The Shadow Writer

Vingt et un

J'observe Alex exposer son idée à Léonard qui est assis dans le canapé de sa maison londonienne et qui l'écoute attentivement depuis une bonne demi-heure.

— Donc si j'ai bien compris, vous voulez que je vous aide à faire tomber Roman mais sans qu'il sache que c'est moi qui vous ai aidé ? Dit-il perplexe.

— Oui, c'est exactement ça. Répond Alex. Vous aviez accès à tous les dossiers, vous connaissez les véritables auteurs et les usurpateurs mais surtout, vous avez participé à la création de Cassandre Édition, vous avez vu l'évolution que Roman à donné à cette entreprise.

— Si tu penses que c'est trop dangereux pour toi, je ne t'en voudrais pas si tu refuses. Tu en as parfaitement le droit. Ajoutais-je pour le rassurer.

— Non. Je vais le faire. Avant de partir, j'ai pris mes précautions. J'ai enregistrer tous les fichiers de la maison d'édition sur un disque dur. Quand Roman a essayé de me faire du chantage, ça a été mon assurance vie ! Cependant, si je vous donne les informations contenu dans ce disque, il faudra absolument qu'il ne puisse pas remonté jusqu'à moi.

— Justement ! Pour ça, vous devez arrêté de vous montrer avec Bianca. On doit lui faire croire qu'elle ne vous a pas pardonné et que vous n'avez plus aucun contact avec elle depuis que la vérité lui a été révélé. Ajoute Alex.

— En fait, vous voulez qu'il croit que je suis de son côté à lui et pas du sien ? Répond Léonard.

Je prends le relais pour le mettre en confiance, car je sens que ce n'est pas facile pour lui de me dire non.

— Il va forcément revenir vers toi quand certaines informations commenceront à fuir. Il voudra savoir d'où ça vient et il pensera à toi immédiatement. Tu dois lui faire croire que la probabilité que tu puisses être mêlé à cela est quasi nul, car cela causerai autant de dommage à lui qu'à toi. Insistais-je pour bien qu'il comprenne les enjeux. Encore une fois Léonard, si on joue bien notre partition chacun d'entre nous, il y a de forte chance pour que l'empire qui est aux mains de Roman Eden s'effondre dans un scandale retentissant. Ton nom et le mien seront cités mais si on fait bien les choses et qu'on suit le plan d'Alex et bien... nous les héros et non plus les victimes. Dis-je en croisant le regard de l'homme que j'aime.

— D'accord. Quand commençons-nous, alors ? Rétorque Léonard décidé.

— Je dois appeler Henry avant pour lui expliquer ce qu'Alex vient de t'exposer et si il est aussi décidé que toi, rien ne pourra nous empêcher de mener à bien notre entreprise. Répondis-je calmement.

— Je vais retourner à Paris pour rassembler tout ce dont vous avez besoin. Je préfère m'en occuper moi-même, je ne fais confiance à personne pour ça. Quand vous aurez les pièces nécessaires et que vous lancerez la machine... tenez-moi au courant, histoire que je me prépare au séisme. Dit-il avec un brin d'humour.

Je le prends dans mes bras et le serre aussi fort que je peux, car je ne sais pas quand nous pourrons nous revoir, puisque pendant tout ce processus nous devrons garder nos distances. .

— Merci Léonard... pour tout ce que tu fais pour moi...

— Je le fait un peu pour moi aussi... Rétorque-t-il. Et puis j'ai une dette envers toi. J'espère que mon aide la réglera en partie. J'essaierai de te faire parvenir des messages discrètement, notamment au sujet de la petite affaire qui nous tient à coeur... Dit-il faussement mystérieux.

Il s'éloigne de moi, prend ses affaires et salut amicalement Alex avant de se diriger vers la sortie.

— À bientôt Bianca. Dit-il en se tournant une dernière fois.