle savait à quel point je suis reconnaissant de me lever tout les matins, en la sachant avec moi... Je l'embrasse dans le cou, respirant son odeur au passage, avant de la tourner vers moi pour lui faire face.