27

569 41 1
                                    

* Point de vue de Munika

_ Allô? Allô?

Mon coeur s'affole, qu'est ce qui se passe? Je n'entends pas très bien ce qui se passe à l'autre bout du fil, mais je pense distinguer des coups de feu et des cris. Puis la communication est coupé à cause du trop mauvais réseau. J'ai un mauvais pressentiment, madame Loli est en danger, j'en suis sûr.

* Point de vue de Loli

J'ouvre lentement les yeux sur une obscurité pesante. Seuls des grillages tout en haut de la pièce laissent entrer la lumière de la lune dans la pièce. Je suis assise sur un fauteuil en cuir et j'ai les mains fermement attachées derrière le dos. En essayant de me lever, la douleur à la cuisse me revient et m'arrache un cri.

Je remarque que quelqu'un à déchiré mon pantalon pour me faire un pansement, mais j'ai encore très mal. Je tente une seconde fois de me lever en fesant plus attention. Je fais le tour de la pièce en boitant. Les quatre murs ne laissent pas beaucoup de place à l'intérieur. La pièce est presque vide, il n'y a que moi et ce fauteuil. Seuls issues, les grillages tout en haut, et la porte en fer blindé.

Trouve comment sortir! Il faut sortir d'ici!Même en montant sur le fauteuil, je serai encore trop loin de ses grillages, il me faudrais plus une échelle. Je me rapproche alors de la porte en espérant qu'il y ait quelqu'un derrière.

_ Il y'a quelqu'un? Si vous me libérez maintenant, je pourrai aussi vous aider. Je peut vous donner une très forte somme d'argent, votre prix sera le mien

Personne ne répond, il n'y apeu être personne. Que faire maintenant? Soudain, les véroux se mettent à claquer, quelqu'un ouvre la porte. Je recule en boitant avec une anse d'espoir. Quand la porte s'ouvre finalement, le sourire de la personne qui se tient en face de moi me donne la chaire de poule.

Ça y est, je me souvient de tout. Après m'être faite tiré dessus, Christopher est apparu de nul part et m'a endormie en posant un mouchoir imprégné sur mon nez. Je me met à reculer encore plus vite jusqu'à ce que je me retrouve bloqué par le mur derrière moi.

Il avance vers moi avec un air pervers et satisfait. Je lève la tête, je ne vais pas lui donner le plaisir de me faire peur.

_ Comme c'est surprenant, entendre la grande Loli Brown supplier pour sa liberté, c'est inédit

_ Qu'est ce que tu me veut?

Il prend un air faussement innocent.

_ Il me semble que tu vient de faire une proposition pour ta libération, je suis simplement intéressé

_ Combien tu veux? Que j'efface ta dette? Avec combien au dessus? Un billion? Ou deux peut être?

_ Non non. Pour qui tu me prend? Je n'oserais jamais te demander une telle chose

Il reprend son sourire malicieux en levant l'enveloppe qu'il a en main, je ne l'avais même pas remarqué dans toute cette obscurité. Il m'empoigne le bras mais je me débats. Il réussit tout de même à passer derrière moi et à passer ses bras autour de mon corps. Il me bloque avec les gros muscles de son bras en ouvrant l'enveloppe.

Il attrape ensuite fermement ma chevelure, me forçant ainsi à regarder le papier qu'il tient dans sa main. Juste l'intitulé m'horrifie: "ACTE DE MARIAGE".

_ Regarde, regarde bien, parce que c'est ton seul et unique ticket de sortie. Regarde! C'est pas finit!

Il bouscule les feuilles et arrive à la page où sont écritent les plus grosse absurdités que j'ai jamais vue de toute ma vie: "Le présent contract de mariage n'est valable que sous le régime de la communauté de biens". C'est quoi ce bordel! Donc cet imbécile pourra légalement toucher au patrimoine de William. Il aura réussi et moi je n'aurai pas tenue ma promesse. Je n'ose même pas imaginer cette horreur, cette humiliation.

Je pousse un cri de rébellion, ne pouvant plus regarder ce chiffon. Je me débats encore plus fort et réussis à me défaire de son emprise. Mon pied s'envole et lui donne un coup retourné si fort qu'il en reste bouche bée. Mais vue que je me tient sur ma jambe blessée, je m'éffondre lamentablement au sol. Je me tortille comme un asticot pour avancer vers la porte ouverte.

Mais il me retourne brusquement et essaye de me maîtriser. Je lui donne un autre coup de pied entre les jambes. Il sert les jambes en hurlant et en tenant ses parties. J'en profite pour lui donner un coup de genoux au visage. Il s'effondre au sol en agonisant. Je me force à me lever et me remet à courir tant bien que mal vers la porte.

J'ai à peine le temps de mettre un pied hors de la porte, qu'il agrippe mes cheveux et me tire en arrière. Je cri de douleur en essayant de me débattre, mais il se poste devant moi avec le nez ensanglanté.

_ Tu vas te calmer oui!?

_ NOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNN!!!

Je me débats encore et finis par lui cracher au visage. Il ferme les yeux un moment, comme pour contenir sa colère. Puis il les ouvres d'un coup et me cogne aussitôt son poing au visage. Je m'éffondre au sol en agonisant et en pleurant. Ma tête tourne et vibre comme si elle était resté dans une cloche, la vue d'un de mes yeux est rougit. J'ai tellement mal.

Il n'a pas honte d'utiliser ses gros muscles pour frapper une femme!a?

_ Je vais te laisser du temps pour y réfléchir

Il m'attrape par le col et relève un peu mon corps mais je n'arrive même pas à redresser ma tête pour le regarder.

_ Mais n'abuse pas de ma patience. Je t'aime, oui je t'aime vraiment, mais j'ai des objectifs plus importants à atteindre

Il me laisse retomber au sol et s'en va sans oublier de bien refermer derrière lui. Je reste allongé au sol, pleurant sans pouvoir m'arrêter. J'ai voulu jouer à la grande dame et voilà où j'en suis, je me suis prise pour une fille forte alors que je suis encore si faible. Je me demande encore pourquoi Wilfried m'a choisit comme héritière alors qu'il ne me connaissait pas.

Je ne suis pas faite pour ce genre de monde. Maintenant qu'est ce que je suis sensé faire? Mon corps ne répond même plus. Ma plaie à la cuisse s'est réouverte, je sens le pansement humide et mon sang couler jusqu'à mon autre cuisse. Ma tête tourne encore et je n'arrive pas à retenir mes larmes, et encore moins à penser à un moyen de sortir.

Je pleure et pleure encore, je préfère encore mourir que de signer un quelconque ridicule papier. Si je meurs, Munika saura quoi faire, elle sait mieux que personne comment protéger le patrimoine de Wilfried. Ah Munika...

Si elle était avec moi, peut être que rien de tout ça ne serait arriver. Elle est toujours si prévenante et si protectrice, elle est aussi très forte, bien plus que moi. Penser à elle me fait pleurer encore plus. N'oublions pas William qui ne sait même pas que je ne suis pas aux Etats Unis. Il pourrait penser que je me suis encore enfuie à cause de le réaction de la dernière fois.

Les larmes coulent encore alors que je me plonge de plus en plus dans des pensées toutes plus insensées les unes que les autres, comme si je sombrais dans les tenèbres. Soudain, cette image de Wilfried et moi me revient en tête. Au milieu du jardin derrière la maison, dans le kiosque, Wilfried et moi assis à table devant deux tasses de thé. Il me sourit avec un air rassurant.

_ Je sais que tu ne me décevra jamais

Je laisse à nouveau couler quelques larmes en baissant la tête.

_ Tu ne devrai pas en être aussi sûr

Il tend ses mains jusqu'aux miennes et les serres, ses mains sont chaudes et aussi douces que ses nuages. Je relève la tête pour le regarder et je suis prise par la profondeur de son regard.

_ Tu aurai aussi pu décider de mourir avec la conscience tranquille plutôt que de t'allier à moi

_ Mais je ne l'ai pas fait

_ Parce que tu es plus intelligente et déterminé que lui

Il se remet à sourire et il me contamine son sourire. Je me sens soulagé d'un grand poid, légère comme une plume, calme et posée. Soudain, j'ouvre les yeux, je suis à nouveau au sol, dans cette étroite pièce. Les grillages laissent maintenant entrer la lumière du soleil. Il fait jour. Je n'ai même pas remarqué quand je me suis endormie.

Quel dommage qu'un si beau rêve prenne fin!

Loli Tome 2 : L'effrontéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant